Chapitre 3

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Chapitre 3 :

Hermione faisait maintenant les cent pas dans le salon des Weasley. Mais quel imbécile, comment s'était il encore débrouillé celui-là ?
Molly avait dû les attendre en se rongeant les doigts, et elles pendant tout ce temps elles faisaient une journée shopping, car elle s'était laissé déborder par ces émotions et ces pulsions à cause des jumeaux. Comment avait pu-t-elle être aussi stupide ? Il fallait surveiller Ron, il lui arrivait toujours quelque chose.

« Il faut que l’on aille les voir immédiatement ! »

Bien que fébrile, Molly acquiesça et se releva rapidement, alla chercher son sac de poudre de cheminette. La jeune fille en prit une bonne poignée, cria presque le nom de sa destination et disparut dans un crépitement de flammes vertes.
Les médicomages leurs indiquèrent la chambre 213 où elles trouvèrent devant Arthur et les jumeaux, qui paraissaient serein. Hermione ne s’arrêta même pas pour demander ce qu'il en était et entra en trombe dans la chambre, où elle découvrit Harry et Ron (dont le crâne était entouré d'un bandage), vautré dans le lit entrain de parler Quidditch en se goinfrant de chocogrenouille
.
« Ronald Billius Weasley ! » Commença à crier la brune. « Comment peux-tu être là à te comporter normalement alors que l’on était toutes mortes d'inquiétude pour toi ?!! »
« Mais Mione... »
« Tais-toi !! Tu n'es qu'un imbécile ! » Hurla-t-elle en se jetant à son cou, les larmes aux yeux. « Ne me refais plus jamais une peur pareil »

Le rouge aux joues, le jeune rouge et or ne rajouta rien de plus, de peur de se faire encore crier dessus et enserra la jeune femme contre lui. Sous le plus grand sourire de son meilleur ami, et sans la savoir, le regard noir de ses frères aînés. Face à se sentiments encore écrasant, Fred sortit respirer l'air frais, il ne comprenait pas pourquoi cela le mettait aussi mal à l'aise, aussi énervé. Et il n'était pas sur de vouloir comprendre. Il fallait qu'il voit Alicia. Qu'il se change les idées. Aussi se transplana-t-il chez elle.
Son double lui attendit que la jeune fille se décolle de son petit frère pour pouvoir à nouveau respirer normalement. Il allait la ravoir entre ces bras avant ce soir. Pas question qu'il en soit autrement.
Ron lui était au comble du bonheur, sa douce Hermione s'était jetée sur lui, son parfum l'avait assailli de toutes parts. Voilà maintenant qu'ils rigolaient tous les trois avec Harry, pour un rien, comme à Poudlard.
Une médicomage arriva et demanda à ce que on laisse son patient se reposer pour ce soir, si tout aller bien cette nuit, il sortirait demain après quelques examens. Hermione déposa un baiser sur l'une de ses joues avant de partir.

Une fois rentrée, tous dînèrent dans une bonne ambiance malgré l’absence de deux membres de la famille. Voulant se vider la tête des derniers événements, Hermione s’éclipsa rapidement dans le jardin, une fois le repas terminé.
Contrairement à toute attente après les événements de la journée, la jeune femme avait à présent l'esprit plus léger, Ron allait bien et c'était tout ce qu'il y avait d'important à l'heure actuelle. Il n'en garderait aucune cicatrice, ce n'était au final qu'une légère commotion dut au choc. Elle marcha jusqu'à l'arbre centenaire se trouvant plus bas dans le jardin et s'allongea à son pied.
Aucun nuage n'assombrissait le ciel, demain serait une belle journée. Elle ferma les yeux et se mit à écouter les bruits de la nuit l'entourant.
Elle ne l'entendit seulement pas arriver, elle su qu'il était là qu'en sentant sa chaleur contre son épaule gauche quand il s'assit à ses côtés.
Elle ne dit rien quand il l'a prise dans ses bras, pas plus qu'elle n'ouvrit les yeux. Elle ne voulait pas savoir ou peut-être ne voulait elle simplement pas que le moment ne cesse. Il l'attira au creux de ses bras, elle pouvait maintenant sentir son torse contre son dos à elle, il était grand, bien que Ron et Harry aient grandit ce n'était pas eux, elle en mettrait sa main au feu. Mais qui d'autres ? Percy ? Charlie peut être ? Ou bien un des jumeaux ? Si oui, qui ?

Qu'importe pour ce soir, peut-être chercherait elle à savoir demain, pour le moment tout ce qu'elle voulait c'était se laisser aller à cette chaleur, à cette étreinte. Sans jeu comme ce matin, sans provocation.

Elle sentit d'abord son souffle dans son cou puis ses lèvres contre, caressant sa peau sensible. Ses mains attrapèrent doucement son menton, la forçant à tourner son visage vers lui puis doucement des lèvres se posèrent sur les siennes. C'était doux, c'était tendre. Quand ils se séparèrent, Hermione voulut ouvrir ses yeux, mais avant qu'elle n'ait pu voir qui se trouvait avec elle, un « pop » si caractéristique des transplanages retentit, elle se retrouva seule dans la nuit.
Un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres, la froid qui la saisissait là où il l'avait touchée plus tôt, lui prouvait que ceci n'était pas un rêve.

Elle prit le chemin du Terrier, à son arrivée tout était calme, avait elle était absente si longtemps ? Mr Weasley et Harry était en pleine discussion sur les voitures. Mrs Weasley devait s'être couchée, Hermione ne la vit ni dans le salon ni dans la cuisine. Elle fila dans la salle de bains pour prendre une bonne douche qui la détendit merveilleusement bien.
En sortant elle ne fit pas attention et buta contre quelqu'un.

« Pardon » s'excusa-t-elle.
« Non c'est à moi de m'excuser 'Mione, je pensais que la salle de bain était vide »

La jeune fille écarquilla les yeux en reconnaissant Fred, les cheveux en bataille, des traces de rouges aux lèvres dans le cou ainsi que ce qu'elle devinait être un suçon à moitié caché par le col de sa chemise.

« Visiblement tu as passé une bonne soirée » fit elle sarcastique en le laissant en plan au milieu du couloir.

Bonne soirée....bonne soirée grommela Fred, pas aussi bonne que ça en fait.
A peine avait il mit les pieds chez Alicia que cette dernière s'était jeter à son cou, complètement saoule. Elle était dans un état pitoyable. Son mascara avait coulé avec ses larmes, son rouge n'avait plus rien de régulier et bavait sur sa joue et son menton. Elle lui avait fait mal en le marquant au cou et avait cherché à s'envoyer en l'air avec lui. Même si il était venu dans un premier temps pour cela, il avait vite changé d'avis et avait cherché à la calmer. Elle avait fini par éclater en sanglots dans ses bras. Son petit Serdaigle l'avait quitté pour une autre.

Il avait passé la soirée entre mouchoirs, larmes et crème glacées. Alicia étant une sang mêlée, elle avait grandi chez les moldues.
Ce fut avec un grand plaisir qu'il avait regagné la chaleur du Terrier, même si il avait n'avait pas pensé trouver encore quelqu'un d'éveiller à cette heure ci.

Il poussa un long soupir avant d'entrer sous le jet d'eau chaude. La journée avait été longue et avait fini sur une mauvaise note avec 'Mione.

Le lendemain matin, ne voulant pas renouveler l'expérience de la veille avec les jumeaux, Hermione se leva bien avant tout le monde, pour être exacte elle était déjà debout quand le soleil commençait juste à pointer son nez. Et au bout de quelques heures, elle dut bien avouer s'ennuyer pour la première fois depuis une éternité, même le livre de Lockhart qu'elle lisait n'arrivait pas à la captiver.
Elle pensait à Ron et son accident de balais. Hermione n'avait jamais compris cette fascination qu'avaient ces deux meilleurs amis pour cet objet et encore moins comment tous les Weasley pouvaient l'utiliser avec une telle frivolité. Ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait vraiment contrôler. Voilà ce qui ne plaisait pas à Hermione. Et en même temps elle avait toujours été fascinée lors des matchs des Quidditch. Souvent elle s'était surprise à se demander « Et si... ». Sans jamais franchir le pas. Terrorisée , se rappelant son premier cour de balais et tous les échecs qui en suivirent.

Néanmoins, elle se décida à profiter du fait que tout le monde dormait encore pour sortir et emprunter un balai, un Brossdur appartenant à un des fils Weasley. Elle voulait commencer en douceur. Aussi se dirigea-t-elle dans le champ derrière l'arbre centenaire.
Là, la jeune femme enfourcha le balai et poussa avec ses pieds pour décoller du sol. Aussitôt, son ventre se noua, elle n'était pas rassurée. Elle commença par faire des aller retour avant de s'élever un peu plus haut, en prenant au fur et à mesure confiance. Puis cela commença à l'exciter, elle se mit à faire des piquer et à s'élever de plus en plus haut.

Pendant ce temps, le Terrier était en effervescence, Percy monopolisait la salle de bain, faisant râler Charlie,Ron et Harry qui poireautaient à la porte.
Mr Weasley venait de partir en urgence, une affaire d'objet moldu ensorcelé avec de la magie noire avait besoin de lui au plus vite. Les jumeaux émergeaient doucement face à leur petit déjeuner et Mrs Weasley chantonnait quand Lily débarqua soudainement, les cheveux en bataille, toujours en pyjama, les yeux exorbités pour lâcher une bombe qui finit de réveiller ses aînés.

« Hermione a disparue !! »
« Disparue ?!! » S'écria Mrs Weasley, le visage déformé par l’effarement et l'inquiétude.
« Calme toi maman » commença George
« Allez chercher les garçons toutes les deux et regarder bien dans sa chambre avec Percy si jamais il y a eu un signe quelconque d'effraction ou de sortilège, avec Fred on va aller inspecter les alentours ».

Rapidement les jumeaux sortirent dehors, hurlant le nom de la jeune fille aussi fort qu'ils pouvaient. Sans grand succès, décidant de couvrir plus de kilomètre, ils allèrent chercher leurs balais.

« Bha merde, j'aurais juré avoir rangé mon balai à sa place hier » grommela Fred en attrapant celui de Percy.
« Dans la panique avec Ron tu as dû le poser ailleurs » souligna George.
« Je me revois le poser à sa place pourtant..... ».

Au même moment, les échos d'un rire de jeune femme retentirent au loin. Ni une ni deux, ils enfourchèrent leurs balais et foncèrent dans la direction d'où il leur semblait que le rire provenait. Mais une fois sur place ils ne virent personne.

« Bong sang, on n’a pas rêvé quand ! Tu as entendu comme moi Fred? »
« Oh ça oui putain je l'ai entendu ! Mais je ne la vois pas non de non. »

Une tornade brune piqua en flèche entre les deux hommes en rigolant. Laissant ces derniers abasourdis. Depuis quand Hermione Granger volait-elle sur un balai? Et non d'un chien, comment faisait elle pour filer aussi vite sur un Brossdur ?
Un immense sourire aux lèvres, les jumeaux se mirent à la poursuite de la jeune femme qui riait à présent comme une folle.
Ce fut seulement après une bonne heure de course-poursuite, lors de laquelle aucun des deux frères n'arriva à la rattraper, à leur plus grand étonnement, qu'elle finit par se poser au pied du grand arbre, avant de s'allonger, les joues rouges, essoufflée, un sourire béat sur son visage.
Les garçons s'installèrent de part et d'autre d'Hermione, eux aussi souriant comme des enfants.

« Putain 'Mione depuis quand tu voles ? » demande Fred.
« Ce matin » rigola-t-elle.
« Ce matin ?!! » répétèrent ils ahuris.

La jeune fille approuva en rigolant, c'était fou, c'était revigorant et Merlin que cela faisait du bien.

« Tu sais que tu as fais paniquer tout le monde à la maison ? » demanda George, faisant redescendre la jeune femme sur terre.
« Je.. je ne voulais pas ... » bredouilla t-elle.
« On s'est tous extrêmement inquiété » enchaîna son double.
« Mais je... »
« Nos cœurs ont failli se briser... » rajouta le premier en passant un bras autour de la taille de Hermione.

Il fut vite imité par Fred, tous les deux se collèrent au corps de la brune, dont le rouge aux joues s'était intensifié. Sa respiration qui était déjà courte dut à sa première vraie séance sur balai, finit par se couper totalement, quand celui qu'elle pensait être Fred, l'embrassa à pleine bouche après avoir penché son visage au-dessus du sien, pendant que son double, déposait des baisers et mordillait sa peau, entre son cou et sa poitrine.
La jeune rouge et or était totalement grisé, des milliers de papillons commençaient à naître dans son bas-ventre, son cœur avait redoublé d'ardeur, quant à son cerveau, il avait totalement déconnecté.
Et elle s'abandonna, répondant avec passion au baiser du rouquin, glissant ses doigts dans les cheveux du second. Elle était même sur le point de laisser échapper un gémissement, quand le bruit d'une branche cassée les firent sursauter, se séparant de quelques centimètres par la même occasion.

« Non d'un Hippogriffe ! Je...je n’arrive pas y croire ». Fit une voix familière.

Entre farces et amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant