Chapitre 1

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Hey ! Premier chapitre d'une fiction inspiré du film Kill your Darlings que j'ai adoré ! Alors je vous présente ce Supermixem que j'écris en même temps que mon Vodkmixem histoire de vous faire patienter car je met du temps à l'écrire :) ! Bonne lecture les copains :P

PDV Maxime :

Ahh, Home Let me come Home

(Oh mon foyer, laisse-moi aller chez moi)

Home is wherever I'm with you

(Je suis chez moi quand je suis avec toi)

La la la la, take me Home

(Lalalala, prend moi à la maison)

Mummy, I'm comming home

(Maman, je rentre à la maison)

J'étais assis sur l'un des sièges de la salle d'attente, mon pied tapant le carrelage au rythme de la musique dans mes oreilles. Je ne sais pas depuis combien de temps j'attends, mais j'attends toujours. La musique tourne en boucle, je fredonne les paroles, fixant mes doigts sur ma cuisse qui s'agitaient à chaque note. Je lève les yeux, ma mère discute avec mon père, serrant mon dossier scolaire. Elle semble stressée, pourtant ce n'est pas la première fois que je change d'école. Pas que je risque de me faire refuser, loin de là, j'ai toujours réussi mes études avec brio. Non, elle était juste inquiète.

Mon père lui est bien plus détendu, une jambe chevauchant l'autre, les bras croisés, il répondait à ma mère sans décoller son regard de l'horloge. Je me retourne pour regarder l'heure à mon tour. Quinze heure. Bientôt mon tour. Alors j'attends, encore.

J'aimerais bien pouvoir me lever, rentrer chez moi et me dire que je n'ai rien à perdre. Mais la vérité est bien différente. Pour tout le monde, j'ai un grand avenir entre les mains. Ça serait très égoïste de dire que je m'en fous, alors j'obéis, suit les conseils de mes professeurs et parents et je continue de travailler pour que ce fameux grand avenir.

Soudain la porte du directeur s'ouvre enfin. Je me lève machinalement et retire mes écouteurs. Un jeune homme sort d'abord, svelte, de long cheveux roux et une fine barbe. Je le fixe alors qu'il grommelle quelques insultes, ses mains dans ses poches, le dos vouté.

« -Monsieur Soudant, vous êtes dans cette école pour vos capacités intellectuelles ! Pas pour refaire le règlement intérieur. Tenez-vous à carreau si vous ne voulez pas être viré. »

Il se redresse et je le vois lever les yeux au ciel en soupirant. Il n'adresse pas un mot au directeur et prend la direction du couloir. Il avance vers moi, sans que j'ai l'impression qu'il m'ait remarqué. Cependant, lorsqu'il se retrouve au niveau de mon épaule, il croise enfin mon regard. Ses yeux sont sombres, je les sens traverser les miens pour lire chacune de mes émotions. Quelques secondes à s'observer, une éternité à mon sens.

« -Maxime ? »

Je décroche rapidement de ses pupilles envoutantes et répond à mon père qui attendait dans l'encadrement de la porte du bureau.

« -Euh... J'arrive ! »

Il m'adresse un sourire et je le rejoins. Avant de fermer la porte derrière moi, je balaye la pièce du regard. Il n'est plus là.

...

Dans ma chambre tout est en ordre, faut dire je n'ai pas tellement d'occasion de la mettre en bazar. Je suis étendu dans mon lit fait au carré, volonté de ma mère, et je fixe le plafond. J'entends les roues de ma chaise de bureau à chaque fois que Joe fait un tour sur lui-même. Ça fait bien trente minute qu'on fou rien. Joe c'est mon meilleur ami, on se connait depuis le primaire. Il n'a jamais vraiment brillé dans ses études, mais il a toujours tenté de se maintenir à mon niveau. C'est ça que j'aime chez lui, sa détermination. Moi je n'en ai pas vraiment, on m'a toujours dit que j'allais réussir alors j'ai jamais rien trouvé pour me motivé. Je sais que quoi qu'il arrive, je serai toujours en haut. C'est extrêmement prétentieux de penser ça, mais quand on vous a rabâché votre supériorité pendant des années, je ne vois pas comment on peut se dire autre chose. Je garde ça pour moi, le dire ne ferait que mal autour de moi. C'est pas ce que je veux.

« -Alors cette école ?

-Elle est cool. »

On n'a jamais eu besoin de beaucoup de mot pour parler lui et moi. On a l'air froid ainsi, mais on va juste à l'essentiel sur certain sujet. J'entends le bruit de la chaise soulagé du poids de mon ami, les pas se dirigeant vers ma console, la télé s'allumer puis le son si agréable du démarrage de la Ps3. Il s'approche de moi et me tends une manette. Je lui souris et attrape vivement l'objet et m'assoit en tailleur. Joe se réinstalle sur la chaise et on commence à jouer, riant, criant et rageant. C'est bien le seul avec qui je peux partager ce genre de moment.

Mais le temps passe et l'heure pour lui de partir sonne. Il éteint la console, prend ses affaires. Je l'accompagne jusqu'à l'entrée et il ouvre la porte avant de se retourner.

« -Bonne chance pour ta rentrée. Me sourit-il.

-Merci. Répondis-je en souriant également. »

Et il ferme la porte. Je reste un moment sans bouger. Une désagréable impression de solitude m'envahissant. Demain, je devrais de nouveau tout recommencer à zéro.

You're a Failure - SupermixemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant