XXIII] Le réveil d'Ethan?

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(PDV Ethan)

Je suis vivant. C'est une bonne chose. Mais seulement, je suis inconscient. Je ne peux pas bouger, ni ouvrir les yeux, ni rassurer ma copine auquel je sens sa présence près de moi. Je la sens pleurer, jour et nuit. Elle ne bouge plus de sa chaise, et quand elle fait des mouvements, c'est pour venir s'allonger à côté de moi. Je la sens souffrir, car elle pense que je ne vais pas me réveiller. D'ailleurs, je ne sais pas si je vais revoir la lumière du jour un jour, mais au plus profond de mon être, je veux me réveiller. Et croyais moi, je vais le faire.

Ma maman me répétait chaque jour trois mots. Trois verbes plus précisément: POUVOIR, DEVOIR, VOULOIR.

Chacun d'eux se ressemble mais chacun a une signification particulière. Ma mère me répétait tout le temps leurs significations.

Pouvoir, elle me disait: "ce n'est pas parce que tu ne veux pas que tu ne peux pas. On peut tous accomplir quelque chose quand on a la volonté de réussir."

Pour Devoir, elle me contait :" quand tu dois quelque chose, c'est que tu dois le faire. Et au fond de toi, quand on doit faire quelque chose, c'est que l'on peut le faire."

Pour Vouloir, elle me narrait :" quand tu dois faire quelque chose, tu n'est pas obligé de le vouloir, obligatoirement. Pour vouloir, il faut pouvoir"...

Chaque jour avant mon "accident", je ne me les répétais jamais, je croyais qu'en faite, ma mère me disait des salades et que ces trois verbes n'avaient aucune signification. Mais depuis que je suis coincé dans mon "corps", si l'on peut dire ça comme cela, je me rend compte que ma mère disait vrai. Ces trois verbes ont bien quelque chose d'unique, car tout les verbes de la langue française n'ont pas leurs propres sens. A part ces trois là.

Et c'est grâce à ma maman, grâce aux significations qu'elle m'a fait part que je vais POUVOIR me réveiller car je le VEUX et je le DOIS. pour ma femme, pour ma meute, pour ma famille.


(PDV Estère)

Nous en sommes à un mois et demi. Et c'est toujours la même chose, c'est comme un refrain d'une chanson qui se répète, et bien là, c'est exactement pareil, c'est toujours la même routine, toujours le même train-train. Mais la semaine dernière, quelque chose d'inhabituel s'est produit. J'ai senti une fraction de seconde un des doigts d'Ethan bouger. Je lui ai parlé, j'ai appelé le médecin en vitesse, mais ce dernier m'a prévenu que c'était seulement un réflexe. Je commence à désespérer encore plus. Plus le temps passe, plus je survis Car, oui, je ne vis plus. Comment vivre si l'on n'a pas notre amour à nos côtés? C'est tout bonnement impossible. En tout cas, pour moi, je n'y arrive pas.

Actuellement, je suis dans le salon, séparée pour la première fois de mon âme-sœur.  Mes amis m'ont obligé de descendre manger un peu. Ils m'ont menacé que si je ne venais pas, ils me feraient les pires misères. Les connaissant, je n'ais pas vraiment envie de m'aventurer dans ce terrain là... Pas en ce moment en tout cas.

Assise sur le canapé, je regarde un film, très ennuyant, en mangeant une petite salade composée préparée par un de mes bêtas, même si je n'ai pas l'humeur à manger, je dois commenter qu'elle est excellente.

Après ce film, je m'empressais de remonter dans ma chambre où se trouve mon âme-sœur, tant aimé. Mais quand j'ouvre la porte et que j'entre dans la pièce, je ne vois plus Ethan allongé sur le lit. Il a comme disparu. Envolé. La panique s'empare de moi à une vitesse grand V. Je récapitule correctement dans ma tête, la dernière scène qui c'est passé avec mon âme sœur lorsque j'ai quitté la chambre. Il était bien là, à la même place , depuis un mois et demi. Il était bien là, tel un mort vivant, avec sa peau hâlée, pratiquement blanche qui lui faisait ressembler à un fantôme. Il était bien là avec sa poitrine qui remontait et descendait péniblement et faiblement pour respirer.

Je commençais à courir partout. J'allais voir dans la salle de bain: vide. Dans le dressing: vide. Je stressais de plus en plus et je commençais à crier, à hurler de tristesse mais surtout de peur.

Léna, Leila, Jacob et Edward montèrent rapidement les escaliers et accoururent vers moi le plus vite que possible. Ils ne comprenaient pas ma réaction jusqu'à ce que leurs regards se portent sur le lit vide, là où était il y a à peine une heure mon copain.

_Oh merde! Dit l'un d'eux

Je pleurais encore plus devant leurs mines déconfites. Prise de sanglot, j'articulais difficilement qu'il fallait le retrouver en hâte. Devant mon état de panique complètement mais sûrement exagéré pour eux, ils essayèrent de me calmer, afin d'élaborer un plan de rechercher pour retracer leur Alpha. Seulement, plus ils me dirent de me calmer que je pleurais encore plus et au bout de moment, une crise de panique pointa le bout de son nez et l'air me manqua que je suffoquais, carrément. Ils me lâchèrent, eux aussi complètement paniqués ne savant que faire. Mais à peine m'ont-ils décramponner que je tombais en arrière et une fois sur le sol, je commençais à faire une crise d'épilepsie. J'étais prise de soubresauts et je voyais mes yeux partirent pour devenir complètement blancs, symptôme de cette crise. Je ne voyais plus rien, ne pleurais certainement plus, mais je sentis tout de même deux personnes me maintenir au sol pour me calmer et me faire arrêter ma crise d'épilepsie. Je ne ressentais plus rien, ne voyait plus rien, ne vivait plus de tout...mais la seule chose que je fus capable de faire, c'est d'entendre. Entendre des cris aigus de filles , et des mots rassurants qui provenaient sûrement des deux personnes qui me tenaient au sol , donc des garçons. Mais pensées dévirent vers le seul être que j'aime mais qui a pourtant disparu. Ethan. Mon âme-sœur. Ma raison de vivre, mais qui n'est plus là...

Puis ce fut le trou noir. Complètement noir. 

Ecrit le 02/05/2017

Publié le 02/05/2017

Une Découverte InimaginableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant