D comme Diana, la belle Diana

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Diana. Je murmurais ce nom en boucle. Il était si rare. Je sortie de la boulangerie en espérant bien malgré moi qu'elle m'ait attendu devant. Évidemment ce n'était pas le cas. Je fus tellement déçu que j'eus comme du mal à respirer. Je ne sais pas ce qu'il me prenait, étais je désespéré à ce point là? Je me sentais mal, si mal. Je n'étais pas quelqu' un de bien je le savais. Je me disais que si jamais elle tombait dans mes filets, je lui ferais du mal. Tout ce que je touchais, finissait toujours par pourrir. J'étais mauvais je le savais déjà depuis longtemps. Une pomme pourrie.

Je reviens vers la scène en traînant des pieds. Je savais que j'aurais dû lui courir après. Elle m'attirait comme du miel. Je ne savais pas pourquoi elle me hantait alors que je ne lui avais parlé que durant quelques secondes. Je me glissais dans la foule pour me rapprocher au maximum de la scène sous les insultes des gens. Je bousculais une jeune femme auprès de laquelle je m'excusais expressément. Je me rendis compte de qui s'était et je me fis la réflexion que c'était tellement cliché mais je ne m'en plaignais pas.

-Diana, murmurais je.

-Armant, murmurait-elle.

- Je suppose que l'on était fait pour se retrouver, n'est ce pas ?

-Apparement, dit elle timidement. Je suis désolée d'être partie si vite mais je voulais une place près.

Elle était vraiment l'image d'une femme enfant. Si mignonne, si douce. Je m'en voulais d'avoir envie qu'elle m' appartienne car j'allais lui faire du mal si elle finissait par m'appartenir. Je n'étais qu'un musicien maudit.

-Diana, j'aimerais qu'on se revoit une fois que ce concert se terminera. Je sens quelque chose de spécial chez toi.

- Je ne sais pas ce que tu me trouves..

- Je t'ai trouvé formidable et gracieuse sur scène. Je suis animée par une soudaine envie de devenir meilleur.

- Je ne comprend pas comment de tel intention provienne de moi.

- Je ne sais pas. Je suis juste pris dans un moment de spontanéité.

Elle semblait mal à l'aise alors elle tourna la tête. Elle affirma:

- Le concert va commencer.

-Tu sais de quel groupe il s'agit?

-Bien sûr. Ce sont les Brumeux. C'est un groupe de rock.

- Je ne les connais pas du tout.

-Tu vas voir ils sont géniaux. Ils ont déjà fait notre deuxième partie la semaine dernière.

- Hate de voir ça! À nous, dis je en soulevant ma canette pour qu'on trinque.

-À nous, dit elle en cognant sa canette contre la mienne.

On écoutait longuement le concert sans un mot. Cependant par moment nous nous touchions et des décharges électriques semblaient s'échanger entre nos corps. Je la regardais en coin et je voyais bien que par moment elle faisait de même. Je pris mon courage à deux mains et finis par lui murmurer:

-C'est vrai que ce groupe est vraiment pas mal.

- Je suis comme dans un état de transe, me dit Diana.

-C'est fou ce que j'aime l' effet que la musique à sur mon corps, avouais je en passant comme elle.

-Moi aussi c'est pour ça que j'aime autant la danse.

- Je l'ai remarqué à ta façon de danser sur scène. Je voulais te dire que quand vous chantiez j'avais l'impression que le message m'était destiné. C'était fou!

- Je suis heureuse de le savoir. Pour tout avouer, c'est moi qui est écrit la chanson.

-"Fait le " avait un sublime message.

Je venais de lui faire un clin d'oeil pour appuyer mes propos. Je crois que je tentais de la séduire. Non en vrai j'en étais sur. Cette fille était pour moi. Je lui avais instantanément proposé que l'on se revoit et étonnement elle avait tout de suite dit oui. Je savais qu'un tel moment ne pouvait être réel. Je croisais donc les doigts pour ne pas me réveiller. Il était déjà la fin du concert et elle m' avouait qu'elle devait rentrer tôt. Le lendemain, le groupe des neufs muses avait un nouveau concert.

Je me décidais à la raccompagner silencieusement auprès de son bus. Les huit autres filles qui lui faisait office d'amie et de collègue l'attendait déjà. Je ne pouvais me détacher d'elle.
Une énergie si spéciale se détachait de Diana et j'avais l'impression que j'allais perdre mon soleil si elle partait. Je ne comprenais pas pourquoi mon corps vibrait d'une douce chaleur comme un ras de marée inondant mon monde. Je ne pouvais retrouver une autre être si rare. Je l'observais avec admiration et je finis par comprendre que si je ne la revoyais pas je sombrererais dans un état second. Je lui demandais pour la seconde fois:

-Tu me rapelleras à ton retour, tu me le promets?

-Bien sur Armant.

-Super, alors fait bonne route. Donne le meilleur de toi pour le concert.

-Oui promis.

Je ne comprenais pas pourquoi j'avais dit ça, et moi est ce que je donnais réellement le meilleur de moi même ? Non alors d'ou est ce que je me permettais.
Je reportais mon attention sur le bus. Le temps de lui faire un signe de la main puis je récupérais ma force et rentrais chez moi. Ce fut comme un élan de folie qui me prit à cet instant la. Quand je vis l'état de ma piole, je réalisais à quel point je m'étais laissé aller. Je me mis à ranger à ranger encore plus vite. Imagine si Diana revenait et je devais la faire venir ici. Elle n'aurait que du dégoût pour ma personne. Je n'aurais jamais dû me laisser dépérir ainsi. Je me mis à prendre des sacs poubelles et à les remplir de tout un tas d'ordures de diverses époques, reculé ou moins.

Je repensais à Diana. Un soleil, elle était mon nouveau soleil. J'avais ressenti un sentiment inconnu quand je l'avais vu cela ne ressemblait à un banal coup de foudre. Ce n'était pas ce type de sentiment c'était une sorte de connexion artistique. Oui elle semblait être ma muse. J'allais tout faire pour la garder auprès de moi, une fois qu'elle serait de retour. Diana, la belle Diana, je la voulais pour moi.

                      . ◇ .

Le DiamantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant