1.Le nouveau

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Je marchais depuis trois heures environs, faisant des "tours". Cela consistait à suivre une trajectoire très précise dans son territoire pour pouvoir détecter les cauchemars plus facilement. Je faisait ça tous les jours vingt heure sur vingt quatre car je finissait mes tours à mi-nuit et repartait a quatre heure du matin pour faire mon rapport et transmettre ses informations au reste de la section Alpha. Et je discutait beaucoup aussi, pour me libérer de ce monde affreux. Je n'aimait pas parler en général, je devrait même dire pas du tout, mais je ne peut pas dire qu'avoir une discution rigolote une fois par jour avec des personnes que je connais est plutôt bien quand même.

Je marchait péniblement dans la forêt trop dance a mon goût, mais qui me permettais de me camoufler plus facilement. J'avais mon détecteur de mouvement dans une main, mon téléphone portable de l'autre et un de mes deux écouteurs dans une oreilles. Je m'était quand même autorisée à avoir un portable avec de la bonne musique pour passer mes journées interminables plus facilement, même si cela pouvait troubler mon ouï et donc me causer des problèmes...

Soudain, un point apparut en plein milieu de mon détecteur de mouvement. J'étais sûre que ça n'était pas un animal, car ceux-là avaient disparus du jour au lendemain sans ne laisser aucune trace. Par déduction, un nouveau avait donc sûrement dû apparaître droit devant moi. Et soudain, un cris sourd et étrange retentit dans cette même direction. Ce n'était ni un cris humain ni un cris de cauchemars, c'était le mélange des deux. Il était entrain de se faire posséder.

Je couru alors en direction du cris en m'aidant du point sur mon détecteur de mouvement. Je me faufila entre les branchages aussi rapidement et légèrement qu'un chat cherchant sa proie. Mes grosses bottes noirs et ma longue veste de la même couleur ne me gênaient en aucun cas et au contraire m'accompagnaient même dans mon élan. Il cria de nouveau encore plus fort sans s'arrêter, sa douleurs se ressentait à des kilomètres. Je n'étais plus qu'a quelques mètres de la chose qui m'attendais. Puis d'un coup, je m'arrêtai soudainement face à face avec le garçon couché d'agonie, se débattant de quelque chose qui n'existait pas. Sa peau commençait tout juste à devenir noir et à fumer de façon constante et ses yeux n'avaient pas encore tourner au blanc.

J'avais déjà vue ça un million de fois et savais parfaitement quoi faire. J'enfonçai mes genoux dans le sol se positionnant au-dessus de lui et le retenant de façon a ne plus le faire bouger. Puis le gifla violemment au visage. Mais ça ne l'arrêta pas de hurler. Alors je le gifla de nouveau, le plus fort que je le pouvait. Le résultat était le même. Alors la dernière option était incontournable. Je détestait ça au plus haut point, mais ne pouvait pas non plus le laisser se transformer en entier. Les personnes qui avaient vécues cette expérience n'en était pas revenus indemne mentalement.

Je pris alors lui la tête entre mes mains, le regardant droit dans les yeux. Puis sans aucune hésitation, l'embrassa à plaine bouche. Le garçon fut tellement choqué, que son point vitale se raviva, reformant toute la protection de son corp. Ce qui éjecta le cauchemars qui finissait de le posséder. Sa peau redevenus normale, et la fumée qui en sortait disparue.
Il revenu a lui-même.
Je décolla mes lèvres des siennes, puis lui enleva mon étreinte. J'ouvris enfin les yeux puis remarqua que le garçon me fixait stupéfait. Je rougit puis me releva d'un bond, lui tournant le dos. Ce moment était a chaque fois embarrassant aussi, et je n'arrivait jamais à m'y faire.

- Heu...

Je me retourna d'un coup puis m'accroupi a ses pieds, fixant le sol n'osant pas le regarder en face. Je savait que je devait lui dire. C'est un devoir que chaque citoyens est obliger de faire.
Puis je le coupa avant même qu'il ne puisse prendre la parole.

- Écoute... Je sais que ça va te sembler fou, mais... Je pris une grande inspiration puis continua. Tu est mort.

Il ne stoppa pas de me fixer bizarrement, et recula même de quelque centimètres. Puis je lui tendit ma main.

- Donne moi ta main.
- Pourquoi ?
- Parce que je le veut.
- Ça ne va pas me convaincre.
- Donne moi ta main !
- Non.

Je me jeta sur lui pour lui attraper sa main que j'empoignai en quelques secondes. Je la positionna entre nous, puis d'une autre main sortit un poignard et lui fit une grosse entaille en plain milieu. Le garçon cria de douleur de nouveau aussi fort que la dernière fois voulant retirer sa main. Mais je ne la lâcha pas. Du sang coulait en masse tendis qu'il continuait à se débattre autant qu'il le pouvait. Puis il s'arrêta quelques secondes plus tard ne sentant plus aucune douleur. Je le savait car c'était comme ça que cela se passait ici. Il regarda sa main et a part une énorme tache de sang il n'y avait plus rien. Même pas une cicatrice. Il ne pouvait pas halluciner, le sang était bien là !

- Je te l'avait bien dit. Tu est mort, ça veut dire que tu ne peut pas mourir donc tu te régénère.

Son cerveaux n'en pouvait plus. D'abord une douleur atroce, puis ce baiser d'une inconnu et enfin une entaille que se guérie par elle-même. Était il vraiment mort ?

Je me releva, puis soupira d'ennui et de gène. La partie la plus dure était faite. Il fallait juste lui laisser un peut de temps pour assimiler. Je voulue lui dire "mes condoléances", mais après coup je me retenue. J'esquissai quand même un sourire. Puis remarqua qu'il n'avait toujours pas bouger depuis que je l'avait lâcher. Alors j'hésitai a le réveiller, puis lui dit :

- Bon... Je vais te laisser quelques minutes. Je suis a trois pas si tu a besoin de moi.
- Attendant.

Je sursauta. Je ne s'attendait pas a ce qu'il me réponde.

- Oui ?
- Où sommes-nous ?
- Nous somme chez les morts, un monde parallèle au monde des vivants qui lui était parfaitement identique à sa naissance, puis qui a évolué selon nos règles. Alors si tu veux le savoir avec plus de précision, nous somme ou tu était il y a précisément 15min dans ton monde lors de ta mort.
- Quoi !?
- Tu veux que je te ré-explique tout ? On apparaît dans ce monde là ou on est mort dans l'autre !
- Donc je suis vraiment mort !?
- OUI !

Je soupirai pour la deuxième fois. Je regardai l'heure sur son portable puis dans la direction de la ville qui était a plusieurs kilomètres. Il fallait qu'on parte, sinon nous allions arriver trop tard. En plus il fallait que je face un tours à sa base pour récupérer mes cristaux. Mais ça allait, ils étaient sur la route pour aller en ville. J'attendai quelques secondes puis par simple impatience rétorqua :

- Bon t'a fini ? Il faut qu'on s'en aille. Je t'expliquerais tout sur le chemin.
- attend une minute.

Sa voie tremblait et une larme coula sur don visage. Il sera ses jambes contre son buste, puis plaça sa tête à l'intérieur pour ne pas que je le voie. Il ne faisait aucun bruit, mais on sentait qu'il essayait de retenir ses larmes de couler. J'eus pitié. Je ne pouvait pas le laisser comme ça. Je chercha alors un mouchoir dans mes poches puis le lui tendit. Il essuya ses joues, puis, d'une poignée de main, l'aida à se relever.

- Ça va mieux maintenant. Dit-il en la regardent dans les yeux avec un sourire.

Mais je lui tourna le dos avec un grognement puis dit :

- On peut y aller alors.

Et commença la longue marche avec de grand pas. Je me foutait  qu'il aille bien ou pas je voulait juste partir.

La mort d'AriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant