Chapitre V

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La sonnerie retentit. Donnant le départ d'une course d'un quart d'heure avec elle.
Elle m'attendait. Sur le banc où je m'asseyais l'année dernière quand j'étais seul. Maintenant une charmante fille m'y attends. Sur ce banc-là.
C'était peut-être le début du changement. Le début d'une vie sociale avec la naissance d'une immense amitié. Je l'espérais.
J'espérais que cette fille était la personne que j'avais tant imaginée dans mes moments de solitude.
Que cette personne allait me rendre heureux, qu'elle changerai mon quotidien sombre et froid en un quotidien lumineux et chaleureux.

J'avais la boule au ventre. Je me disais que malgré notre "rendez-vous" elle attendait peut-être quelqu'un d'autre et que je devrai partir aussi vite que je serai apparu. Alors je fis semblant de ne pas la voir. Je fis semblant d'avoir raté cette déesse qui pourtant sortait du lot. On pouvais que la remarquer.
Je partis.

Agathe
Lulu par ici!

Elle m'avais vu.
Elle m'attendais moi. Moi et seulement moi. Pas quelqu'un d'autre, moi.
Le gars timide et silencieux que personne ne veut. Et bien elle voulait passer la récréation avec lui, avec ce gars.

C'était pour moi une surprise et un soulagement qu'elle m'ai vu.
Un soulagement car même si j'étais parti, je l'avais fais exprès.
Indirectement je voulais qu'elle me voit.
J'avais ce petit espoir qu'elle me retiendrait, et elle l'a fait.

Je pris mon courage à deux mains et me retourna. Elle était une nouvelle fois la. À me regarder avec cette bouille d'enfant et ce sourire d'ange.
Elle me rendait déjà fou.
〝 Fonce. 〞
Voila ce que je m'étais dis.
J'avais toujours laissé passer ma chance, et je m'étais convaincu que cette fois-ci sa n'allait pas etre le cas.
Alors j'avançais donc. J'avançais donc vers cette fille qui m'étonnait de plus en plus.

Agathe
Tu ne m'avais pas vu? dit-elle toujours avec ce sourire ravageur

Je mentais. Je l'avais bien vu. Qui ne l'aurait pas vu. À moins d'être aveugle, je vois pas d'autres possibilités. Elle attirait le regard de n'importe qui. Je fis croire que le mien était une exception.

Luca
Pas du tout Agathe.

Agathe
Et détends-toi Lulu, avec moi t'as pas à être crispé je t'ai déjà dis. Tu veux bien t'asseoir? Tu me stresse à rester debout. Je mange pas d'humains t'inquiète pas, du moins pas encore. elle rit

J'enlevais donc mon sac à dos, le posa au pied du banc et m'assis à côté d'elle.

Elle sentait bon. Extrêmement bon.

Agathe
Je pense que aujourd'hui tu vas très peu utiliser ta langue alors je vais essayer de te mettre à l'aise et au fur et à mesure tu verras tu seras plus gêner Lulu.
Et si je te donnais mon numéro de téléphone? Tu me parleras en message. Si tu le veux bien sûr.

Je répondis oui en hochant de la tête.
C'est dingue comment l'usage de la langue avait disparu pour ma part.
Comment cette fille me stressait et me mettait à l'aise à la fois.

Agathe
Tiens petit garçon muet. elle me tendit un bout de papier où était marqué son numéro.

Je le mis dans ma poche et fermais la fermeture pour être sur de ne pas le perdre.

Agathe
Bon Lulu, parlons.

Elle enchaîna les sujets, parla de tout de de n'importe quoi sans jamais recevoir de réponse. Mais elle ne se plaignait pas, elle etait écoutée et elle voyait que j'étais plongé dans ce qu'elle racontait.
Avec ces quinze petites minutes,
je m'étais fais une amie.

Pour elle, c'était quinze minutes de monologue.
Pour moi, c'était quinze minutes de tendresse et de délicatesse.

C'était quinze minutes de moins à passer avec la splendide solitude.
C'était quinze minutes de plus à passer avec la vie sociale.
Avec Agathe.

Dans les étoiles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant