Où tu me mènes, mon cher frère ~ Tome 1

Chapitre 2 : Théorie sur George Mawson

NDA : Je mets un peu de temps à publier les chapitres car je les écrit en fonction de l'inspiration, rien n'est prévu à l'avance ;) Donc bonne lecture, et désolée pour le temps que j'ai mis à publier ! N'hésitez pas à donner votre avis si vous êtes motivé :p 

Sherlock restait suspicieux devant la maison noircie au toit effondré. Il se tourna vers John, plissa les yeux, comme s'il attendait une réponse à une question, puis acquiesça et se retourna vers la porte. Il porta ses mains sur ses hanches. John ne l'interrompit pas, il savait que le détective réfléchissait, et qu'entrer dans une maison brûlée était très dangereux, sa déduction si brillante soit-elle. À ce moment précis, Sherlock frappa dans ses mains en poussant une exclamation de joie. 

"John ! Suis-moi ! Fit-il sans même se retourner en s'avançant vers la fenêtre de ce qui semblait être une cuisine. 

John le suivit prudemment, ses réflexes de militaire reprenant le dessus. Il jeta un coup d'œil aux poutres et à la charpente ; Sherlock avait raison, c'était la partie la moins brûlée et la plus accessible pour eux. Le détective passa le rebord de la fenêtre, suivit de son blogueur. 

**Sherlock

Je respire la fumée. Il y a bien une odeur de chair calcinée, comme je m'y attendais, mais aucune trace autre que la présence peut-être du père. Rien de plus évident. Je scrute la pénombre. La maison est bien amochée, le toit s'est effondré à dix mètres de nous dans ce qui semble être le salon. J'inspire de nouveau, plus profondément cette fois. Je veux savoir l'origine de ce feu. Ce n'est pas une bombe, il n'y a pas d'explosion. Je me lance vers la droite en direction de ce qui semble être des escaliers menant à un sous-sol. Du gaz ! C'est évident ! La fille se serait donc suicidé ? John me rejoint, et je montre le couloir du doigt.

"C'était du gaz, John."

Il y jette un coup d'œil et fronce les sourcils.

"Mawson a dit qu'elle ne s'était pas suicidée, pourtant.

-Cela veut dire qu'elle n'était pas seule dans la maison.

-Qui ? Son mari ?

-Mais non, réfléchis, il n'aurait jamais pris ce risque ! Non, si elle était plongée dans les affaires de drogue, ce devait être un homme entraîné pour."

John se met à réfléchir. Quand il réfléchit, il pince les lèvres, plisse les yeux, et fronce les sourcils. Les cernes sous ses yeux montrent qu'il n'a pas beaucoup dormi ces dernières nuits. Pourquoi n'aurait-il pas dormi ? Il n'a pas de petite amie, et nous n'avons pas eu d'enquête depuis des lustres. Me voici face à un problème ardu.

"John ? Pourquoi tu ne dors pas en ce moment ?"

Il me dévisage. Il est gêné, il rougit légèrement, ses yeux fuient les miens.

"Je ne sais pas, ça m'arrive de temps en temps."

Il sait que je sais qu'il ment. Je le regarde de haut en bas, et... oh. Pas de petite amie depuis longtemps, il est seul, et s'il ne dort pas pour des raisons gênantes, c'est que...

"Tu es en manque de relations sexuelles. Tu devrais faire ça la journée, si tu es fatigué comme ça pendant nos enquêtes ça ne fera que me ralentir."

Je me retourne vers ma trouvaille et m'engouffre dans le couloir de la cave. John ne me rejoindra que dans quelque minutes, il refuse de me parler pendant trois ou cinq minutes dès que j'emploie le mot sexe avec lui. Bien que le sexe ne soit que physique et humain. Je ne comprends pas pourquoi cela le gêne autant, ça en devient parfois lourd pour nos enquêtes. Oh ! C'est une bonbonne de gaz ouverte que voici devant moi ! Je passe la main dessus, je me retourne et renifle l'air ambiant. Le feu a bien été allumé ici. Ce serait donc la fille elle-même qui aurait créé l'incendie ? Dans quel but ? Je porte mes doigts à mes tempes et clos mes paupières, me plonge dans une simulation.