Chapitre 1 : the game is on

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NDA : deux point de vue différents dans cette fiction, le point de vue de Sherlock est annoncé comme ceci : **Sherlock 

et se termine comme ceci : ** 

Voilà ! 

Bonne lecture, j'espère que ça vous plaira :) 


**Sherlock

Le talon de ma chaussure racle le parquet. Mes lèvres sont sèches, mes paupières lourdes. Où suis-je déjà ? Plus aucune idée. Mon cerveau bouillonne, il est au ralenti et veut prendre de la vitesse. Je serre les doigts. Pourtant ils ne bougent pas. Aucun membre de mon corps ne répond. Je me concentre de nouveau sur l'endroit... ah mais oui. L'odeur de cigarette, le parquet froid, la poussière abondante, l'atmosphère sombre qui filtre à travers mes paupières. 221b Baker Street. Logique. Les événements me reviennent, un par un. Fatigue, lassitude. Ennui, surtout. John sortit. Plus de cigarettes. Un souvenir vague d'une réserve, dans un faux fond de tiroir. Une seringue et... puis le néant, le sombre bienfaisant, où mon cerveau se met enfin en veille.

J'entends des pas. Petits, ceux d'un homme. Pas n'importe qui, c'est une démarche inhabituelle. John. Hey John.

"Sherlock !? s'exclame-t-il en entrant.

Je geins. La ferme John, il y a un seuil sonore qu'il ne faut pas dépasser. Je l'entend faire quelque pas. Il s'arrête, à un mètre de la loque humaine que je suis. Je tente difficilement d'ouvrir les yeux. Merde, ça brûle toute cette lumière. D'où vient-elle ? Je pensais qu'il était 8:00am. Mes yeux restent plissés, je scrute le sol à travers les boucles noires qui me tombent en travers du front. Je remue légèrement. Autant montrer que je suis vivant. Et qu'en l'occurrence j'aimerais bien que la seule personne présente ici me soulève pour me mettre sur le canapé que j'aperçois droit devant. Aller John, bouge. Il s'approche de moi, me retourne sur le dos. J'ai l'impression désagréable de ressembler à un sac. La lumière est plus forte, je sens une main dégager mon front. Il sent la cigarette. Oh oui, de la cigarette. Il ne fume pas pourtant... ah Lestrade si. Ça veut dire que peut-être que... quoi qu'il en soit je lève mon bras avec tous les efforts possibles dans mon état et plaque sa main contre mon nez. J'inspire à fond. John ne comprend pas. Tant mieux sinon il ne m'aurait pas laissé faire ça. Je le sens hésiter.

"Sherlock... il faut que je vérifie ton état, désolé. Je te rendrais ma main plus tard."

Je proteste faiblement. Mon bras glisse sur ma poitrine, tandis qu'il m'ausculte. Je sais qu'il va tomber sur ma trace de seringue à l'avant-bras. Je sais qu'il le sait aussi et qu'il retarde ce moment, parce qu'il ne veut pas l'admettre, il ne veut pas se mettre en colère contre moi, John. J'entrouvre les paupières, croise le regard vif du médecin.

"John..., je grimace faiblement.

-Non Sherlock, tu te tais, là maintenant... c'est quoi ça ?"

Il se saisit de la seringue que je sors difficilement de ma poche. Autant lui faciliter les choses, ce que j'ai pris je l'ai écrit sur le post-it qui est dessus.

"Bon sang ! crie-t-il à la lecture du petit bout de papier.

Je me crispe au son strident de sa voix qui me bousille les tympans. C'est pas de ma faute non plus s'il me laisse tout seul alors que je veux qu'il reste avec moi. Ce ne sont que les conséquences de ses actes. Je soupire. Bon, puisqu'il semble perdu dans les limbes de sa morale à deux pounds*, je prends le relais et me lève laborieusement en position assise. Il semble reprendre conscience car je sens ses mains venir me soutenir.

"Sherlock, fit-il en écartant les boucles noires du détective à peine conscient, pourquoi pour l'amour de Dieu tu te drogues encore ? Tu étais sensé ne pas retomber !" **

Où tu me mènes, mon cher frère ~ Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant