Quand tout s'est chamboulé..

Chapitre 25

Il avait son arme, pointée là, sur moi, je n'avais jamais eu aussi peur de Rayan, son regard, son visage.. Il avait l'air si froid, on aurait dit qu'il ne connaissait plus la notion de sentiments, que son coeur avait été gelé. Il me regardait sans pitié. Même si j'avais peur, je savais qu'il n'allait pas tirer, je n'étais pas n'importe qui pour lui, il faisait sûrement ça sur le coup de la colère, du fait que je le lui avais caché, et je pouvais le comprendre.. Mais ce qui me trottait en même temps dans la tête, c'était mais d'où sort-il son arme ? Pourquoi l'avait-il sur lui ? Savait-il dès le début et a-t-il attendu jusqu'à la fin du séjour ? Mais j'avais espoir qu'il ne fasse rien avec, je savais, qu'il avait vu le papier, et qu'il ne pouvait pas tirer, pas sur moi.

Moi : Rayan.. Je peux tout t'expliquer..

Rayan : Non, pas d'explications, PENDANT TOUT CE TEMPS, TU M'AS MENÉ EN BATEAU, MENTI, TRAHI

Moi : Calmes toi s'il te plait, c'est pas ce que tu crois, JE VOULAIS

Rayan : Non stop, je ne croirais plus tes mensonges

Moi : J'avais espoir, j'ai vu des gens dans ton cas pour qui c'était pas perdu !

Rayan : TU SAVAIS QUE C'ÉTAIT MORT, BORDEL, C'EST UN AVIS MÉDICAL, T'ES DÉBUTANTE EN MÉDECINE ET TU OSES PENSER QUE TU PEUX CONTESTER L'AVIS D'UN PROFESSIONNEL ?

Je commençais à sangloter, je voulais lui faire comprendre que c'était pas en mal que je faisais ça..

Moi : Rayan.. Je..

Tout s'est passé si vite. Je n'avais pas terminé la phrase, que j'entendis un coup, je pensais halluciner pendant quelques instants.. Je baissa ma tête, j'avais mes deux mains sur mon ventre, puis je les retira.. Pleines de sang.. Je ne pu retenir mes larmes..je tomba sur les genoux et il me retira dessus, ce qui me jeta en arrière, mes paupières se fermèrent, et de la, plus rien. J'étais ailleurs.

[DANS LA PEAU DE FARAH]

Trois jours passés, on avait fait à peu près le tour des environs, on avait gouté plusieurs délices de l'ile et évidemment on s'était plus confiés l'un à l'autre. Il m'en avait dit plus sur sa relation, il m'avait parlé des coups d'un soir qu'il avait avant, il en avait pas eu énormément. Il m'a aussi raconté la honte qu'il avait eu avec une fille, un problème pour dérouler son préservatif. On s'est tapé une barre, la façon qu'il a de raconter, j'adore. On avait tissé en quelque sorte un lien plus fort qu'avant. J'avais l'impression de le connaître depuis longtemps. On a passé ces trois premières soirées à veiller tard le soir, à se raconter des histoires, pleins de trucs comme ça.. On était déjà le quatrième jour, le soir. Je sortais de la douche, déjà habillée, il était de dos, sur le balcon.

Puis il commence à se retourner de débute la conversation.

Mehdi : Pourquoi ne viendrais-tu pas me rejoindre ?

Je souris, je rougis légèrement, et je m'approche vers lui au balcon. Il était torse nu, en short, grand, beau brun, yeux marrons, il avait des pecs.. De beaux pecs.. Et pouah.. Une paire de bras. Il me fixait, je le voyais regarder mes lèvres, j'avais envie de lui dire aïs vas-y, qu'est-ce que t'attends ?!"

Mehdi : Tu sais Farah.. Je te l'ai pas dit mais..

Je voulais qu'il continue, mon coeur commençait à s'emballer. J'essayais de faire genre de rien, que je m'en foutais.

Mehdi : Je suis content d'avoir fait ta connaissance et.. D'être venu avec toi à ce voyage.. Sans ça..

Il se retournait face à moi, j'étais appuyée d'un bras sur le balcon, enfin j'avais une main qui tenait la barre du balcon, et il s'approchait de moi, il mis petit à petit ses mains autour de ma taille.. Dans ma tête c'était le 14 Juillet, dans mon ventre les papillons dansaient la macaréna, et mon corps subissait une chirurgie amoureuse. Ça se dit ça ? On va dire que oui.