Bad Boy vs Good Girl Sadistic [ABANDONNÉE]

Clark

- Mademoiselle, m'appelle un beau garçon à lunettes.

- Oui ?

Il me tend un livre à la reliure de cuir :"Welcome Guys ! ".

- Je peux l'emprunter ? Me demande-t-il avec son sourire outrageusement timide.

- Oui mais il faut voir ça avec Madame Thénis, je ne peux rien faire pour vous.

Il s'éloigne, les épaules basses, vers le bureau de la "redoutable" Madame Thénis, déçu que ce ne soit pas moi qui lui fasse son joli prêt.

Je m'appelle Clark Vellet et j'ai dix-sept ans. Actuellement là, je bosse pour ma tante : Madame Thénis, qui m'exploite afin de ne pas faire entrer des "inconnus" dans sa bibliothèque chérie.

Je suis pompom girl dans mon gigantesque lycée merdique et je ne suis jamais sortie avec un mec plus de trois mois. Impressionnant mais à la fois classique pour une pompom girl non ? Je suis brune, les yeux bleus sans vie, un beau mètre soixante-dix. Enfin rien de bien exceptionnel quoi ! Quoique...Retenez bien ce qui va se passer dans cinq minutes...

Je range un gros bouquin à la couverture bariolé quand des éclats de voix me parviennent.

- Avez...Dit que vous...Me la donnerais...Week-end prochain !

- Oui...Clark...Encore ici...Pas besoin...Conversation.

Intriguée par ces phrases sans queues ni têtes, je me faufile entre les allées vers le bureau de ma tante.

- Clark n'est plus une enfant ! Elle...savoir !

- Qu'est-ce qui se passe ? Je demande en observant méticuleusement le type à qui ma tante parlait.

Brun, yeux bleus sans vie (comme moi), grand, environ un mètre quatre-vingt-dix.

Le type ouvre grand la bouche comme s'il voyait une déesse grec, nue et séduisante. Ridicule.

- Rien la mia belleza. Nous ne faisions que parler entre nous, répondit ma tante.

Ma tante, Carolina Thénis (moi aussi d'ailleurs) a des origines italiennes et elle a tendance à utiliser sa langue  maternelle quand elle veut cacher des choses...

- Ça ne sert à rien de parler italien pour me cacher quelque chose ma chère zia, je réplique d'un ton presque sanglant.

Je déteste quand on me cache des choses.

- Ah mais ce n'est pas...Tente madame Thénis.

- Bonjour, là coupe le brun en me tendant une main.

Il s'attend sans doute à ce que je là serre...

- Bonjour, je déclare en fourrant mes mains dans mes poches.

Il affiche une mine déçue. Pathétique.

- Je m'appelle Boyd Effron.

Je le dévisage des yeux. Boyd Effron ? Ça me dit un truc...

- Je suis le grand-frère de Derek Effron, répond-t-il à ma question mentale.

Derek Effron : beau-gosse et super star du lycée. A une case en moins quand il s'agit de se battre et baise toutes les filles un peu niaises qu'il croise. Je crois qu'il a dépucelé la moitié des secondes du comté...

- Enchanté, je marmonne.
Il me sourit avec un air gentil légèrement agaçant.

- Je suis venu t'annoncer une petite nouvelle qui devrais t'enchantée ! Claironne-t-il.

Pardon ? Tu ? On a pas élevé les cochons ensemble à ce que je sache !

- Déjà c'est "vous" et pas "tu", je réplique plus froide qu'un glacier.

Il siffle d'admiration. C'est une bibliothèque ici ! Pas la Foire du trône !

- Elle me plait déjà cette petite ! Direct et froide : j'adore ! Derek va kiffer ! Commente-t-il.

Les gens nous fixent étrangement.
D'un geste, ma tante nous invite dans les archives, afin d'éviter les regards et les oreilles indiscrètes.

- Mais vous êtes dingue ! On ne crie pas comme ça dans une bibliothèque ! Je l'engueule en chuchotant.

Il éclate d'un rire sonore mais finis par se calmer sous le regard chargé de fureur de ma tante.

- En fait ce que je vais t'annoncer, tes parents me l'ont interdit jusqu'à tes dix-huit ans. Malheureseument, Derek...

Ces mots semblent le poignardé  intérieurement, ce ne sont pourtant que des mots...

- Enfin bref ! Tu es la fiancé de Derek depuis tes cinq ans ! Alors ? Contente ?

Hein ?
Hein ?
Il a dit quoi là ?
J'ai dû mal entendre...

- C'est vrai la mia belleza, tes parents... Avait un accord avec les héritiers Effron : Marier leur premier enfant à leur fils nouveau né. Ton père devait rembourser une dette ancestrale envers les Effron et comme dans sa famille il n'y a eu que des garçons jusqu'à toi...Enfin tu vois...

Si même tantine s'y met maintenant !

- Ça va ? Me demande Boyd Effron.

Il me met une main sur le front que je dégage comme s'il m'avait brûlée.

- Évidemment que non ! Tout ça ne peut pas être vrai ! Vous mentez ! Vous êtes des menteurs !

Ma tante me prend par les épaules et me fixe droit dans les yeux.

- Crois moi Clark. Je n'ai jamais été aussi sérieuse de toute ma vie.

C'est rare qu'elle m'appelle par mon prénom...

- Et c'est quoi cette "dette ancestrale" ? Je demande d'une voix blanche.

- Tes ancêtres ont assassinés toute ma famille. En gage de repentance, ils ont promis au dernier survivant du massacre, leur première fille qui naîtrait. Comme tu peux le deviner, il n'y en a pas eu jusqu'à toi...

- C'est de l'histoire ancienne, je tente.

- Pas pour nous, me rétorque Boyd.

Je me sens pas bien...J'ai mal au crâne...

Je sors en courant de ces archives étouffantes. Je cours, je cours sans m'arrêter une seule seconde.

Fiancée ? Quelle blague ! Jamais je ne me marierais à dix-huit ans ! Hors de question !