CHAPITRE 4

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James, confortablement installé à une table élégamment dressée, au cœur d'un restaurant gastronomique, était entouré de ses amis de longue date : Judith et John, qui allaient se marier la semaine suivante, ainsi que Mike, Amy et David

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James, confortablement installé à une table élégamment dressée, au cœur d'un restaurant gastronomique, était entouré de ses amis de longue date : Judith et John, qui allaient se marier la semaine suivante, ainsi que Mike, Amy et David. Les plats raffinés se succédaient, apportant avec eux des arômes délicats, tandis que le vin coulait à flots.

« Alors, vous êtes prêts pour le grand jour ? » demanda James en levant son verre en direction d'Judith et John.

« Oh, tu n'imagines pas ! » répondit Judith en éclatant de rire. « Chaque détail est réglé au millimètre près.»

« Sauf peut-être ton discours, John », ajouta Amy avec un sourire taquin. « Tu comptes toujours sur l'inspiration du moment ? »

« Ça a toujours bien marché pour moi, non ? » rétorqua John en haussant les épaules.

« De toute façon, un mariage sur 2 finis en divorce, » commença Mike en reposant son verre. « Ne t'embête pas à écrire un discours pour une chose qui a 50% de chance d'échouer. »

Ses amis le regardèrent avec un air abasourdi. Sentant sûrement qu'il venait de faire une bourde, Mike reprit : « Mais vous êtes du même monde, vous avez un peu plus de chance de faire durer votre mariage. »

« Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » demanda James, intrigué.

« Si Judith était ouvrière et John cadre, et inversement, les choses n'auraient pas fonctionné. Leurs vies seraient diamétralement opposées et auraient, à un moment donné, créé des tensions dans leur couple. »

« Pas forcément... » répliqua James.

« Souvenez-vous de notre pauvre Peter et de cette caissière... Comment elle s'appelait déjà ? » dit Mike en secouant la tête.

« Melanie », répondit Amy, le visage grave. « Elle lui a fait croire à une belle histoire alors qu'elle profitait de son argent et de son statut, tout en le trompant sans vergogne. »

« C'est un exemple extrême », objecta James. « Mais ce n'est pas une raison pour dire que l'amour entre deux personnes d'un monde opposé est impossible. »

« Oh, James, l'idéaliste ! » s'exclama Judith en riant. « Tu crois vraiment au grand amour, même entre un prince et une paysanne ? »

James sourit. « Oui, je le crois. Il peut se trouver n'importe où. Il suffit d'être prêt à l'accepter et de ne pas se laisser influencer par les apparences. L'amour, c'est avant tout une question de cœur, pas de statut ou de richesse. »

« C'est beau, ce que tu dis », répliqua John en se penchant vers James. « Mais tu sais, on pourrait dire que tous ces romans à l'eau de rose que tu lis pour ta maison d'édition te montent un peu à la tête. »

« Exactement ! » renchérit Mike. « Peut-être que tu devrais vendre ta maison d'édition et revenir à la réalité. »

James haussa les épaules, amusé par leurs taquineries. « Peut-être. Mais je préfère vivre dans un monde où l'amour peut surgir à tout moment, même là où on ne l'attend pas. Ce n'est pas une question de vendre des romans, mais de croire en quelque chose de plus grand que nous. »

« Et tu crois vraiment que ça peut marcher ? » demanda David, sceptique. « Deux personnes de milieux totalement différents ? »

« Absolument », répondit James. « Regardez-nous tous ici. On vient de milieux différents, on a des vies différentes, et pourtant, notre amitié tient bon depuis des années. On n'a pas grandi dans les mêmes milieux, mais notre amitié est réelle. Pourquoi l'amour serait-il différent ? »

« Tu devrais écrire un roman, James », suggéra Amy en souriant. « Avec tes idées, tu ferais un carton. »

« Qui sait ? » répondit James en levant son verre. « À l'amour, peu importe d'où il vient. »

Ils trinquèrent tous ensemble, leurs rires remplissant la salle. James se perdit un moment dans ses pensées, persuadé que, malgré les scepticismes de ses amis, le véritable amour pouvait traverser toutes les barrières, même celles que la société dressait devant lui.

Le soir même, après être rentré de sa soirée un peu trop arrosée, James s'était immédiatement endormi. Le sourire aux lèvres, il se remémorait sa discussion avec Archibald ainsi que celle qu'il avait eu avec Elinor, avant de tomber dans les bras de Morphée.

Cette nuit là, il rêva pour la toute première fois d'elle.

Il se promenait dans une immense bibliothèque majestueuse, remplie d'étagères anciennes chargées de livres reliés en cuir. Les rayons du soleil traversaient les vitraux colorés, inondant la pièce d'une lumière douce et apaisante.

C'est là, debout, légèrement penchée sur un livre, qu'il la reconnu ; Elinor. Un sourire illuminait son visage, et James sentit son cœur s'emballer.

Il s'avança doucement vers elle, regardant par-dessus son épaule, hésitant un instant avant de parler. « Vous nous intéressez aux jardins anglais ? » demanda-t-il en faisant référence au livre sur les jardins anglais qu'elle lisait.

Elinor leva les yeux, surprise, mais son sourire s'élargit. « Oui, j'adore le jardinage. » Il lui rendit son sourire. « Vous travaillez ici ? »

« Non, je suis juste un passionné de livres, » répondit James en riant. « J'aime passer du temps ici, c'est comme ma deuxième maison. »

Ils passèrent des heures à discuter, partageant leur passion commune pour la littérature et l'histoire. Ce fut le début de quelque chose de spécial.

Le rêve changea soudainement de décor, et James se retrouva dans un grand jardin luxuriant, entouré de rosiers en fleurs et de fontaines élégantes. Elinor était à ses côtés, et ils marchaient main dans la main vers une grande maison de campagne. Devant la porte, un homme âgé, élégant, les attendait avec un sourire bienveillant.

James le reconnut instantanément, c'était Archibald.

« Grand-père, je te présente James, » dit Elinor avec une fierté palpable. « Mon petit ami. »

James lança un regard surpris à Elinor. Son cœur manqua un battement, il se sentait heureux et fier.

Archibald sourit en tendant la main à James. « Enchanté de vous rencontrer, jeune homme. Elinor m'a beaucoup parlé de vous. »

« Tout l'honneur est pour moi, » répondit James en serrant la main du vieil homme. « J'ai entendu tellement de choses à votre sujet également. »

Ils furent bientôt rejoints par les parents d'Elinor, un couple élégant et accueillant. La mère d'Elinor, Rose, avait un regard doux et chaleureux envers son gendre, tandis que son père, Robert, avait un regard pénétrant mais sympathique.

« Alors, c'est toi le fameux James, » dit Robert en souriant. « Nous sommes ravis de te rencontrer enfin. »

« Merci, c'est un honneur d'être ici, » répondit James, se sentant un peu nerveux mais surtout excité.

Ils s'installèrent autour d'une grande table ornée de plats délicieux. La conversation était animée, pleine de rires et de récits fascinants. Archibald partagea des histoires de sa jeunesse, tandis que Robert parlait de ses voyages à travers le monde. Elinor tenait la main de James sous la table, son regard rempli d'amour et de tendresse.

« James, raconte-nous comment tu as rencontré Elinor, » demanda Rose avec un sourire curieux.

James sourit et lança un regard complice à Elinor. « Eh bien, j'étais venu un soir au café d'Archibald. J'étais perdu et mal dans ma peau. Ce soir là, une jeune femme pleine de vie a éveillé quelque chose en moi que j'ignorai avoir... C'était un de ces jours où le destin semblait vouloir faire quelque chose de magique... »

Le rêve s'estompa doucement alors que James racontait leur rencontre, son cœur battant la chamade. Il se réveilla avec une sensation de bonheur profond, comme si ce rêve avait consolidé ses sentiments pour Elinor, même s'il ne la connaissait absolument pas.

Les Désirs du CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant