Chapitre V - Oups c'était pas fait exprès !

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PDV Aggie

Les deux plus grandes abruties de la planète se dressent fièrement devant un tas de corps à moitié mort. Leurs visages illuminés par la victoire se décomposent néanmoins très vite à la vue de la catastrophe qu'elles vennaient de produire sans en faire exprès... Elles se regardent alors, complètement ahuries... Je crois qu'elles ne se sont pas rendues compte qu'elles avaient utilisé leurs pouvoirs... Mais quelles connes ! Qu'est-ce qu'on va faire d'elles sérieux ? Comment on va faire pour expliquer à tout le troupeau d'humains qui nous comtemple, effaré, que tout ceci est parfaitement normal ? Aaargh on est pas dans la merde ! Franchement... Et... Mais...

*Tiduuu Tiduuu Tiduuu*
( ceci est censé être la retranscription du hurlement strident du gyrophare d'une voiture de police... )

En apercevant deux véhicules de police s'approchant, Vicky s'exprime pour nous :

   - Et merde...

On se concerte du regard. C'est alors que la seule solution possible nous apparaît : la fuite. Dans un même élan on court vers la sortie du parking, chargées comme des mules, Mao hurlant que " La fuite c'est lâche, qu'on aurait du aller au combat et affronter bravement ces ridicules-et-faibles-petits-humains et que de toute façon on ne fuit pas devant une bataille !" ( je me demande parfois si Mao n'a pas des tendances masochistes... ).
Bref, on s'enfuit le plus vite possible dans une direction qui nous semble bonne sur l'instant. On court vite, très vite ( je vous assure qu'il ne vaut mieux pas se trouver sur le chemin de quatorze folles en fuite... ). Bientôt, on entends les hurlements des gyrophares à notre suite. On continue d'accélérer, peu désireuses de se retrouver au commissariat pour tabassage de masse sur un parking d'un  Leclerc. Au moment où on entend les pneus des voitures juste derrière nous, où on est sûre d'être rattrapées, Alyss hurle complètement essoufflée :

   - A DROITE ! ILS POURRONT PAS NOUS SUIVRE PAR LÀ !

Suivant ses ordres, on empreinte la petite allée sur le côté. On cours jusqu'à... jusqu'à ce qu'on se rendent compte qu'il s'agissait d'une impasse... Putain ! On est dans de beaux draps !
Lou et Jess n'hésitent que quelques instants avant de sauter la cloture du jardin au bout de l'allée.
Toutes à leur suite, on franchit tour à tour la barrière et la petite haie. Et on s'enfonce ainsi dans les méandres des lotissements toujours en courant à en perdre haleine.
Finalement, on franchit une ultime cloture pour atterrir dans un champs. On s'écroule toutes essoufflées au milieux de l'herbe et là, Eva, trouvant la force de râler, nous sort d'un ton acerbe :

   - Mais faut aller se faire soigner les filles ! Nan mais sérieux c'est quoi votre problème ? Vous aviez vraiment besoin d'aller les  tabasser? En plus vous utilisez vos pouvoirs qu'on ne connaît pas encore et qui pourraient être dangereux !

   - On est désolée... J'avoue que je me suis pas contrôlée et que je n'ai réalisé qu'après ce que j'avais fait... murmura Mao, songeuse mais pas du tout désolée. Je ne sais pas si c'est pareil pour toi Katy, mais mes instincts ont pris le dessus sur ma conscience... Cela fait peut-être partie des effets secondaires de nos pouvoirs...

   - C'est la même chose pour moi, assura Katy... Je ne sais pas non plus ce qui m'a pris... En tout cas on sait maintenant toutes les deux qu'on a des aptitudes au combat : on est plus rapides, plus puissantes, et plus agiles que les humains...

  - Ouais... Mais bon on ne sait pas encore ce qui nous arrive... alors mieux vaudrait s'abstenir d'utiliser tout ça... déclara Cléo

  - Ah oui, petit détail, mais on fait quoi ? Je veux pas dire... On est un peu dans la merde la non ? Fit remarquer Vicky.

   - Ah...

   - On peut pas rentrer chez nous hein ? Demande Jess, déjà résignée à la réponse qu'on va lui donner.

   - Non je pense pas... Les flics y seront sûrement déjà... Et puis vous vous voyez expliquer à vos parents ce que vous faisiez et comment ça a terminer comme ça ? Demanda Julia, toujours pragmatique.

   - Non, je m'imagine pas du tout la... Donc faut qu'on fasse quoi ? Demande Anna, un peu inquiète...

   - C'est la que Julia à eu l'idée géniale de créer des kits de survie ! S'exclame Amy. A mon avis il faut qu'on se trouve une planque pour un jour ou deux, et après, quand tout se sera calmé, on pourra rentrer tranquille chez nous !

  - Ouais ouais je vois le truc ! Salut papa ! Salut maman ! J'ai disparu 48 heures ? Tout à fait normal ! J'ai juste un peu traîné en faisant du shopping ! Je rétorque, sarcastique.

   - J'imagine leurs têtes ! S'étouffe Lilly dans un éclat de rire.

   - EH OH ! ON EST DANS LA MERDE LA ! Arrêtez de vous marrer ! C'est sérieux ! S'indigne Eva. Vous prenez peut-être  être cette situation à la légère mais pas moi ! On va faire quoi à se planquer comme des clochardes braqueuses de banque hein ?

    - Bah moi je trouvais l'idée d'Amy pas si mal que ça... dit calmement Katy, indifférente à la crise d'hystérie d'Eva. Franchement tu veux qu'on fasse quoi d'autre ?

   - Bah je sais pas moi ! Mais quelque chose de logique ! Lui répond Eva

   - Voilà tu sais pas donc moi je propose qu'on applique le plan d'Amy,  déclare Lou.

   - Moi aussi je suis pour, la soutient Mao.

Je hoche la tête également, e ne signe d'assentiment
Presque à l'unanimité, on décide de trouver une planque le temps que "l'orage" passe. On se relève en écartant les herbes et là... On tombe nez à nez avec un troupeau de vache qui nous encercle, probablement mécontentes qu'on piétine leur herbe... Mais le détail qui tue c'est qu'avec les vaches il y a un taureau...

- MEUHHHH ! Fulmine celui-ci, très très très très en colère...

Et merde !...

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