La silhouette était là, devant moi. C'était un homme ou plutôt un jeune homme, il me regardait de sa hauteur avec une expression qui me faisait froid dans le dos. Ses yeux était d'un marron si sombre que l'on ne distinguait même pas ses pupilles, ses cheveux blonds étaient désordonnés lui donnant un air négligé.
-Tu n'as pas le droit d'être ici, dit-il
-Oui en f-faite j'ai v-vu... Suis-je entrain de bégayer ? Sérieusement Alice ressaisis toi c'est juste un garçon...
Il se rapprochait de moi et je reculais mais une sorte de petite dune me fit trébucher et je me retrouvais, en quelques secondes, par terre dans une sorte de mare de boue.
-Merde !, criai-je
Quelle abrutie je suis sérieux... Il fallait juste que je rencontre un parfait inconnu pour faire la maladroite. J'essayais tant bien que mal de me relever mais mes mains glissaient sur la boue qui recouvrait le totalité de mes vêtements. Comment pouvait-on être aussi bête que moi vraiment...
Je décidai de regarder le garçon, ce petit enfoiré était en train de se marrer et contrôlé son vieux rire plutôt étrange pour son physique. Il était très aiguë et me donner envie de le frapper. Après quelques secondes de malaise intense, j'eus le courage de parler:
-Au lieu de te marrer comme un imbécile, tu pourrais m'aider, ce serait gentil de ta part.
Il m'observais puis renifla un bon coup et décida de me tendre sa main. Je me relevai.
-Merci, dis-je après avoir longuement inspecté mes vêtements.
Le jeune homme me regardait encore, de ma taille moyenne je n'avais qu'une vue sur son cou, vraiment glamour tout ça... Je reculais d'un pas en faisant attention de ne pas retomber dans le fossé devenu plus grand avec ma chute.
-L'imbécile comme tu as dit s'appelle Raphaël, dit-il souriant tout en me tendant sa main.
Attendez il croyait vraiment que j'allais lui serrer sa main. J'observais dans un premier temps cette main tendue, maintenant avec désespoir, dans ma direction puis le garçon qui la vue de ma non-réaction, recula et se passa la main, celle non recouverte de boue, dans ses cheveux maintenant en bataille.
-Bon comme je l'ai dit avant ta chute assez ridicule, tu ne devrais pas être là.
"Ma chute ridicule" ?! Mais pour qui il se prend sérieux, il a du prendre un sacré coup à son ego pour réagir pareil mais bon je le laissai dire. Après il faut avouer que mon ego aussi a été touché mais j'espère ne pas me rabaisser à ce genre de petite remarque et je décide ainsi de partir. Mais c'est suite à cette réflexion que je me rappelai du comment j'étais arrivé ici : j'étais toujours autant perdue... Par conséquence je suis sale et toujours paumées et le seul être humain pouvant me donner une réponse était devant mes yeux. Cependant ce long silence commençait à être très pesant. Il faut que je me ressaisisse, ce n'est pas si compliqué d'avoir un dialogue avec quelqu'un que l'on connait pas. Aller Alice tu peux le faire
Je respirai un bon coup et je dis :
-Euuh bon je sais que l'on est parti sur de mauvaises bases, de très mauvaises bases... Donc je pense que l'on devrait recommencer depuis le début : Salut je m'appelle Alice, je viens d'emménager et toi ?
J'avais dis cela d'une traite, sans pause et je fus aussitôt essoufflée. J'eus même peur que ce Raphaël ne comprenne rien à ma demande mais il répliqua avec un sourire, ce qui me surprenait vu la situation:
-Je m'appelle Raphaël mais ça tu le sais déjà et j'habite ici depuis toujours.
Oh d'accord, j'avais donc devant moi le campagnard de base, bon il faut sérieusement que j'arrête ce mépris envers la campagne, on peut y trouver des bons côtés.
-Depuis toujours ?-Ouais c'est ça et ça me plaît je préfère nettement l'air pur d'ici que l'air pollué de la ville sans aucun doute.
Il n'avait pas tort même si j'essayais de détester la campagne il fallait bien avouer que j'avais apprécié dès mon arrivée l'atmosphère authentique de celle-ci.
-Ouais si tu le dis... De toute façon je suis bien obligée de m'habituer à vivre dans ce trou paumé, je vais y rester quelques années de toute façon.
-Donc je présume que tu es nouvelle dans cette région ?
Je hoche la tête de façon affirmative et Raphaël me sourit et me dit :
-Bienvenue dans la ville de Santeui-
-Le village *, le coupai-je
-Oui le village, pardon, me répondit-il en rigolant.
Je rigolai aussi, cela faisait du bien de rire. Depuis que j'avais quitter ma vie d'avant je n'avais pas souris autant. Mon cœur était plus léger depuis mon altercation avec Raphaël, je me sentais bien avec lui et j'espérer grandement que cette première rencontre me ferait oublier la galère de cet exil.
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Mon Vendeur
RomanceAlice est une jeune fille attristée à l'idée de déménager elle est également perdue dans sa vie amoureuse. Jusqu'à ce vendredi 3 Mars où elle le rencontra, lui l'amour de sa vie, le vendeur de chez Micromania.