Chapitre 5

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Les activités du club avaient commencées. Tout se passait bien. Chacun devait faire un combat. Mina contre Sho, Shima contre Juku, et moi, devinez contre qui je suis ? Eh oui, je suis contre Budo. Je vais perdre. Quand on allait commencer, j'entends une voix féminine très douce appeler un certain "Masuta-kun". C'est qui Masuta-kun ? Budo avait baissée sa garde.

- "Odayaka. C'est rare de te voir ici.", dit Budo en s'approchant d'elle.

Odayaka ? J'ai déjà entendu ce nom. Alors c'est elle, Amai Odayaka ? La présidente du club de cuisine dont Koharu m'a parlée ? Elle est jolie et a l'air vraiment calme. Elle doit bien porter son nom. Je regarde Budo et Odayaka-san discuter. Je commence à voir trouble, je dois être fatiguée. Il est vrai que je n'ai pas très bien dormi. Je ferme les yeux pour me les frotter. D'un coup, je revois ce souvenir. J'ouvre les yeux en lâchant un gémissement de terreur. Je me sens mal. Comme sur ce passage piéton. Mon cœur bat vite, je n'arrive plus à respirer calmement. J'étouffe. Je n'entends plus rien, je ne sens plus rien, je ne vois plus rien non plus.

Je finis par entendre une voix. Qui est-ce ? Je ne reconnais pas cette voix. Mais elle est douce et rassurante. Je commence à distinguer la forme d'une femme. Puis je vois que c'était l'infirmière, Muja Kina. J'étais allongée sur le sol. J'allais me lever, mais Kina-sensei m'avait retenue.

- "Reste allongée. Ton étât a l'air encore instable.", dit l'infirmière.

Instable ? Dans ma tête, ça pouvait sonner comme une folie meurtrière comme celles qu'on peut voir dans les films. Je tourne la tête vers la droite, Budo et les autres avaient tous un air inquiet et soulagé à la fois. Odayaka-san était restée, car je la vois. Elle semble plus sensible, elle était en larmes.

- "Je suis encore tombée ?", avais-je soufflé.

- "Masuta-kun est venu me chercher. C'était une crise de panique. Sûrement un manque de sommeil, ça peut arriver parfois.", m'explique l'infirmière.

Une crise de panique. Je le savais déjà, mais je sais plus que n'importe qui que ce n'est pas à cause d'un manque de sommeil. Je finis par me redresser doucement, encore un peu étourdie. Je ne veux plus revoir ça. Je veux juste oublier ça et vivre une vie heureuse avec mes amis.

- "Aishi-san. Tu te sens bien ?", demande l'infirmière.

- "Oui... merci...", avais-je répondu en retenant mes larmes.

- "J'aimerais quand même que tu viennes me voir à l'infirmerie."

- "Je viendrai..."

- "Kina-sensei.", commence Mina. "Hier aussi, elle a fait ce malaise. Elle a dit que c'était pas la première fois que ça lui arrivait.", avait-elle expliqué.

- "Je vois. Aishi-san, si je pouvais te voir seule maintenant ce serait bien. Demain je ne serai pas là.", me dit Kina-sensei.

Je me relève, et je suis Kina-sensei jusqu'à l'infirmerie. Elle ferma la porte pour qu'on soit tranquille, puis elle me proposa de m'asseoir. Ce que je fis. Et elle s'asseya en face de moi. Je ne savais pas où regarder.

- "Aishi-san. As-tu eu un problème dans le passé ? Quelque chose de grave qui se serait produit par exemple.", demande t-elle.

Oui, elle a visé juste. Et c'est ça mon problème. Tout ça parce que je n'arrive pas à oublier. Je finis par lui expliquer d'où vient mon problème de crises de panique. Elle afficha un air choqué et désolé. Moi, je me retenais de fondre en larmes et d'éclater en sanglots. Je suis devenue douée pour cacher mes larmes, même s'il arrive parfois que ce soit trop difficile.

- "Je... Je vois... une cicatrice du passé...", supposa t-elle toujours choquée.

Une cicatrice qui ne veut pas se refermer, selon moi. Je vis avec ça depuis un an, en comptant les deux mois d'hôspitalisation. Tous les jours, je dois faire semblant d'aller bien pour ne pas inquiéter les autres, mais en fait, je souffre toute seule.

Cicatrice du passé [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant