Chapitre 4

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Dès que je pose la patte dans le trou, je glisse tête la première sur la terre lisse. Je me retrouve alors dans un toboggan sans fin qui semble mener au milieu de la Terre. Enfin, j'arrive au bout et tombe tout en douceur sur un nuage qui ressemble à de la chantilly, mais mélangée à autre chose. Je regarde autour de moi et m'aperçois que ce n'est pas un terrier mais carrément une cité. Et puis mes yeux se posent sur un petit lapin roux clair avec le ventre et le museau jaunes comme des citrons qui me ressemble et qui m'a vu. « Bonjour ! » Dit-il « Je ne t'ai jamais vu dans le coin. Comme tu es bizarre ! Quel genre de blablabidule es-tu ?

_ Blablabidule ? C'est quoi, ça, un blablabidule ?

_ Ah, je comprends ! Tu viens du monde extérieur ! Comment tu t'appelles ?

_ Décidément, je n'y comprends rien. Le monde extérieur ? » Demandai-je, excédé. « Ça ne répond pas à ma question. Je t'expliquerai plus tard. » Répond-t-il d'un ton tellement posé qu'il eu le don de m'énerver. Je soupire donc avant de lui répondre à mon tour : « Je m'appelle Frimousse. Et toi, tu t'appelles comment ?

_ Moi, c'est Citron. Enchanté de faire ta connaissance. Viens, je vais te faire visiter !

_ Hé ! Mes explications, elles sont pour aujourd'hui ou pour demain ?

_ Pour demain. Aller, viens !

_*soupir* OK... » Nous entrons dans la cité par une arche magnifique qui surplombe un petit chemin rose comme dans les contes que me racontait maman. Maman... Il faudra que je contacte Thalia ce soir si j'ai le temps. « Dis-moi Citron, » Demandai-je, « c'est quoi toutes ces choses bizarres qui nous entourent ?

_ Ce sont des bonbons. Mais je t'ai dis que tu aurais tes explications demain et, crois moi, je tiens toujours parole. » Dit-il de son ton posé exaspérant. « D'accord... » Ronchonnai-je.

Toutes les maisons sont ornées de bonbons et tout est magnifique, presque magique... Voire magique : mes ailes. Soudain, mes yeux se posent sur un immense château, d'où sort la plus belle lapine au monde. Elle était d'un blanc rosé à croquer, elle avait un museau fin et gracieux qui devenait plus foncé en un beau dégradé, des yeux brun ambré qui pétillaient d'intelligence, un petit ventre blanc chaud, de longues oreilles, du même dégradé que son museau avec l'intérieur couleur or, comme son petit nez en forme de triangle d'ailleurs. Et enfin une petite queue à tomber par terre, ce que j'ai faillit faire. « C'est qui ? » Demandai-je à Citron. « Un peu de respect pour cette demoiselle qui est la princesse du royaume. » Répond-t-il. « Mais, dis-moi, tu ne serais pas déjà tombé sous son charme ? Laisse-moi te dire que tu n'as aucune chance. Personne ne peut être fiancé à elle à par si c'est quelqu'un d'exceptionnel. Ce n'est pas toi que ses parents vont trouver exceptionnel. Ils ne te connaissent même pas ! Et arrête de baver, s'il te plaît, ça me dégoûte.

_ Oups ! Pardon. » À ce moment, elle meregarde d'un air complice, si bien que je crois rêver. Puis elle s'est mise àmarcher d'un pas dansant, et j'ai cru que j'allais m'évanouir quand j'airemarqué qu'elle se dirigeait habilement, l'air de rien, vers nous !


Frimousse et les blablabidulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant