L'Attaque, d'un Français

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Nous étions le 24 janvier 1917. La neige était tombée au début de la nuit. J'avais froid, comme tous les soldats de ma tranchée. La nuit était totale, la lune et les étoiles avaient disparu, derrière les nuages, nous privant de la lumière. Le silence était présent, partout. Un silence effrayant, trop parfait, dangereux. J'avais tellement froid, tellement peur. Tous mes membres tremblaient, ma baïonnette glissait de mes mains moites et gelées.

Soudain, un bruit retentit. Un léger bruissement. Puis deux, trois, quatre. Que se passait-il ? La prochaine attaque n'avait lieu qu'à l'aube, non ?

Tout le monde dormait, mais seulement d'un œil. Je me sentais seul. Seul dans cette tranchée rempli de sang, de cadavres, de soldats et de neige marron. Un autre bruit se fit entendre. Puis un deuxième, tout près, sur le champ de bataille. Que se passait-il ?

J'étais de plus en plus inquiet. Faisant attention aux moindres bruits, restant sur mes gardes, je m'étais levé. Doucement. Un soldat avait légèrement remué. Je montai sur la petite échelle en bois et observai l'étendue sombre et, à nouveau, silencieuse. Une odeur se faisait sentir. Une odeur atroce, une odeur de sang, de poudre et de mort. Un énorme bruit retentit, à seulement quelques mètres de moi. C'était un coup de fusil !

Affolé et désorienté, je redescendis les deux marches de la vieille échelle en trombe. Les soldats s'étaient tous réveillés et levés en sursaut. Dans leurs yeux, je pouvais voir de l'incompréhension, de la terreur, ainsi que du désespoir.
Les Boches attaquaient en pleine nuit ! Nous devions réagir au plus vite ! Avant d'être submergés par les soldats qui allaient bientôt déferler sur nous.

Mon arme en main, je me préparais mentalement à voir de nouveau une boucherie. Quelle guerre ignoble ! Stupide ! J'avais envie de pleurer, mais aussi de hurler.

Pourquoi est-ce que nous devions faire une telle tuerie ? Pourquoi ? Cela faisait déjà trois ans que nous combattions.

Mon supérieur arriva, il était prêt au combat. Son front était légèrement plissé, il était inquiet. Tout comme moi...

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Voici le texte d'invention que j'avais fait pour l'épreuve du Brevet blanc... J'espère qu'il vous plaira autant qu'il m'a plu !

Dans la peau d'un soldatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant