TRAHISON FATALE

31 - Le syndrome de Stockholm

* Le chapitre est un peu plus court que d'habitude. Passez un bon moment et encore merci pour vos retours. La fiction est 120ème sur le Top Fanfiction c'est complètement fou ! Vous pouvez toujours suivre l'actualité sur twitter (@trahisonfatale). J'y poste les dates de publication des chapitres ainsi que de petits sondages etc... N'hésitez pas à interagir avec moi sur le compte.
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Flashback

Daniella était assise sur le marbre froid de la grande entrée de la villa. La musique résonnait à nouveau dans le jardin, mais seuls les invités continuaient de fêter le mariage de Vicky et Diego. La brune n'arrivait plus à penser, son esprit était comme vidé de tout souvenir, de toute émotion. L'appel de Connors lui-même n'avait pas atteint son coeur. Son teint livide et noirci par le maquillage marquait son visage d'une douleur insupportable. Lorsqu'Alegra s'agenouilla devant elle, ses yeux rouges fixèrent les siens avec peine. La jeune portoricaine ressentait le déchirement au creux de son ventre. Quand ses mains attrapèrent les doigts gelés de Daniella, elle tenta de la ramener dans une réalité dans laquelle personne n'aurait aimé s'immerger.

- Est-ce que tu veux rentrer chez toi ? Alegra caressait les mains de la jeune femme.

Daniella ne pouvait ouvrir la bouche, comme si celle-ci était scellée à tout jamais pour ne plus sortir aucun souffle douloureux. Elle hocha simplement la tête en pinçant ses lèvres pour empêcher un sanglot de s'en échapper. Sans rien ajouter la petite amie de John releva la brune lentement sous le regard maternelle de Vicky.

- Il faut que tu te changes on va monter. Alegra tint Daniella plus fermement car celle-ci s'agitait nerveusement. Elle chuchota. Calme-toi, il n'est pas dans la chambre. S'il-te-plaît, fais moi confiance.

Daniella avait entendu ces mots bien plus d'une fois. Elle rit nerveusement alors que les larmes coulaient à nouveau sur ses joues meurtries, mais elle se laissa faire. En montant chaque marche comme si chacun était une épreuve de plus, la jeune femme sentait son dos porter tout le poids du monde. Le plus dur fût de passer la porte de cette chambre, dans laquelle elle avait rit, pleuré et surtout aimé celui qui venait de détruire son monde.

- Déshabille toi et assis toi sur le lit, je vais te préparer tes affaires. La portoricaine aida la jeune femme à s'asseoir avant de caresser sa joue lentement, comme une amie l'aurait fait.

La jeune femme se mit alors à penser à sa meilleure amie Brooke, partie du pays pour sa propre sécurité. Le creux se formait encore plus à l'intérieur d'elle comme si tout son monde venait de disparaitre devant ses yeux. Justin lui avait enlevé tout ce qu'il y avait de plus beau en elle, y compris lui. En avalant difficilement sa salive Daniella effleurait les draps de ce lit dans lequel ils avaient fait l'amour de nombreuses fois. La jeune femme avait l'impression de faire ces gestes un dernière fois avant d'être condamnée à redevenir une fille au goût amer. Alegra remplissait lentement un sac à dos de toutes les affaires de Daniella, alors que celle-ci faisait glisser sa robe le long de ses jambes. La brune faisait face au miroir dans lequel elle y voyait son reflet bafoué par la douleur.

- Tu as un rôle ici, tu peux très bien rester. Il y a beaucoup de chambres... Vicky avait quitté la réception pour rejoindre les deux jeunes femmes.

- Je serais là pour le grand jour, rien de plus. Daniella prononça ses mots sans une once d'intonation.

- Tu sais que tu es de la famille maintenant. La jeune mariée insista.

- Tu sais très bien que non. La brune tourna la tête pour regarder le mur et ainsi fuir le regard de Vicky.

- Il ne sait pas ce qu'il dit. L'alcool le rend abruti. Elle parlait naturellement de Justin.