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Les tremblements parcours son échine encore une fois. Et puis une autre. Son corps reste immobile et il plisse les paupières pour déformer les lumières orangées. Il frisonne et laisse courir ses doigts dorés sur le bord de la couverture rugueuse qui le fait transpirer. Il est nostalgique du temps où des sourires se dessinaient entre les larmes et les rêves qui descendaient des falaises. Et des étoiles brillent là où il n'y avait que du vide. Et des lumières verdâtres illuminent des phares perdus au coin d'une pièce pendant qu'il continue de penser à la nuit qui va l'emporter. Il ferme totalement les yeux effrayé du moment où la nuit si calme finira, et où un autre jour cruel prendra sa place. Et quand les nuances se mélangeront dans ses pupilles, ces couleurs que l'on trouve vieilles ou moche uniquement parce qu'elles sont avec d'autre teintes. Et il repense au mots marqués à l'encre du ciel sur les pages de nacre, aux cahier délabrés pleins de mots sans sens, à la chaire caramel qui refroidit sous la lune, aux images fauves qui fredonnent des mélodies mélancoliques.

Pardon ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant