Chère meilleure amie,
Il n'y a pas de secret entre nous, pas de «Tu tournes autour du pot» ou d'arrières pensées. En plus, on c'est appelées hier, alors j'estime pouvoir écrire tout ce que je veux te dire dès maintenant. Écrire parce que même si tu es tout pour moi, je ne pense pas être capable de te parler de cela directement -surtout que tu m'aurais coupé avant que je n'ai fini.
Tu sais ce que je pense de la mort. Tu sais que je ne compte pas vivre longtemps. Tu sais que je me tuerai un jour, et j'espère que tu seras prête d'ici là.
La première fois que je t'ai dis ça, ma vision de la Fin, c'était par message -de toute façon, aujourd'hui nous vivons trop loin l'une de l'autre pour que je t'en parle en face à face. Tu as cru que je m'apprêtais à achever ma vie. Mais ne t'en fais pas, je n'ai pas encore assez vécu.
Ce matin, je me suis demandée: « Et si je me tuais, là, maintenant, qu'est-ce qu'elle ferait? ». Je pense que tu serais triste, puis en colère. Tu es ce genre de personne après tout. Tu serais terriblement en colère après moi. Tu serais terriblement en colère à mon enterrement. Tu serais terriblement en colère lorsque tu visiterais ma tombe. Tu serais terriblement en colère dès que quelqu'un évoquerait mon nom, ou ma vie.
J'ai les larmes aux yeux en écrivant ça. En t'imaginant sans moi.
Il y a environ deux mois, je t'ai demandé de me promettre qu'on ne sera jamais de simples connaissances. Tu m'as dis: « Je ne veux pas que ça arrive, et ça depuis longtemps. Donc oui, je te le promets. ». J'étais heureuse à ce moment là, parce que tu as toujours été quelqu'un de sociable, quelqu'un que les gens aiment, quelqu'un qui a autant d'amis que d'étoiles dans les pupilles. Et je suis sûr de ne pas être la seule à penser que tu as des galaxies dans les yeux.
Mais passons.
Je me souviens d'avoir, lorsque que je t'ai dis que je mourrais jeune, avancé l'argument «On meurt tous». Tu m'as répondu : «Oui. Mais pas toi. Ni moi. Ni pense pas, on est immortelles nous !»
Je t'ai demandé si c'était la réponse à la vie de ne pas mourir. Si on pouvait...
Ça y est, une larme m'a échappé.
Je ne t'ai jamais vu pleurer. Quand tes yeux s'humidifiaient je te prenais directement dans mes bras. Ça m'aurait fait de la peine que les autres te voient fragile.
Je me suis rendue compte de quelque chose. Lorsque le jour arrivera, tu accepteras que je parte. Tu penseras peut-être même à m'accompagner. Mais je te l'interdis.
Parce que je serais immortelle tant que tu vivras.
Tant que toi, mon étoile, ma meilleure amie, tu te souviendras de moi.
Tu es le genre de personne que l'on oublie pas. Alors, si tu m'as dis la vérité, tu feras en sorte que moi non plus, on ne m'oublie pas.Nous sommes des dieux.
Et les dieux ne meurent pas.

VOUS LISEZ
Pardon ?
RandomJuste un ensemble de mots. Parfois ça à du sens, parfois je me perds un peu trop pour que ça en aie.