L'École ensanglantée

Chapitre 2 - Incompréhension générale

    Tout ce que craignait Mr Rabeau venait de se produire, l'histoire d'Anaïs venait de se répéter avec quelqu'un. En réalité, Anaïs ne s'était jamais rendue compte qu'elle avait été enlevée dans une ambulance. Les hommes en blanc, c'était les mêmes qui venaient d'enlever Hugo à sa famille, ses amis, comme Anaïs il y a un an.

    Mr Rabeau avait peur que ses deux élèves soient avec des détraqués. Il restait stoïque à côté de la scène qui venait de se produire. L'histoire ne faisait que se répéter, une fois de plus ... Allait il pouvoir garder un aussi lourd secret encore longtemps ... ?

    Comme Mr Rabeau, la classe restait immobile, médusée par ce qui venait d'arriver à Hugo. Cette école serait elle maudite, en tout cas, Thibault, un élève réputé pour sa grande curiosité, est sûr d'une chose, son école renferme de lourds secrets. Mais lesquels, ça, il est bien déterminé à le découvrir. Après deux membres de sa famille, voilà qu'il perdait son meilleur ami. Que lui voulaient il à la fin ?

    Dans sa chambre, Anaïs, au vu des récentes discussions chez ses geôliers, avait compris qu'ils étaient retournés dans son école. Mais elle restait lucide, elle se doutaient bien qu'ils allaient y retourner. Cependant, elle se demandait qui ils allaient bien pouvoir enlever ... Au plus profond d'elle-même, elle voulait que ce soit n'importe qui tant que ce ne soit pas Hugo. Elle l'aimait, mais après tout, comme toutes les filles de sa classe. Elle espérait n'importe qui tant que ce ne soit pas lui. Il ne méritait pas ça, peut être aussi avait elle peut de se retrouver en face de lui. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que c'était bien lui qui allait être amené dans sa chambre, l'endroit n'étant pas grand, elle savait pertinemment que quelle que soit la personne, elle devrait cohabiter avec, ils ne s'embêteraient pas à faire deux chambres, même sommaires.

    Hugo, toujours inconscient, était dans l'ambulance avec les hommes en blanc. Tout à coup, Hugo se réveilla dans une étrange salle. Les murs étaient peints dans un blanc très clair, le sol et le plafond aussi. Il se croyait mort, ou dans un rêve tellement la couleur blanche de cette salle était forte en intensité. Il avait extrêmement mal aux yeux, le moindre rayon de lumière se reflétait sur l'entièreté de la pièce, comme des miroirs. Une personne habillée différemment fît son apparition auprès de lui. Il était vêtu d'une chemise blanche laissant transparaitre quelques gouttes de sang, d'un jean noir et d'une veste bleue marine avec quelques trous ici et là, certainement dues à une lutte. Que lui voulait cet homme ? Ça, pour l'instant, il ne se posait pas encore la question, Hugo n'avait pas complètement retrouvé ses esprits. Il était lunatique, et pour cause, pour éviter tout risque qu'il se débatte, ses ravisseurs l'avaient drogué. L'un de ses ravisseurs commença à s'adresser à Hugo :

"Salut !, dit-il

— Qui êtes vous ?, demanda Hugo la voix tremblante et craintive

— C'est malheureusement une question à laquelle je ne peux pas répondre, désolé", répliqua-il

    L'attitude calme de son ravisseur ainsi que les gouttes de sang sur sa chemise l'inquiétaient et lui laissait présager le pire. Hugo tenta tant bien que mal de parler à cet homme étrange.

"Vous voulez quoi ?, questionna Hugo

— D'accord, on va recommencer depuis le début. Tu te souviens de ce qui s'est passé il y a tout juste un an mon garçon ?, demanda cet homme à Hugo

— Anaïs ... C'était vous non ?

— Belle déduction Hugo !

— Co..comment connaissez vous mon prénom ?

— Mais voyons, nous savons tout sur toi, ta classe et surtout ta très chère Anaïs !", affirma-t-il d'un air sadique.

    Hugo n'arrivait pas à y croire, comment pouvaient ils le savoir, jamais il n'avait parlé à une quelconque personne de ce qu'il ressentait pour Anaïs. Hugo ne comprenais pas du tout ce qu'il se passait.

À suivre ...