Chapitre 3

17 3 0
                                    

Les deux parents de Loïse étaient des Guérisseurs. Et ils avaient toujours élevé leurs enfants pour qu'ils en deviennent eux aussi. Leurs apprenants les bases de la médecine : comment arrêter une hémorragie, quels champignons étaient vénéneux ou encore quelles plantes pouvaient leur sauver la vie. Les enfants apprenaient très vite et semblaient tous vouloir consacrer leurs vies à sauver celles des autres. Enfin tous, à l'exception d'un seul.

Jonathan.

Il était le plus jeune des quatre frères aînés de la famille. Le plus intelligent, le plus débrouillard, le plus beaux, le plus attachant. Le préféré de ses parents. Toujours à l'écoute, toujours gentil, toujours souriant. Un enfant parfait, la fierté de la famille. Le plus petit des quatre garçons de la fratrie. Ses frères le protégeaient, ses sœurs l'adoraient. Tout le monde dans le village l'appréciaient, des adolescents en passant par les personnes âgés. Il n'avait jamais eut de problème pour ce faire des amis. Il en avait beaucoup. Et c'est sans doute pour cela que sa famille avait ressenti son choix d'avenir comme une réelle trahison.

Un matin sa lettre d'admission était arrivée à la maison. Il avait voulu garder son choix d'avenir secret jusqu'à l'arrivée de cette dernière. Il avait été accepter dans la famille des Protecteurs. Il sautait sur place de joie tout en lisant sa lettre, tandis que les visages de ses parents se décomposaient. On l'avait disputé, on ne comprenait pas comment il avait pus décider de devenir l'ennemi juré de sa famille.

Les parents de Loïse avaient toujours voué une haine féroce envers les Protecteurs. Nom trompeur pour masquer des tueurs. Le père ne les aimait pas, leurs idées étaient trop loin des siennes. La mère ne les comprenait pas, leurs motivations beaucoup trop obscures pour elle. Mais le fils prodige avait décidé de les rejoindre, déchirant le cœur de ses parents au passage.

Jonathan avait été chassé de la famille. Si il voulait tuer, se serait sans le soutien des siens. Toute la famille à fait comme si il était mort. Tous à l'exception d'une.

Loïse.

Elle avait toujours admiré son frère. Se sentant plus proche de lui que de n'importe qui d'autre. Se sentant abandonnée quand celui-ci était partis. Abandonnée, mais pas trahis. Dès lors elle avait commencé à penser comme lui. À vouloir suivre ses traces. Même si cela signifiait être rejetée à tout jamais par ses parents, ses frères, ses sœurs.

C'était il y a dix ans. Le jour d'affirmer son choix était arrivé. Elle avait gardé la tête haute, résolut. Elle ne s'en voudrait jamais, elle a fait ce qu'il lui semblait juste. Juste pour être en accord avec elle même et ses idées. Elle savait que sa famille n'aurait pas pus la comprendre, le seul qui le pouvait été déjà partit. Elle allait enfin le retrouver, elle l'espérait.

Loïse sourit, se releva et sécha ses larmes. Elle n'avait pas le temps de se morfondre, elle devait préparer ses affaires. Dans une semaine, une petite semaine, elle partirais pour réaliser son avenir.

Même si sa famille la détestait, elle savait qu'elle avait fait le bon choix. Le seul qui contait.

Au cœur de l'AbysseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant