bloody words

cry baby

"knowing I hurt you, I don't deserve you"

it's already the end of the story
j'me suis enfermée dans une bulle y'a des années de ça maintenant,

avec le temps et mes peines je l'ai renforcée à coup de larmes et de cœurs brisés,

je fauche les erreurs pour les empiler comme des briques autour de moi,

j'me cache derrière des mimiques de garce un peu paumée,

de regards hautains et de putain de sourire de pétasse arrogante,

je me persuade qu'au fond je suis toujours celle que je suis,

parce que dans ma tête, cette rempart qui grandis de jour en jour et m'éloigne du monde,

elle me protège pas,

elle m'enferme dans un paysage sombre, dans lequel se planquent mes cauchemars et mes peurs,

je suis seule avec moi meme,

et mes pensées de pauvre fille qui sait pas comment vivre correctement sans se détruire elle-même et ceux autour d'elle,

je suis si seule et pourtant ce n'est pas ma voix que j'entends la nuit,

me murmurer ce que j'ai essayé d'enfouir
a l'intérieur de moi il y'a quelques temps déjà,

ça résonne comme une vieille histoire qu'on raconte aux gosses le soir,

le genre d'histoire que t'oublie pas vraiment,

qui te ronge a 2h du matin, et qui t'empêche de respirer dans ton lit,

avec le temps j'me suis habituée a ce sentiment d'étouffement,

parce que ouais j'étouffe, tout le temps, ça s'arrêtera jamais,

comment arrêter de suffoquer quand le seul air que j'arrivais à supporter etait celui qu'on partageait?

y'a plus que la fumée d'mes camel qui me permettent de faire des trêves dans mon asphyxie

a quoi bon vouloir m'arranger si chacun de mes mouvements me rapprochent seulement du sol?

a quoi bon secouer des bras si ma chute est proche?

a quoi bon vouloir continuer à faire semblant que ça ira bien un jour si c'est déjà la fin?

im not going anywhere without you
j'me suis longtemps voilée la face,

a me mettre des étoiles dans les yeux et un sourire aux lèvres,

a vagabonder dans les rues, le coeur plein d'amour,

ta main dans la mienne,

c'est moi qu'on entendait crier par dessus le vent "je ne partirai nulle part sans toi"

comme une peur de l'abandon, ou juste d'être seule,

ça m'arrive souvent d'me dire que peut-être c'est juste comme ça que ça devait se passer,

encore et encore,

comme une boucle qui s'arrête jamais et ne cesse de se répéter,

encore et encore,

tu vois d'quoi je parle?

quand t'essaies de bouger mais qu'à chaque mouvement le monde autour de toi t'engloutit encore plus,

comme un putain de sable mouvant,

formé de souvenirs tous les plus merdiques les uns que les autres,

alors j'essaie de crier par dessus mes pensées,

j'essaie d'hurler ce que j'ai sur le coeur, mais le problème c'est que y'a rien,

y'a rien d'autre que toi,

ton nom qui me pèse sur les épaules,

ta voix qui m'empêche d'entendre la réalité,

parce que si je devais crier tout ce qui me pèse sur le coeur, je pense que j'hurlerai ton nom