Chapitre 3

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-Voilà ! m'annonce le bouclé dans la fameuse maison

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-Voilà ! m'annonce le bouclé dans la fameuse maison.

Mes iris basculent partout, détaillant la pièce parcelle par parcelle. Vu le manque de meuble, on peut facilement en déduire qu'elle est presque inhabitée. Seul une petite télévision au sol, un frigot, une plaque de cuisson et un matelas ornent la pièce.

-Quelqu'un dors ici ? demandais-je incrédule.

-Non, je viens juste ici quand j'ai besoin d'être seul, sans mes parents.

Après ses paroles, il se dirige vers le petit frigot pour en sortir deux bouteilles de thé glacées.

Je m'assois à même le sol tandis qu'il suit mon geste puis ouvre les boîtes en cartons. L'odeur des tartelettes titillent mes narines.

-Comment ça se fait qu'il y a encore de l'électricité dans cette maison alors que ta grand mère n'y habite plus ?

Attendant sa réponse, j'amène une des pâtisseries à mes lèvres.

-Elle a laissée le conteur allumé, et j'en profite.

J'hoche doucement la tête alors qu'il amène la boisson à ses lèvres.

-Tu es souvent en dispute avec tes parents ?

Il ne réagit pas, ailleurs, mais semble ensuite revenir à la réalité.

-Je ne m'entend pas avec tout le monde ici, même avec ma famille... Heureusement j'ai un ami.

Sa phrase finie, il rigole. Un ricanement sans humour, mais plutôt de tristesse.

-Pourquoi ta maman était si froide tout-à-l'heure ?

Mes yeux s'agrandissent quand je comprends que j'ai réellement prononcé cette phrase.

Je suis impolie.

-Ne répond pas à cette question ! Je suis indiscrète, c'est ta vie et puis...

-J'habitais à Londres avec mon père quand j'étais petit.

Il dit cette phrase en me coupant. Je selle donc mes lèvres et dépose la tartelette dans sa boîte.

-Je voyais ma mère seulement pendant les vacances, et ma sœur aussi. J'étais le seul à habiter chez mon père.

Il regarde le vide comme s'il se remémorait le passé.

-Un jour, mon père est mort d'une crise cardiaque. J'ai du donc aller habiter chez ma mère à l'âge de quatorze ans. Puis j'ai atterrit dans ce bled pou...

Il s'arrête en plein milieu de sa phrase et me regarde, gêné.

-...Dans cette ville. Je ne savais pas que tout le monde était religieux ici. Je ne savais même pas que toute une ville pratiquant la même religion était plausible. Un jour, en classe, j'ai malencontreusement osé dire que je n'avais pas de religion. Et là, je me rappellerai de leurs réactions toute ma vie, m'avoue-t'il en rigolant, j'ai d'abord eu droit à tout les cris des élèves et à l'évanouissement du professeur aussi. Et puis la nouvelle c'est propagée comme un virus.

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