Laissez moi vivre

Chapitre 3

Je me sentais mal à l'aise. Comment est ce qu'un garçon comme lui pouvait s'intéresser à ma vie!? Je suis perturbée...
Il est tellement beau en plus...
Je ne savais pas quoi lui répondre mais il le fallait quand même, je n'allais pas rester là, silencieuse.

- J'ai une histoire. Une longue et étrange histoire. Je ne pense pas que tu puisses comprendre...

- Bien sur que si, je veux bien croire que tu me vois comme le populaire du lycée sans cerveau mais je ne suis pas aussi bête que tu ne le penses tout de même...

J'ai laché un petit sourire puis je l'ai regardé.

- Je ne pense pas que tu sois inceste, Gabriel, tu es surement un garçon très interessant! Ce que je veux dire par là c'est que je ne pense pas que quelqu'un puisse comprendre ce qui se passe dans ma vie et dans mon esprit. C'est trop compliqué!

Il y a eu un léger silence, Gabriel avait l'air pensif. J'aurais aimé savoir à quoi il pensait, exactement. Il a fini par ajouter :

- Tu sais quoi? Si tu ne veux pas m'en parler tout de suite, au lycée c'est que tu ne me fais peut être pas confiance? Alors je te propose qu'on fasse un peu plus connaissance. J'en ai envie et je doute que tu refuses... N'est ce pas? Alors laisse moi t'inviter ce soir après les cours à la bibliothèque!

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire face à cette demande inattendue.

- Gabriel? Toi? Aller à la bibliothèque? Qu'est ce que vont penser tes amis? Être accompagné d'une fille comme moi et en plus pour aller dans un lieu pas très ambiancé, ça va nuire à ta réputation!

- Je m'en fiche. Je veux te découvrir. Tu es mystérieuse. Pour l'instant je ne te comprends pas. Mais je vais finir par te comprendre, je te le promets. Alors? Tu acceptes au moins de sortir une seule fois avec moi?

- Il faut que j'envoie un message à ma mère pour la prévenir mais normalement, c'est d'accord.

Il a esquissé un sourire, a posé sa main sur mon épaule en me regardant d'un air satisfait et heureux et il est parti pour rejoindre ses amis qui sortaient tout juste de la cafétéria.

Mon coeur battait à la chamade.