PARTIE 22

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J'avais hyper mal à la tête. Je me sentais tout simplement mal. Ilyas et Ilona discutaient dans le salon pendant que j'étais entrain de me laver le visage dans la salle de bain. J'espérais de tout mon coeur que là Aymen entrerait et me serrerait dans ses bras.
Il est pas là bordel. Aymen il est pas là. Et il sera surêment plus jamais là putain qu'est ce qui t'a pris de partir..

Ilona : Nahel nous a appelé Agathe..

Moi : Y'a du nouveau sur Aymen? J'le savais c'était pas possible qu'il ..

Ilyas : Il est mort Agathe wAllah. Nahel et les gars ont pas retrouvé son corps mais il a été tué.

Moi : Nan j'te dis si vous avez pas son corps, ça veut dire qu'il est toujours vivant! J'refuse de croire au premier truc qu'on me dit.

Ilona : MERDE AGATHE IL EST MORT ALLAH Y RAHMO. IL EST PARTI!

DANS LA PEAU D'ILONA :

J'avais été dure avec elle mais elle refusait de comprendre. Fallait que je lui ouvre les yeux.
Elle s'effondra par terre et elle pleurait wAllah j'avais envie de pleurer aussi.

Moi : Ilyas va-t-en stp, j'vais rester avec elle. Tu m'appelle si tu sais autre chose.

Ilyas : Ouais occupe toi d'elle je vais prévenir sa famille.

Ma pauvre Agathe, son mari est mort et elle est enceinte. Qu'est ce qu'il y a de pire dans la vie que de perdre un être cher?

Elle dormait dans sa chambre après avoir pleuré longtemps.

DANS LA PEAU D'AGATHE :

Ça fait un mois que Aymen nous a quitté. Je mange plus trop, je suis retournée chez mama. Papa aussi était venu me voir et essayait de me changer les idées. Moi je pensais juste à mon enfant et je m'inquiétais tellement. Mon enfant ne connaîtra jamais son père. Et même Aymen il sera mort en ayant jamais vu son enfant. Rien que dire son prénom ça me fait mal au coeur. Les soirs ça m'arrive de pleurer longtemps, j'évite pour l'enfant mais je pleure quand même.

Mama : Mon poussin, va te promener dehors un peu. T'es resté enfermé ici trop longtemps.

Oui oui elle a bien dit mon poussin.

Moi : Je veux pas mama, je veux rien.

Si en faites je voulais mon mari.
Après de longues hésitations je pars me promener. J'arrive vers le lac pour être seule un moment.

Ilyas : J'viens ici tout les jours.

Moi : Tu devrais pas.

Ilyas : C'est ici qu'on s'est vu.

Moi : Ilyas..

Je me retenais de pleurer wAllah même après un mois la douleur partait pas.

Moi : Il me manque Ilyas.. Aymen me manque.

Ilyas : Moi aussi wAllah, c'est mon frère.

On regarde tout les deux mon ventre et je me met à pleurer. Quand on est enceinte déjà on pleure pour rien mais avec tout ce qui s'est passé j'avais encore plus envie de pleurer.
Ilyas me serra dans ses bras, je me laissais faire j'avais besoin de quelqu'un là. J'ai mis plusieurs minutes pour arrêter de pleurer.

Ilyas : Agathe j'sais que c'est dur, mais c'est Allah qui l'a décidé. Arrête de pleurer ça le fera pas revenir et Aymen voudrait pas te voir comme ça. On ta laissé du temps pour pleurer sa mort mais ça fait 1 mois là. Faut être forte pour ton enfant. Je pensais pas que tu l'aimais à ce point là.

Il a raison. Mais même avec ces belles phrases, j'en avais rien à foutre j'étais trop triste.

Appel téléphone📱

Aliyah : Salam Aga tu viens dormir chez moi?

Moi : Tu es seule?

Aliyah : Oui mon mari est sorti.

Moi : Je viendrais t'inquiète.

Aliyah avait encore son mari elle. WAllah elle avait tellement de chances, je souhaite ça à personne. C'est trop dur de perdre l'homme de sa vie. Mais InshaAllah on se retrouvera au paradis.

DANS LA PEAU D'AYMEN :

Mdr non j'suis pas encore mort al hamdulilah. Fallait que je meurs pour protéger mon enfant, et ma femme.
Quelqu'un m'en veut et je connais pas son nom. J'ai l'impression que c'est quelqu'un dans mon entourage. On s'fait toujours trahir par les plus proches d'entre nous. Mais le problème c'est que je sais pas qui c'est.
Nan j'ai pas abandonné Agathe, ni mon enfant. Moins elle en saura, plus elle se portera mieux. Le seul au courant de ce qu'il se passe c'est Nahel. C'est lui qui m'a aidé à m'échapper. Il a tout bien préparé. Après tout ce qu'Ilyas et moi on a eu je lui faisais plus trop confiance et Nahel a toujours été un vrai frère avec Yassine. En faites ils ont tenté de tuer Agathe avec une bombe dans l'appartement. J'ai vu ça avant elle et je m'en suis débarrassé. Personne lui fera du mal ni à elle, ni à mon enfant. Pour ça elle devra m'attendre, ça pourra durer des années comme ça peut durer des semaines.

Appel téléphone📱

Nahel : Ouais t'es là?

Moi : Ouais ouais ta découvert un truc?

Nahel : Mes gars et moi on a vu que la bombe appartenait à un vieux Rachid.

Moi : Allez voir ce fdp.

Nahel : C'est ça le problème, il s'est fait tué.. ya deux mois.

Moi : Nan hleuf! Putain c'est quelqu'un d'autre, trouve des trucs sur ce Rachid. Avec qui il traîne et qui il a vu avant de mourrir ptete que quelqu'un sait.

Nahel : T'inquiete j'me charge de ça. Oh en faites.

Moi : Ouais ouais?

Nahel : Agathe elle va toujours pas mieux, faudrait que tu..

Moi : Nan wAllah dit lui rien Nahel, c'est ta cousine, c'est ma femme. Si elle sait quelque chose elle va vouloir me contacter. Et elle sera en danger. Laisse lui croire que j'suis mort hassoul j'essayerais de revenir vite.

Nahel : Ouais et ta mère aussi, elle et Agathe sont restés longtemps ensemble.

Moi : C'est les deux femmes que je veux mettre à l'abri. Donc wAllah ça me rend ouf de les voir triste mais elles sont vivantes al hamdulilah.

DANS LA PEAU D'AGATHE :

Ma belle mère voulait m'accompagner pour faire la radio. C'est aujourd'hui que j'allais savoir si c'était une fille ou un garçon. J'aurais tout donné pour qu'Aymen soit là. Hassoul j'dois me reprendre en main. Ilyas a raison, mama a raison, tout le monde a raison. Je dois le laisser partir pour de bon.

Le médecin : Alors oui c'est un petit garçon.

Ma belle mère souriait et m'avait embrassé sur le front. Mon fils est le seul qui lui rappelle encore Aymen.

Moi : Je me demande bien comment on pourra l'appeler *sourire*.

Chronique : Une algérienne et un marocainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant