MEC : C'est avec le coeur tambourinant, le regard qui se voulait déterminé mais l'esprit qui desesperait de devoir finir sa vie ici que je franchis la porte en première et que je montais les marches deux à deux Claire sur mes talons.
Pdv Mathis
C'est Francesca qui commença à monter les marches suivie de près par Claire, Theo, Romy, Enzo, Thomas et Océane.
De mon côté j'étais toujours assis avec Celiane sur les genoux. Je l'ai donc doucement aidé à se lever puis elle s'est mise en marche toute seule comme un automate. Elle est allée rejoindre les autres vers l'escalier en colimaçon.J'ai donc fermé la marche.
Pdv Claire
L'étrange escalier devait compter une soixantaine de marches. Si bien qu'en arrivant en haut, la porte qui nous séparait d'une nouvelle pièce était déjà ouverte et Francesca avait déjà pénétré à l'intérieur. J'étais en nage et j'essayais vainement de reprendre ma respiration alors que Francesca était immobile, comme terrorisée.
Je la rejoignis, le souffle court.
Je regardais autour de moi les yeux ébahis.
Le plafond était constitué de grilles trouées.
Il y a avait à notre gauche 9 chaises. Mais ce n'était pas de simples chaises de classe, c'était des chaises de tortures. Elles étaient entourées de longues seringues remplies d'un liquide vert fluo accroché à chaque accoudoir. Il y avait aussi une longue paroi en verre qui coupait la pièce en deux. De l'autre côté se trouvait une table. Elle était vieille et rouillée, tachée de gouttes couleur rouille. Je me rendis compte soudain que c'était du sang qui avait coagulé sur la table. Un frisson me parcourut l'échine. Des couteaux de toutes tailles et de toute forme s'alignaient sur la table. Ils côtoyaient des tenailles et des pinces. Tous les outils avaient déjà servi. Ils étaient pleins de sang, l'hygiène ne devant pas être le principal problème de notre tortionnaire.Le temps que j'arrête de fixer ces objets de tortures les autres étaient déjà tous autour de Francesca et moi.
? : Bienvenue mes doux agneaux! Aujourd'hui va avoir lieu un conseil qui va décider de la mort de l'un d'entre vous. Asseyez vous donc, faîtes comme chez vous.
C'était l'étrange voix de l'homme qui retentissait dans deux haut-parleurs situés aux deux extrémités de la salle.
Il eût un petit rire joyeux et bref à la fin de sa tirade.Enzo : Je vois pas pourquoi on ferait ce que vous voulez. On est là contre notre volonté je vous rappel et personnellement je tiens à ma vie., fit-il remarquer.
? : Très bien... Nous allons utiliser d'autres moyens de vous convaincre de faire ce que je dis., répondit-il d'une voix sèche et détachée.
Tout se passa très vite. La porte derrière nous se referma brutalement et un gaz s'insinua lentement depuis les grilles du plafond.
? : À tout à l'heure ...
C'est la dernière chose que j'entendis.
Je m'endormis rapidement après avoir inhalé un peu de gaz.Pdv Francesca
Je me suis réveillée avec un violent mal de crâne. J'ai tenté de bouger mes bras afin de me masser la tempe mais mes mains étaient attachées aux accoudoirs d'une des chaises de tortures que j'avais remarqué en arrivant dans la salle.
À la réflexion mes chevilles étaient elles aussi entravées par des ceintures en cuir identiques à celle qui retenait mes mains. J'étais retenue de force à la chaise.
Je lançais un regard circulaire au tour de moi. À ma gauche se trouvait Claire et à ma droite se trouvait Enzo. Ils étaient dans le même état que moi, le même regard affolé que je devais arborer. Nous étions la première ligne de chaises je supposais donc que les autres étaient derrière nous. Comme pour répondre à la question que je n'avais pourtant pas prononcé j'entendis un gémissement et une insulte lancée à voix basse derrière moi.? : Je vois que vous êtes réveillés! Alors je vous avais bien dit que vous seriez mieux assis. *Il laissa échapper un rire hystérique* Bon, nous avons assez perdu de temps, place au jugement.
Encore et toujours cette voix horrible qui semblait suinter des haut-parleurs comme d'une plaie infectée.
? : Commençons pas le commencement voulez vous ? Nous allons vous injecter un sérum. Saurez vous deviner ses effets ?
Quand il arrêta de parler, l'aiguille qui contenait le mélange vert fluo se mit en marche et s'approchait dangereusement de mon bras nu. Je sentis à peine la piqûre ce qui me surprit puisque je pensais que le salopard qui nous retenait ici voulait qu'on souffre.
? : Alors Celiane, l'intrigue de ces deux dernières heures s'est porté sur toi donc c'est toi qui rendra le jugement d'aujourd'hui. Toutes ces personnes sont donc tes amis ?, demanda-t-il.
Celiane : Oui.
Cette réponse ne paru pas lui plaire puisqu'il émit un petit sifflement agacé.
? : Bien. *Il prit un air pincé et détaché* Qui t'as le plus soutenu aujourd'hui ?, poursuivit-il reprenant un air plus enjoué.
Celiane : Mathis.
Je me demandais pourquoi elle répondait si vite, sans même penser qu'elle pouvait mettre la vie de son ami en danger.
? : Très bien. Et qui t'as convaincu que Romy n'était pas ton ennemie et qu'elle n'avait pas trahi ta confiance ? Puisque c'est ce que tu penses n'est-ce pas ?, poursuivit-il.
Celiane : Francesca. Oui c'est ce que je pense.
Alors ça c'était nouveau... moi qui voulait juste apaiser les tensions...
? : Si je comprends bien ce sont les deux personnes qui t'ont le plus aidé à supporter la mort de Peter et à accepter sa trahison ?, ajouta-t-il de l'exaltation dans la voix.
Celiane : Oui.
J'ai un mauvais pressentiment... Si seulement elle pouvait se taire! Ça sent les ennuis à plein nez...
Soudain un garçon ( car il n'avait définitivement pas la carrure d'un homme )au visage masqué arriva depuis la porte qui nous avait servi à entrer. Il se saisit de ma chaise et me leva sans effort apparent. Il me mena ensuite de l'autre côté de la vitre en verre qui nous faisait face à l'aide d'une ouverture qui venait de trouer le verre comme par magie.
Il me posa face à l'assemblée.Il procéda de la même façon et Mathis se retrouva à un mètre sur ma gauche lui aussi tourné vers l assistance.
Le garçon masqué se plaça à ma droite et un deuxième garçon au physique identique apparut entre Mathis et moi.
Notre geôlier reprit la parole :? : L'un de vos deux amis doit mourir. Vous allez devoir choisir. Qui mérite de mourir selon vous ? La majorité l'emporte.
Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines et un frisson désagréable me parcourut l'échine.
J'eus tout d'un coup beaucoup de mal à avaler ma salive.Océane : Tuons Mathis. Francesca doit vivre.
C'était une déclaration courte et sèche qui ne ressemblait en rien à Océane.
Cette fille et son mètre soixante cinq ne pouvait tenir pareils propos en proposant la mort de quelqu'un. Ses boucles blondes encadraient son visage clair aux traits fin. Elle avait les yeux bleus et les lèvres pleines. Elle avait pourtant un air résolu sur le visage qui deforma ses traits.Claire : Je me joins à elle.
Toutes ces déclarations étaient pour le moins surprenantes. Je pensais qu'ils auraient tergiversé un moment avant d'exprimer leur point de vue de manière si arrêtée.
Je jetais un coup d'oeil à Mathis à travers le jeune homme qui nous séparait.
Il était à la foix choqué et désorienté. Il transpirait à grosse gouttes au niveau du front. Il me rendit un regard tendu et suppliant.Une boule se coinça dans ma gorge.
Et si c'était la dernière fois que je croisais son regard plein de vie ?

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Hôtel 70's
Horror10 adolescent joue à un jeu dans un vieil hôtel désaffecté mais leur jeu tourne mal, très mal si bien que peu d entre eux risque de s'en sortir...