J'allais donc mourir.
Pdv Claire
Je ne compris pas tout de suite ce que les paroles de Celiane entrainèrent. Tout se passa tellement rapidement. Le garçon qui semblait si frêle ramena Mathis de notre côté de la vitre pendant que l'autre prit une perceuse dans une malette qu'il se sortait de je ne sais où.
Mathis fusilla un instant du regard Thomas avant que son geôlier ne le retourne vers Francesca et l'enfant à la perceuse. Il choisit un foret denté qui semblait tout simplement abominable. Il prit le temps de bien le visser puis il fit démarrer l'engin juste pour le plaisir de voir les dégâts que cela allait causer. En effet, dans les deux trous du masque qui lui permettaient de voir, ses yeux brillaient d'excitation.
L'homme dont l'identité restait encore secrète interrompit son manège sadique :? : Et bien puisque je suis quelqu'un de très généreux je vais répondre à toutes les questions que vous vous posez. Mais vous l'apprendrez à vos dépends, toute chose à un prix.
Il se tut brusquement.
Nous étions tous silencieux.
Je méditais sur le sens des paroles de notre interlocuteur.
Nos questions allaient-elles vraiment avoir un prix? Mais lequel?
Nous n'avions en effet ni argent ni un quelconque objet personnel ou de valeur. Seul nous restaient les habits que nous portions sur le dos et un semblant d'espoir qui se desintegrais lentement en voyant Francesca si proche de l'enfant à la perceuse.*Personne ne s'en sortira*, me cria ma conscience.
Non... je ne peux m'y résoudre...
Enzo interrompit mes sordides pensées en prenant la parole de sa voix grave teintée d'un légère touche d'angoisse :
Enzo : Quel est le truc vert que vous nous avez injecté et qui nous a obligé à choisir entre nos deux amis?
Maintenant qu'il en parlait je me demandais moi aussi qu'es ce que ça pouvais bien être...
? : Bonne question en effet. Je vous ai promis de répondre à vos questions, je vais donc le faire. Nous vous avons injecté un petit quelque chose qui vous a permit de trancher de façon à savoir VRAIMENT ce que vous pensiez au plus profond de vous. Si vous préférez, on vous a tiré les vers du nez. C'était un sérum de vérité particulièrement concentré. Je crois même que c'est grâce à lui que Celiane a tranché. Elle ne devait pas savoir elle même qu'au plus profond d'elle c'était Mathis qu'elle voulait sauver. La pauvre enfant.
Il émit une fois n'est pas coutume son rire hystérique.
Des cris de surprise étouffés étaient audibles autour de moi.
Je vis un voile de tristesse passer furtivement devant le regard de Francesca mais cela ne dura qu'un court instant.? : Bien. Vous avez posé une question et j'y ai répondu. Francesca va payer ce qui m'est du en échange.
C'est un regard terrifié que ma pauvre amie m'envoya désespérément.
L'enfant s'approcha d'elle. Il bloqua sa main de façon à voir sa paume ouverte et alluma la perceuse.
Il jeta un regard à l'assistance que nous formions avant de plonger ses iris bleu/gris dans la contemplation de la main de Francesca.
Il incisa lentement le foret dans la paume ouverte.
Nous entendions tous les cris de détresse de notre amie.
Mon sang se glaça. L'enfant prenait tout son temps pour enfoncer la perceuse si bien que je fus obligée de détourner le regard de ce triste spectacle. Mais je ne pouvais échapper aux cris et aux pleurs de mon amie d'enfance.Quand enfin le garçon retira la perceuse de sa main, le silence était lourd et omniprésent.
Mon esprit était remplit de ce vide et l'accueillait à bras ouverts lui qui avait survécu aux cris de tortures qui semblaient interminables.
VOUS LISEZ
Hôtel 70's
Horror10 adolescent joue à un jeu dans un vieil hôtel désaffecté mais leur jeu tourne mal, très mal si bien que peu d entre eux risque de s'en sortir...