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Note de l'auteur : désolé mais j'ai décidé de remplacer le nom d'un personnage. À partir de ce chapitre Francesca remplace l'ancien nom. J'en avais envie depuis un petit moment mais j'avais un peu la flemme de changer le nom dans chaque chapitre ( j'ai finis par le faire et c'était vraiment treeeeees chiant 😅 ).  Encore désolé mais c'est le seul changement, l' histoire reste quant à elle inchangée. Allez bonne lecture.

Il y a des combats qu'on ne peut pas remporter. Celui-ci en fait parti.
Boum.

Pdv Océane

S'en était finit. Je l'ai vue les yeux clos, transpirant, luttant pour vivre. Puis comme le vent emporte les nuages, la mort a emportée Francesca.
Maintenant détendue, l'air paisible, les yeux fermés et les membres au repos elle semblait dormir d'un sommeil paisible, absent de rêves.
Je préférais me l'imaginer comme ça, dormant. Mais son teint blême et sa poitrine qui ne se soulevait ou ne s'abaissait pas à un rythme régulier contredisent ce que j'aimerais croire.
Les oreilles pendantes et sanguinolentes étaient toujours accrochées contre le mur de verre.
Plus rien ne bougeait dans la salle, les respirations se faisaient discrètes, personne ne croyait avoir affaire à une mort en direct sous nos yeux, sous la torture qui plus est.

Finirons nous tous ainsi?

Pdv Claire

J'évite de poser les yeux sur son corps. Pour moi elle n'est pas morte, si je ne le vois pas c'est que ça ne s'est jamais passé. Je vais me réveiller, Francesca et toute la bande seront endormis autour de moi comme après une dure soirée où on s'endort n'importe où. J'essaierai de la réveiller mais évidemment se sera une grande épreuve comme toujours. Finalement, je lui amènerais un pain au chocolat en lui disant qu'on doit finir de jouer à Zelda et elle se réveillera illico en attrapant la ds et en mordant dans son petit déjeuner tout ça en un temps record. Bien sur après elle se rendra compte qu'elle a oublié de mettre ses lunettes et elle ralera parce que je l'ai encore réveillé trop tôt. Je finirais par lui faire une surprise, un nouveau marque page que j'ai plastifié exprès pour elle et elle m'offrira encore des dessins d'écureuils volants comme pour mon anniversaire.
Mon papillon aux ailes dorées, mon steak de cheval, ma best, claro...
Tous ces surnoms qu'elle m'avait donné.
Une larme coula sur ma joue quand mon cerveau a arrêté brusquement cette vision de bonheur pour la remplacer par ce que je voyais devant moi.
Son corps avait disparu, les lanières qui nous retenait prisonniers des chaises sur lesquelles nous étions assis s'étaient ouvertes et certains de mes amis se dirigeaient déjà vers la porte qui nous renverrait vers notre pièce exigue de l'étage du dessous.
Il ne restait que Thomas et moi dans la salle quelques instants plus tard, nous étions comme paralysés ici.
Il finit par se lever, il passa devant moi sans me voir. Il avait les yeux rougis d'avoir trop pleuré et les poings serrés. On voyait une veine de colère se contracter sur son front et sur sa gorge.
Je ne l'avais jamais vu ainsi. Pour moi il était plutôt timide et doux, c'est la première fois que je le vis énervé.
Soudain curieuse je le suivis à travers le dedal de chaises puis nous avons descendus les escaliers et c'est sans un mot échangé que nous sommes arrivés dans la pièce où nous nous trouvions déjà quelques heures auparavant.
Thomas agissait comme un automate.
En jetant un regard circulaire dans la pièce je vis Celiane assise sur les genoux de Mathis à nouveau sur une chaise aux motifs fleuris. Elle lui caraissait les cheveux d'un air absent tandis que lui pleurait sans honte, sans bruit, des larmes de profonde tristesse.
Théo était assis par terre à côté d'Enzo. Ce dernier lui chuchotait quelque chose l'air sérieux tandis que l'autre regardait la table qui trônait au centre de la pièce sans la voir.
Océane était assise seule à l'opposé de Celiane et Mathis, à l'écart, contre le mur, les jambes croisées, une colère sourde dans les prunelles.
Romy était quant à elle assise sur la table dans une position de provocation. Elle ne pleurait pas, elle regardait distraitement ses mains.

Thomas marchait toujours du même pas qui semblait programmé mais cette fois, son regard s'était attaché sur quelque chose qu'il fixait sans relâche. Il ne clignait même pas des yeux. Il traversa la petite pièce en quelques enjambées le regard décidé vers la table.
Il prit Romy et la souleva par le col de son tee shirt sans le moindre effort apparent. Il la transporta dans la pièce sous les regards surpris des occupants de la pièce. Il la plaqua contre la porte en acier par laquelle nous étions arrivés avant que deux personnes meurent, à la droite d'Oceane.
Ensuite, il la poussa au sol de manière brutale et la roua de coups de pieds au niveau de l'abdomen si bien que Romy commença à cracher du sang sur la moquette.
C'est à ce moment là qu'Enzo et Théo se levèrent et le prirent chacun par une épaule en essayant de le faire reculer alors qu'il se debattait.
Théo avait les cheveux noirs et les yeux d'un bleus clair se qui rendait son visage aux tâches de rousseurs et sa peau d'un blanc laiteux très harmonieux. Il était svelte tout en étant musclé. Il serait le parfait type de ténébreux si il n'avait pas un caractère aussi timide et réservé. En y repensant, lui non plus je ne l'ai jamais vu vraiment en colère. C'est quelqu'un de calme et posé et je m'imaginais la même chose de la part de Thomas. * il faut toujours se méfier de l'eau qui dort, note à moi même : ne jamais mettre en colère Théo ou Thomas *
On ne sait jamais autant me le noter quelque part.
Thomas c'était quelque peu apaisé mais quand il vit Romy tenter de se relever douleureusement, il lui cracha au visage et cria :

Thomas : T'étais vraiment obligé de la faire souffrir sale chienne ?! Ça te suffisais pas qu'elle meurt nan tu voulais qu'elle se fasse couper les oreilles parce que sinon c'aurait été trop simple c'est ça ?! Tu savais qu'elle allait souffrir si tu posais une question mais tu l'as fais quand même ! Mais à quoi tu pensais nom de dieu ?! Ses cris, ils ne sortiront jamais de mon esprit, ils reviendront indéfiniment peupler mes cauchemars.

Romy écouta sans un mot puis à son tour elle prit la parole :

Romy : À quoi je pensais ? Et bien je pensais à moi tout d'abord. Francesca * Thomas se debattit violemment, elle était la première à prononcer à nouveau le prénom que tous evitaient d'employer * n'était pas mon amie, c'était une simple connaissance et malgré cela je suis attristée par sa mort comme vous tous. Mais j'ai tout d'abord pensé à ma survie ! C'est le seul moment où on peut poser des questions, savoir ce qui se passe ici pour essayer de s'en sortir ! Alors puisque de toute façon Francesca allait mourir, je me suis dit qu'il fallait essayer d'en apprendre davantage sur notre geôlier. Je sais que c'est ce que Francesca aurait voulu, que nous fassions tout pour qu'elle ne soit pas morte en vain et pas que nous nous laissions tuer jusqu'au dernier sans lever le petit doigt. Alors bien sur tu peux me détester pour cela, et je le comprendrais très bien. Mais n'oublie pas qu'on va tous y passer si personne ne réagit et moi j'ai vraiment envie de m'en sortir. Je m'en voudrais toujours évidemment de lui avoir infligé ce calvaire, mais je l'ai fait pour une cause qui valait sa conséquence, c'est la première fois que celui qui nous retient contre notre gré a semblé perdre son sang froid. Ce que j'ai fais ne figurait pas dans ses plans. Et c'est en le surprenant que nous le vaincrons, que nous sortirons vivants de cette enfer.

Enzo et Théo sentirent que Thomas se relachait. Ils le lachèrent donc. Thomas tomba d'abord à genoux, sans force, puis il se laissa complètement tomber contre la moquette l'air perdu. Il pleurait de nouveau.

Romy : Tu sais que je ne voulais pas sa mort, Francesca était quelqu'un de bien, j'aurais aimé mieux la connaître., dit-elle adoucit.

Thomas : Je sais. J'aurais aimé mieux la connaître moi aussi., répondit-il d'une voix égale, le visage ruisselant de larmes intarissables.

Mathis repoussa Celiane et vient s'asseoir auprès de son meilleur ami, lui qui était le seul à connaître son secret et à comprendre sa brusque colère. Cette présence sembla l'apaiser bien qu'il ne bougeait toujours pas du sol.

Vlad : Très touchant cette petite scène. J'en ai les larmes aux yeux., dit-il en riant.

Les yeux se tournaient vers le haut parleur familier, surpris.
Nous n'étions donc pas au bout de nos peines...

Hôtel 70'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant