~ Peu importe les coups du destin, certaines choses ne changent jamais. ~
Quand la jeune artiste new-yorkaise, Alyssa Watson, rencontre le champion de rallye Eric Layne, une chose est sûre : ce n'est pas un homme pour elle. Cependant, après une tent...
Encore un peu de bleu ici, de vert là. Et un peu de blanc au-dessus tiens. Et voilà, une Gaïa de finit ! Je me redresse et recule de quelques pas pour admirer mon travail. Grâce aux couleurs, le globe paraît bien rond. L'Atlante qui le soutient en dessous est parfait. Je me suis permise de faire une Atlante féminine, soulignant bien les atouts féminins de la sculpture. Je mordille le bout de mon pinceau cherchant une dernière retouche à faire, mais cette sculpture me satisfait complètement. Je n'ai plus qu'à m'attaquer à la deuxième.
Je jette un coup d'œil à l'horloge sur le mur. Il n'est pas trop tard dans l'après-midi. Je prépare mon bloc de pierre pour la taille et je rentre chez moi. J'entends d'ici l'appel de mon bain. Mon atelier est du côté de Long Island. Je n'ose même pas imaginer les embouteillages pour retourner dans Manhattan.
Dès le lendemain de l'inauguration, j'ai commencé à travailler sur mes commandes. Après une longue semaine de travail, j'ai fini une des statues que m'ont commandées ces fameux traders de Wall Street. Après ça, il me restera encore une commande à réaliser. Un tableau composé d'une foule sans visage. Who are they ? Les têtes sans visage sont une de mes marques de fabrique.
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Je lève les yeux au ciel et repose mon téléphone pour remettre un peu d'ordre dans mon atelier. On peut voir la poussière voler dans les rayons de soleil.
Depuis ce grand soir, Andy est ne s'arrête plus. Il est tout le temps surexcité et passe la plupart de son temps à la galerie. Le soir de l'inauguration, on avait vendu une vingtaine d'œuvres sur les quatre-vingt-trois exposées. Dont huit de moi. Je n'arrive toujours pas à réaliser mon succès dans le monde artistique. Ça fait pourtant maintenant des années que j'expose dans de grandes galeries et que ma côte monte, mais je me vois encore comme la petite étudiante en art complètement déboussolée que j'étais. À cette époque, l'art était ma planche de salut.
Aujourd'hui, l'art est devenu quelque chose de vital pour moi. Ça m'aide à combler un vide, à me sentir à nouveau complète.
Comme je m'y étais attendu, Tyler n'avait pas donné signe de vie ce soir-là. Il m'avait fait livrer un bouquet de fleurs chez moi le lendemain et m'avait invité dans un restaurant chic avant de finir la nuit chez lui. Classique. Comme si une assiette à cent dollars et une nuit de sexe détaché pouvait faire de lui le petit-ami parfait.
