Anglésiä, ou la petite histoire d'une princesse sans royaume

Chapitre 3

Pendant qu'elle reprenait ses esprits, de magnifiques chevaux s'étaient approchés d'elle, une lueur de curiosité brillant dans leurs yeux. Ils étaient tous différents les uns des autres, avec des robes allant dune seule couleur à trois couleurs, du noir au blanc en passant par pie, avec des couleurs rares pour des chevaux. Une des juments, baie et apparemment pleine, s'approcha encore, jusqu'à toucher la main de la jeune fille qui s'était redressée.

« -Salut, toi, tu n'es pas bien farouche, ma foi. »

La jument s'ébroua et s'éloigna en trottinant, comme pour lui prouver le contraire. Elle sourit. Il fallait qu'elle montre ça à sa meilleure amie. Mais pour ça, il fallait qu'elle sache partir d'ici. Elle réfléchit sur ce qui avait déclenché son arrivée ici. « J'avais pensé à au pays dont m'avait parlé Bryan, et si ça se trouve, je suis d'ici. » elle décida de tenter l'inverse en pensant à sa meilleure amie. Mais elle resta immobile dans cette prairie. Peut-être un lieu plus personnel ? Sa chambre. Idem, elle ne bougea pas de sa position. Une pointe d'agacement vint la chatouiller.

« -Mais comment marche ce truc, sérieux ! » sexclama-t-elle

Elle entendit un bruit derrière elle qui la fit se retourner. Un homme, armé, et accompagné d'une dizaine d'autres, courait vers elle en criant. Elle paniqua, pensa à sa chambre, se sentit attirée en arrière et retrouva sa chambre, tel qu'elle l'avait laissée. Plusieurs heures s'étaient déjà écoulées, ce qui la surprit, elle qui croyait n'être restée que quelques minutes.

« Bon apparemment, faut aussi une émotion forte. La colère, la panique... Comment provoquer une émotion? Sans que ce soit la colère, ce n'est pas trop top non plus." réfléchit-elle en se souvenant des accidents qui étaient arrivés lorsqu'elle était énervée. « Et si je me concentrais sur la sensation plutôt que l'émotion ? » Elle décidait d'essayer de suite. Elle ferma les yeux et rechercha les sensations qu'elle éprouvait lors des différentes émotions qu'elle pouvait avoir et pensa à sa meilleure amie. Elle retrouva cette crispation au niveau de son ventre et se sentit partir. Elle sourit et se retrouva dans la chambre de son amie, sur le lit, et sur la jeune fille qui dormait paisiblement jusquà ce que quelquun lui tombe dessus. Elle alla crier quand une main se posa sur sa bouche. Elle la mordit.

Cléo retira sa main ensanglantée de la bouche de Chizami en retenant un cri de douleur. Elle sortit hors du lit.

« -Non mais ça ne va pas de mordre les gens comme ça ?

-Cléo ? Mais quest-ce tu fais là ? Et comment es-tu rentrée?

-Il faut que je te montre quelque chose ! » Reprit Cléo en la coupant.

Chizami la regarda sans comprendre.

« -Tu as vu l'heure ? Il doit être pas loin de trois heures ! Ça ne peut pas attendre ? » Répondit-elle avec mauvaise humeur. Elle fit demi-tour pour se recoucher. Cléo faisait les cents pas.

« -Si, peut-être, je n'en sais rien mais je ne suis pas sûr d'y arriver encore une fois déjà que je ne suis pas sûr pour là... finit-t-elle dans sa barbe.

-Quest-ce que tu raconte ? » Chiza se retourna pour faire face à sa meilleure amie. « Et tu ma toujours pas dis comment tu es entrée dans ma chambre !

-Je te l'expliquerais tout à l'heure. Rétorqua Cléo

Sur ce, elle attrapa le bras de son amie et se concentra devant une Chiza interloqué.

Et finirent dans des cartons dans une rue sombre. Après avoir réussit à s'extirper des cartons, Cléo regarda autour d'elle. Elle ne savait où elle était mais une chose était sûr, ce n'était pas là qu'elle était arrivée la première fois. Chiza sortit –non sans difficulté- du fatras qu'elles avaient causées.