Chapitre 17

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Un des avantages d'être un demi-dieux, c'est qu'on ne vous prend pas pour un fou lorsque vous vous réveillez en criant au beau milieu de la nuit.

Je n'ai pas réflechis, je me suis levé – tant bien qu'mal et j'ai remballé mes affaires dans mon sac à dos. Lee que j'avais dû faire sursauter me barra le passage devant l'entrer du bungalow alors que je m'appretais à sortir..

- Tu comptes aller où comme ça ?

- Rentrer chez moi.

- A 3h du matin ?

J'ai haussé les épaules.

- Et tu vas faire comment pour les monstres ? soupira-t-il. Dans l'état où tu es, tu es incapable de te défendre.

- Je serais discret ! Mais il faut que je rentre, c'est vraiment, vraiment important.

- Alors je viens avec toi.

- Non... Non écoute-...

- Prend un de tes amis alors ! Pourquoi pas Brian ?

- Il faut vraiment, que j'y aille seul. S'il te plait fais-moi confiance.

Il prit quelques secondes à réflechir avant de me céder le passage à contre-cœur.

-  Ah et promet moi, une chose.

- Mh ?

- Pas un mot à Chiron.

Il hocha la tête.

- Reviens vite. Il n'y a qu'ici que tu es en sécurité.

Et il referma la porte du bungalow derrière moi.

Je vous avoue que j'avais l'impression d'être une limace avec mes béquilles. C'est aussi « grâce » à ça que je me suis rendu compte à quel point cette coline était pentue. J'étais à bout de souffle arrivé au sommet. Une fois devant la route, j'ai fais une vingtaine de minutes de stop avant qu'un taxi me prenne. Heureusement il me restait de la monnaie pour le trajet du taxi et du train. Mon cœur battait à cent à l'heure dans la voiture. Je ne sais pas si c'était de la peur où seulement à cause de ma jambe mais il est clair que quelque chose n'allait pas. J'espérais au fond de moi que ce rêve n'était pas une projection de la réalité.

Enfin, je suis descendu à la gare. L'intérieur avait été reconstruit depuis mon inccident avec la chimère. Ce fût mon tout premier combat... Mais aussi le déclencheur de toute cette histoire. Je me suis payé un trajet New York – Boston avec le reste de mes économies. Le trajet me semblait d'une lenteur insoutenable. Les quelques animaux fantastiques que je voyais à travers la vitre me parraissait maintenant tout à fait normal. J'appréciais même les regarder courir ou chasser. J'en ai oublié un temps ma course contre la montre.

Après une longue attente, je me suis précipité en dehors du hall de gare. Vous savez, c'est plus compliqué qu'il n'y parrait de courir avec des béquilles sur un carelage lustré ! Les quelques personnes qui passaient me dévisageaient comme si j'étais un délinquant sorti des pires rues de Boston.

Heureusement je n'habitais pas très loin de la gare. Après 15min de marche, j'aperçu mon immeuble au coin de rue. Vous savez la meilleure ? On a pas d'ascenceur dans cette immeuble... et j'habitais au 4ème étage.

Je n'ai jamais était aussi éssoufflé. Je suais tellement j'avais forcé pour monter. Je n'ai pas pris le temps de sortir mes clefs de porte, je l'ai enfoncé avec mon épaule encore en état. Tout d'un coup, l'ambiance changea en film d'horreur.

La porte s'ouvrit en grinçant contre le parquet. Il n'y avait aucune lumière allumée. J'ai sortis ma dague pour illuminé l'espace devant moi. La première chose que je fis était d'aller dans le salon. Je ne voyais personne pourtant j'avais l'impression d'être observé, le moindre de mes faits et gestes. Plus je m'approchais, plus une odeur immonde envahissait mes narines.

Jake Bolton : L'Oiseau DoréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant