Chapitre 15

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C'est fou le nombre de risque que l'on peut prendre pour une personne qui n'en n'a rien a faire de vous. Jusqu'ici, je pensais juste sauver un type important pour le bon fonctionnement du monde. En fait, je faisais bien plus que ça.

Les hurlements devenaient de plus en plus fort au fil du temps que nous avancions. Nous arrivions à la fin du tunnel qui débouchait sur une étroite sortie, que Lexia s'arrêta net.

- Qu'y a-t-il ? ai-je demandé perplexe.

Elle se baissa au sol et ramassa un étrange liquide sur ses doigts.

- Regardez ça...

J'ai penché ma dague au dessus de sa main, le liquide réfléchissait la lumière jaune.

- C'est... de l'ichor. (Elle suivis la flaque du regard). Et ça ne s'arrête pas là.

C'est en éclairant le sol que je vis une longue trainé, un écoulement d'ichor partant d'une faille étroite. Le problème de mon imagination, c'est qu'il me montre toujours le pire avant tout. Je n'ai pas réfléchis et j'ai couru en remontant le petit fleuve. Je passais juste dans la faille en rentrant mon ventre. J'suis peut-être un héro mais j'suis aussi un adolescent, j'ai l'droit d'avoir un peu de ventre et pas d'abdos ! (Je sais les filles, vous êtes déçu).

Je ne pensais pas que cela m'aurait autant affecté. Le bruit de mes amis qui m'appellaient (sauf Aphrodite), me passait par une oreille et sortait de l'autre.

Devant moi, un jeune homme d'une vingtaine d'année se trouvait enchainé à genoux. Il avait les cheveux blonds éclatant et bouclés. Ils retombaient plats sur son visage, trempé par l'humidité et la saleté de la grotte. Lorsqu'il releva la tête, la première chose qui m'interpella était des yeux bleus puissants, entouré d'or. Il était vêtue d'une simple toge souillé par la roche et la sueur. Ses chaines semblaient lourdes, faites d'un alliage inconnu. Lui même était fatigué de lutter, ses muscles se tétanisaient au moindre geste. Sur ses bras, était dessiné plusieurs tatouages, une note de musique, un arc et même un masque de théâtre. Le fleuve semblait partir de son dos, s'amassant sous ses jambes et dégoulinant le long de la pente. Ce ne pouvait être que lui, Apollon.

J'allais courir vers lui mais il m'arrêta d'un faible geste de la main. Il avait du mal à articulé mais je pu déchifrer ses mots : "Pars".

Je n'ai eu le temps de reculer qu'un aigle géant se jeta sur moi. Il me plaque au sol avec ses serres puis me balança contre la paroie. Tout mon poids s'écrasa contre mon épaule gauche. J'avais l'impression qu'un elephant m'avait piétiné l'épaule. Je suis resté un moment au sol, reprenant mes esprits.

Le rapace ébourrifa son plumage pour paraitre plus intimidant, prêt à charger. Brian se mit derrière lui et lui arracha une plume pour attiré son attention. (Je n'ai jamais dis que c'était une bonne idée !) L'aigle se retourna vers Brian, il prit son envole et fit demi-tour avant de foncer vers lui. S'en suivis une course poursuite oiseau/bouc assez amusante.

J'ai rejoins Lexia le plus discretement possible en tenant mon épaule, elle essayait de retirer les chaines. En passant derrière Apollon, j'ai bien cru que mes tripes allaient lacher. Un trou jusqu'au os était creusé dans sa chaire. Il avait été picoré de l'intérieur. Le tout arraché une partie d'un tatouage prenant tout l'espace de son dos... Une lyre. Moi qui ne suis pas une flèche, j'ai tout de suite tilté : « Un écoulement sans fin mettra la Lyre en danger. ».

- C'est l'aigle du Caucase, me chuchota Lexia.

- L'aigle de quoi ?

Elle roula les yeux en voyant ma tête perdu.

- L'aigle du Caucase ! Celui qui chaque jour mangeait le foie de Prométhé qui était attaché à un rocher. Le rapace était sous les ordres de Zeus. Je ne sais pas comment Python à fait, mais il lui a assigné une nouvelle tâche...

Jake Bolton : L'Oiseau DoréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant