Rien n'est plus tragique que de rencontrer un individu à bout de souffle, perdu le labyrinthe de la vie.
[Martin Luther King]J'applique une pommade sur mes brûlures, puis je remets le même chandail qu'hier. C'est à dire, le polo à manche longue. Je rajoute un jeans simple, bleu marine.
Une voiture de l'école est supposé venir me chercher. Le directeur trouvait trop dangereux le fait que je doive me promener entre les autobus.
Je vais aussi avoir des gardes du corps pour entrer et sortir de l'école. Pour ne pas me faire envahir par les journalistes.
Ces fouineurs fourbes.
Je monte les escaliers et me prends une banane en chemin. Son goût est fade et pas du tout rafraîchissant. Ma grand-mère me donne mon dîner dans le même sac à papier brun, que je fourre une nouvelle fois dans mon sac.
Soudain, on cogne à la porte.
- Bonne journée Juliette! me salue ma grand-mère.
Je hoche la tête et pars rejoindre mes nouveaux gardes du corps. Lorsque le premier me voit, un sourire gêné illumine son visage.
- Vous pouvez nous suivre mademoiselle Greenwood, bredouille-t-il en souriant.
Je hoche la tête et mes gardes du corps me créent un chemin parmis les journalistes.
Nous embarquons dans une Acura noir.
- Je m'appelle Henry! continue le garde du corps qui ne fait que me sourire.
Je me tourne vers lui et le détaille attentivement. Il a les cheveux bruns foncés et les yeux gris tempêtes. Ses yeux sont rieurs et ont une étincelle qui pétille de bonheur.
Je hoche la tête en guise de bonjour et retourne à la contemplation de la vitre. Que veut il que je lui dise de plus?
Bonjour je m'appelle Juliette?
Il connaît déjà mon nom.
Le deuxième garde du corps qui m'accompagne est plus sombre. Il a les cheveux noirs, plutôt long et les yeux bleus, un peu comme Henry. Les deux sont grands et baraqués.
- Et vous, votre nom, c'est quoi? je demande à l'autre.
Il paraît surpris de ma demande, et Henry paraît déçu que je ne lui parle pas.
- Olivier.
Je hoche la tête et arrête complètement de leur donner de l'attention.
- Nous sommes arrivés Mademsoielle Greenwood.
J'ai l'impression qu'il me traite comme une vedette de Cinéma. Un peu plus et ils vont me demander si je veux des canapés et une flûte de champagne.
Comme si j'étais Dieu.
Mais je ne suis pas Dieu. Et ce dernier n'existe pas, sinon il ne m'aurait pas laisser seule, abandonner de ma famille.
- Appelez moi Juliette s'il vous plaît. je grommelle en suivant Olivier qui est passer avant moi.
Henry nous suit à l'arrière. Olivier marche à travers la vague d'étudiant et nous arrivons bientôt à la porte sans aucun incident.
À part le regard lourd des élèves porté sur moi.
- Nous serons ici se soir, Juliette, m'explique Olivier.
Je hoche la tête et m'engouffre dans l'école.
J'avance tranquillement dans les couloirs. J'essaie de ne pas trop faire attention aux regards perçants que les élèves me jettent.
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Breath
Romance«Même sans espoir, la lutte est encore un espoir» ~Romain Rolland~ Un accident. Un amour. Une reconstruction.