IV

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On a tous dans le coeur, un vide, une entaille, un sentiment d'abandon et de solitude.
[Guillaume Musso]

- Ça va? me demande quelqu'un.

Je relève la tête. Je suis toujours assise parterre. La deuxième cloche qui indique que le cours va commencer n'a pas encore sonné.

Et Gat se tient devant moi.

- J'ai entendu Mathias raconter ses mérites et je t'ai vu assise par terre, alors je me demandais si ça allait, continue-t-il.

Je fronce les sourcils.

- Tu vas être en retard à ton cours, je finis par dire.

Gat me partage son grand sourire et me tend une main pour m'aider à me lever.

- C'est pas grave.

Je hoche la tête et accepte la main qu'il me tend.

- Tu es correcte pour aller à ton cours?

Je le regarde attentivement avant de répondre. Il n'a pas l'air d'avoir pitié de moi.

Pourtant il essaie d'être gentil.

Alors que je ne lui ai jamais parler.

- Ouais c'est coreecte, je marmonne.

Il hoche la tête et attend que j'ai mon cartable en main avant de partir vers mon cours et de me laisser aller vers le miens.

Je cogne à la porte et mon professeur me laisse entre sans rien dire. Quelques élèves manifestent sur se fait, mais mon professeur de science les ignore pour continuer son cours.

Je gribouille des dessins tout le long du cours sans vraiment écouter. Je n'arrive plus à penser.

Sauf à eux.

Eux j'y pense tout le temps.

Le cours se termine et je m'empresse de sortir la première

Les élèves me dévisagent pendant que je cours jusqu'à mon casier.

Elle est devenu folle, doivent-ils pensées.

Ils ont sûrement raison

J'ouvre le casier à la volée et lance mes choses à l'intérieur. Puis, je me tourne vers la porte de mon casier qui contient des photos.

De ma famille.

Nous entrain de rire.
Nous à un anniversaire.

Ma soeur et moi qui dansons la valse.
Ma mère et moi qui cuisinons.
Mon père et moi qui faisons un saut en parachute.

Il y a également des photos de mes amies et moi.

Que se soit des selfies, qu'on les ai prises dans un party ou pendant que nous magasinions, elles sont tous là, accrocher à ma porte de casier.

Et je les saccage.

J'arrache les photos, les déchire, les lance par terre.

Je les fais disparaître.

Comme si ses moments n'avaient jamais exister.

BreathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant