Le journal d'une femme enceinte

Tu vas m'le payer

Mardi 25 avril 20**

Cher journal,

C'est la grosse merde.

Je sais pas comment, mais mon grand frère a découvert que j'étais enceinte et je vous laisse imaginez sa réaction. J'ai eu mal, et pas que au cœur. Ce jour là, j'étais posée au salon avec mes parents et ma petite sœur, quand il est rentré à la maison et s'est mis à me ruer de coups. Du coup, mes parents n'ont rien compris mais on essayer de séparer. C'était assez difficile vu comment il était déchaîné.

Au final j'avais plus le choix, je devais leur dire la vérité. J'étais sonnée mais j'avais pas le choix.

L'expression sur leurs visages... Ça me hanter à jamais. C'était pas de la colère. Juste une immense déception. Et je crois que j'aurais préféré qu'ils s'énervent plutôt qu'ils restent là, immobiles et muets.

Et quand j'ai du dire que c'était d'un arabe...

Mon frère m'a forcé à l'appeler. La conversation, c'était du genre:

"Riyad: Pourquoi tu m'appelles?

Moi: Parce-que faut qu'on parle.

Riyad: Si c'est encore pour me parler de ton enfant bâtard, là, c'est pas la peine. J't'ai déjà dit c'que j'avais à dire.  Salam."

Donc, en gros, mon frère a vrillé et m'a forcé à lui montré ou habitait " ce p'tit pédé".  Et de là, c'est parti en couilles, on à sonné chez eux, avec moi en pleurs parce que je voulais pas m'afficher encore plus, et c'est Riyad qui a ouvert.

Mon frère m'a demandé si c'était lui et à peine le "oui", sortit de ma bouche qu'il lui a mis une pêche du futuuuuuur. Donc c'est parti en bagarre. En plus, mon frère, Marvin, l'a salement amoché. Bon, après ça a été séparés mais il a fallut qu'on s'explique parce que la famille de Riyad à rien compris. Et quand on a expliqué...

Riyad a nié en bloc. D'après lui, si j'avais écarté mes cuisses pour lui, j'avais pu les écarter pour quelqu'un d'autre. J'étais choquée. J'ai pleuré même. Je pouvais pas croire que l'homme qui me disait que j'étais la femme de sa vie de retourne comme ça contre moi.

Au final, on est rentré parce que ça servait à rien de rester plus longtemps mais j'ai quand même reçu son message: "Tu vas m'le payer, sale pute."