Appelez-la Bassema

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Vendredi 3 octobre 20**

Cher journal,

« C'est toi qui portes plainte contre mon fils?! »

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« C'est toi qui portes plainte contre mon fils?! »

C'est la première chose que j'ai entendu quand j'ai mis pied chez moi.

Je revenais de l'hôpital, j'étais allée voir Camara avec qui j'avais passé pratiquement toute la journée.

Même quand il est sur un lit d'hôpital il arrive à me faire rire, ce mec: il m'a forcé à me mettre debout et a rapprocher sa bouche de mon ventre juste pour dire à Nadré que je l'aimais plus lui que elle parce j'étais prête à sauter pour le défendre.

« Sois pas jalouse, petite. C'est la vie tu peux rien y faire, tranquille moi j't'aime plus que j'aime ta mère, hein! »

Je lui ai demandé si il voulait porter plainte mais comme je m'y attendais, la réponse était non. D'après lui, c'était pas un pd pour porter plainte.

Comme il veut, hein. J'vais pas le forcer.

Donc, je suis rentrée et j'ai vraiment, vraiment été surprise de voir Riyad et sa mère dans mon salon.

J'avais presque oublié que j'avais porter plainte, hihi.

Sinon petite description de sa mère pour que tu imagines bien la personne:
-Teint basané
-Cheveux bruns (elle n'est pas voilée)
-Yeux marrons clairs
-Mince
-Environ 1m70
-Nez fin
-Lèvres pulpeuses

En bref, Riyad était la photocopie de sa mère.

Tout le monde savait dans cette cité qu'en plus cette femme était super méchante, austère, et pas très bavarde.

La seule fois où on entendait parler d'elle, c'est parce qu'elle s'était disputé avec quelqu'un.

Ni Riyad, ni son père ne s'entendait avec elle, c'est pour ça qu'ils ont divorcé.

Enfin, bref,

Quand j'suis rentré tous les regards se sont braqués sur moi: mon père, ma mère, la mère de Riyad qui me regarder hyper mal et Riyad qui m'avait juste jeter un coup d'œil avant de baisser sa tête à nouveau.

Il avait l'air vraiment mal en points.

Mais ça me touche pas.

En gros, sa mère était venu pour m'embrouiller.

Et je la comprend, en partie, parce que qui a de recevoir dans sa boîte aux lettres une convocation d'une tribunal pour son fils?

On est bien d'accord: personne.

Mais bon, ça ne justifie pas ce qu'elle a dit du tout.

Le journal d'une femme enceinteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant