Le peuple des Féeminins Tome 1 : l'Institut

Chapitre 38

Je suis de retour à la cave, enfermée dans une cage hermétique. Je fais en sorte de respirer le moins possible, l'air ne circulant pas. Il faut que je trouve un moyen de sortir de cette cage de verre ou je risque de mourir asphyxiée dans les heures qui viennent. Les autres dorment encore, pas la peine de les réveiller... Soudain le chasseur descend les marches de l'escalier et place un repas dans chaque cage. Arrivé à la mienne, il sourit, narquois.
"- Eh bien alors ? C'est d'être enfermée qui te met dans cet état ? De ne pas pouvoir sortir ?"
Je lui lance un regard noir comme la nuit.
"- Ou peut-être le manque d'air ! Vous êtes pas très malin, vous avez oublié l'aération.
- Tu vas me dire qu'un Féeminins de l'Air meurt d'asphyxie ? Tu me prends vraiment pour un idiot. En tout cas, soit sage, je pars à la recherche de vos semblables."
Il éclate de rire devant mon regard plein de colère et sort de la cave.
J'entends le bruit d'une porte qu'on ferme à clef. J'ai le champ libre, il faut que j'en profite. J'envoie le jet d'eau le plus puissant que j'ai sur la parois de la cage mais sans succès. J'envoie des stalactites, des jets de vapeur mais en vain. J'ai juste de l'eau jusqu'au chevilles. Mais attend, voilà comment je vais faire ! Je remplis la cage d'eau et inspire profondément. Je n'ai aucun problème pour respirer dans l'eau, et elle sera toujours pure. Bon, maintenant comment faire pour briser cette cage ? Je l'ai déjà remplie à ras bord d'eau, elle y prend toutes la place. Soudain, j'ai une idée. Je fais geler l'eau de la cage. Elle prend de plus en plus de place, et des fissures apparaissent sur le verre. Je gèle toute l'eau, y compris mon corps et la cage explose en débris de verre. Je dégèle l'eau et la fait s'évaporer.
Le bruit de l'explosion a réveillé les autres qui me regardent, surpris.
Je les libère le plus vite possible, ils semblent ensommeillés.
" - Nous sommes libre, venez ! "
Ils me suivent, hagard. Nous sortons de la maison et partons en courant vers les grottes. Nous allons le plus vite possible car nous n'avons pas le temps, on ne sait quand il reviendra. Et s'il nous trouve, nous ne nous échapperont pas de nouveau. Cependant, nous parvenons à entrer dans les grottes et nous évaporeront dans la nature.