deuxième chapitre.

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...Le deuil avait duré sept longues années, où la moindre personne qui osait ne serait ce que sourire ou bien faire la fête en payait les conséquences, qui n'étaient d'autres que leurs insignifiantes et misérables petites vies.

Lors d'un jour, après que le deuil fut terminé le prince revint à ses anciennes, très anciennes habitudes et occupations dont le fait de visiter les chambres des habitants du château et prendre les objets qui lui plaisaient sans retenue ni permission bien-sûr, puisque personne n'oserait le contrarier et le confronter.

Mais au cours d'une visite à celle de son oncle, autrement dit son concurrent pour le trône il aperçut parmi ses armes une flèche, soudainement, les tourments du passé resurgirent; elle était totalement identique à celle avec laquelle son fils avait été assassiné, et c'est là qu'il réunit les morceaux du macabre.

Son oncle recevait souvent la visite d'un homme, derrière le dos de son neveu, qui faisait partie de l'armée dont il fut banni, la preuve c'est qu'il volait mais il restait tout de même le meilleur tireur d'élite, connu pour son amour sans limites pour l'argent, il pouvait tout faire à l'échange de quelques pièces d'or, il approuvait également de la rancune à l'égard du prince qui avait eu l'idée de le virer définitivement, et sans oublier que lors de ce jour, les gardes n'étaient pas présents. Alors que personne n'ignorait qu'un tel ordre pourrait venir soit du roi, de son fils ou de son frère.

C'était évident qu'il était l'ultime coupable donc sans pour autant réfléchir aux conséquences, ni à un pourcentage, une chance que sa déduction soit fausse, il prit son poignard qui, malgré sa taille, était la plus redoutable des armes vu qu'il était trempé dans un poison, mortel rien qu'en effleurant la peau de l'élu.

Edward partit en trombe vers la salle de trône ouvrant les deux volets de la porte, et cherchant directement de ses yeux noirs de haine son oncle qu'il avait aperçu, et l'avait combattu légalement devant les yeux de tous, ce qui voulait dire ne pas avoir recourt à son secret, la maîtrise de la magie noire, comme sa mère qui fut décapitée puisqu'elle était une sorcière, et donc ne pas rendre son adversaire rien qu'avec un regard raid mort.

Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il n'en avait pas la capacité, ou bien que l'homme s'en sortirait vivant, mais juste il lui avait accordé quelques minutes supplémentaires de vie avant qu'il ne lui arracher le cœur de la poitrine, n'ayant finalement pas eu besoin du poignard.

Ce fut juste après cet acte de pure barbarie qu'il s'adressa aux personnes ayant assisté au spectacle dans la cour royale.
«Cet être a assassiné mon fils, il ne mérite pas non seulement la mort, mais un long voyage en enfer, et chaque personne le soutenant, je me ferai un immense plaisir de la joindre à lui.»

Les épouses de l'homme assassiné pleuraient silencieusement d'un côté pour la mort de leur mari, mais d'un autre leur sort, parce qu'elles devaient rendre l'âme dans sept jours, et ses fils lançaient des regards haineux au futur roi, mais n'eurent droit de sa part qu'à un charmant sourire narquois.

Le plus important des détails était le fait que ces créatures avaient la jeunesse éternelle, la force, le pouvoir, la beauté; mais le prix était cette soif de sang permanente ainsi qu'une solitude sans fin.

Ils ne savaient ce que c'était les poches de sang, chose normale pour la race la plus évoluée de l'existence, et la raison pour laquelle des centaines d'humains leur servaient d'appâts, de manière réglée parce que c'était interdit de les tuer, mais une personne enfreignait souvent cette règle, Edward.

Court passage dans la vie du prince, qui, après l'événement de la mort de son fils, fut plus morne que le désespoir, et qu'en effet il ne s'en était jamais remis, mais avait juste converti cette douleur en haine, ce qui lui permettait d'avancer dans son illusion, mais reculer dans la vie réelle parce qu'il perdait petit à petit tout ce qui l'entourait, et ses violentes crises de nerfs n'arrangeaient absolument rien, la raison pour laquelle son père l'avait gentiment viré de manière indirecte en l'envoyant en Angleterre régler les affaires entre clans quoi qu'il n'ait vraiment pas reçu le don de l'éloquence, mais grâce à sa carrure et ses tons il soumettait tout le monde à ses pieds.

Puisque le prince voulait justement se débarrasser de cet étouffant endroit, il ne se fit pas prier deux fois pour faire ses bagages et partir en calèche royale jusqu'aux frontières pour prendre l'une de ses voitures toutes aux vitres teintées parce qu'il aimait l'intimité, et de se vêtir d'un manteau pour dissimuler son attirante et impeccable tenue.

Matthew savait heureusement comment conduire, ce qui lui permit de se rendre à l'aéroport de Moscou, pour un long voyage au monde extérieur.

Le prince. Where stories live. Discover now