Chapitre 4

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Chapitre4.


La pluie tombe fort ce soir. C'est une pluie tout à fait agréable du fait qu'elle ne soit pas froide, c'est un pluie d'été. Mais le fait que de l'eau me coule de manière aussi continue sur la gueule me fais vraiment chier. Je m'en plains mais j'ai trouvé y a deux jours un parapluie dans une poubelle voisine, il est remplie de trou et pue la pisse de rat, mais il me couvre suffisamment de l'eau.

J'attends tapi dans l'ombre près du restaurant italien, il est à peu près une heure du matin, donc le service va bientôt prendre fin et je pourrais me remplir la panse j'espère que les clients ont encore refoulé les pâtes aux pestos ou les pizzas aux lardons, c'est souvent celles-là qu'il me reste, pour mon plus grand bonheur.

Après un bonne demie heure d'attente j'entends enfin le bruit que fait la porte d'issu, j'attends quelques instants avant d'aller à la rencontre du propriétaire du restaurant. Même si ce n'est pas l'envie ou la faim qui me manque de ramper au sol pour avoir un bout de pain rassi.

Quand il me voit, son regard transmet quelque chose de totalement nouveau,cet homme n'a jamais paru triste, désolé ou même peiné pour ma situation. Il sait que je suis clochard et il l'accepte amplement, comme moi je l'accepte, mais là il y a un je ne sais quoi dans ses yeux qui ne me mets pas du tout en confiance.

«_Bonsoir Victor, tu vas bien ? »

«_J'ai déjà été dans des pires état. Mais vous, vous allez bien ?»

Il blêmit légèrement avant de regardé le mur crasseux, qu'est-ce-qui lui arrive ? Il n'a jamais paru mal à l'aise face à moi. Il ouvre en plus grand la porte par laquelle il sort, et me fais signe de d'entré. Oula, ça ne sent pas bon du tout, il ne m'a jamais proposé de venir dans son resto, je risque de tout dégueulassé surtout y a plus de merde sous mes godasses que dans la Seine pour tout dire ! Mais il n'a pas l'air de vouloir l'entendre de cette oreille.

«_Aller, entre Victor, je dois te dire une chose. »

Je le suis finalement dans la cuisine qui est totalement impeccable je vérifie que je ne laisse pas de trace derrière moi, mais par chance mes chaussures ne font rien. On arrive dans une salle un peu recluse tout en gris avec une table avec une assiette garnie dessus et deux chaises, il me fait m'asseoir sur celle avec l'assiette et prend place devant moi. L'assiette est garnie des fameuses pâtes au pesto qui me donnait tant envie et à côté une demi pizza chèvre/ miel/lardon je m'étais juré de ne jamais pleuré pour des pacotilles,mais quand le doux fumet de la nourriture vient titillé mes narines j'ai envie de fondre en larme.

«_Je, je n'arriverais jamais à tout manger...C'est beaucoup trop. »

«_C'est tous pour toi donc ne te prive pas. » Répond-il comme l'homme brave qu'il est.

Je ne préfère pas perdre du temps sur le fait que je ne veux pas accepté toute cette nourriture, mais plutôt que mon estomac ne le supporte pas, mais je mange quand même les pâtes et grignote des bouts de pizza. Je sens le regard de l'homme sur moi et je me doute qu'il a quelque chose à me dire, mais je feins l'ignorance,peut-importe ce qu''il me dit ça n'irai pas dans mon avantage.

«_Victor, je vais vendre le restaurant. »

Oh. Le voilà le problème. Il vend son resto.

«_Dans combien de temps ? » Je demande la bouche pleine à craqué.

«_D'ici deux semaines je ne serai plus le propriétaire.»

A la rue. [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant