Chapitre 2.

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La rue marchande était toujours submergé de monde, surtout à cette heure-ci étant considéré comme l'une des heure de pointe, Harry avança en contre courant pour atteindre la terrasse d'un café dans lequel il allait assez souvent depuis maintenant deux ans. Il aimait bien l'atmosphère qu'il dégageait et pouvait aisément regarder la population se bousculer et ainsi pouvoir leur imaginer une vie. Il avait encore espoir que cela puisse lui permettre d'avoir une quelconque inspiration pour l'un de ses prochains romans, mais toute personnes qui passait sur ces trottoirs paraissait totalement vide et mort, avançant dans le destin sans même apprécier les petits bonheur du quotidien.

Il commanda un café noir, et observa encore les alentours, mais son regards fut accroché sur le trottoir de l'autre côté de la chaussée, il dût plissé les yeux pour pouvoir mieux apercevoir la forme de cette chose. A première vue cela ressemblait à des ordures ménagère, un sac poubelle ou autre chose. Ce qui ne serait pas étonnant étant donnée que l'emplacement de la chose était entre un restaurant qui faisait bar et une sortie d'immeuble, mais à bien fixé la forme brouillon il vit que cette dernière sursauta légèrement avant de redevenir à nouveau inerte. Qu'elle pouvait bien être cette chose ? Et sûrement le plus perturbant était bien les personnes autour qui n'avait même pas l'air de s'apercevoir de ça au sol. 

Harry fut prit de court quand le serveur posa son café sur sa petite table, il lui souriait de manière élégante s'excusant de l'avoir surpris puis retourna nettoyer la table voisine. Il bût une longue gorgée du breuvage brûlant et retourna à sa contemplation, oui il était borné quand il n'arrivait pas à déchiffrer ce qu'il voulait, à force de regarder il remarqua que la couleur qu'il avait prit tout à l'heure plus pour du gris voir même vert, la couleur habituel des sacs à ordures, n'était enfaîte pas ça mais plus du crème, voir même du marron clair. Plusieurs minutes s'écoula et son cerveaux fumait à telle point qu'il retournait la question dans sa tête, un animal ? Un sac ? Un appareil ménagé ? C'était idiot la forme était beaucoup trop imposante pour être l'un de ces choix et quand la vérité lui vient enfin il eut un haut le cœur.

C'était tout bonnement un être humain, un sans-abris. Il se sentit pâlir de honte, mais comment cette éventualité n'a t-elle pas pu lui effleurer l'esprit ? Il se sentit si hautain, si rabaissant, si minable. Lui qui n'avait pas toujours vécu dans le luxe dans lequel il baignait à ce jour, il avait connue les fin de mois difficile, les sorties entre  amis exclus et même les dettes impayées. Le pire était qu'il en croissait souvent des SDF dans cette rue, même un peu partout d'ailleurs, mais cette fois-ci il se sentit si méchant. Était-il devenue ce qu'il haïssait tant il n'y a encore que quelques années ? Croisait-il la misère tous les jours, mais il ne la voyait plus ? Il termina sa tasse et fit signe à serveur de lui apporter l'addition, n'ayant sur lui qu'un gros billet il fut dans l'obligation de casser ce dernier pour payer, lui laissant une assez grosse sommes d'argent, il en donna un certaine quantité au serveur, mais toute de même moins qu'à son habitude. Le reste il comptait sans servir pour autre chose.

En arrivant près du sans-abris il se demandait comment l'abordé non pas qu'il ne l'ai jamais fait, mais il avait toujours trouvé ça délicat. Il pensait juste déposé l'argent dans les petites soucoupe qu'on pouvait trouver d'habitude et s'en irait sans faire d'histoire, mais le problème était là. Il n'y avait aucun récipient devant la personne, et cette dernière ne semblait pas avoir remarqué la présence d'Harry. Il se racla bruyamment la gorge pour ce faire entendre sous le bruit que faisait la population, mais il fallut qu'il s'y reprenne à plusieurs reprises pour ce faire entendre pour de bon.

"-Excusez-moi de vous avoir réveillez, c'est pour vous donnez cela."

Il lui tendit un billet de vingt euros, il savait d'ores et déjà que beaucoup trouverai ça énorme, mais vue la manière dont il avait traité cette pauvre personne elle méritait bien ça. Cette dernière prit un certain temps avant de vraiment émerger de son sommeil apparemment très intense. Il se repositionna assis, mais garda tout de même son linge sur le corps, cachant ainsi son visage. Harry resta un long moment avec le billet tendu en face de la personne, mais aucun geste ne fut faite par elle, comme si elle comptait restait tapi sous son drap.

"-T-tenez, vous en avez sûrement plus besoin que moi."

Harry avança plus près l'argent de la personne, il savait qu'il se faisait insistant et que plus d'une fois sa mère lui avait dit que les sans-abris n'aimaient pas tant que ça qu'on leur donne quelques choses de force, mais plus qu'ils aimaient qu'on partage avec eux. Mais dans ce cas là, il n'avait pas le choix de forcer la main, car les gens commençaient à regarder du coin de l'œil la scène qui se passait et ça ne plaisait absolument pas à Harry.

"-Prenez ceci, s'il vous plait...vous en ferez meilleur usage que moi."

La seule chose qu'il remarqua était que le linge glissa légèrement de la tête de la personne au sol, cette dernière laissa apercevoir un œil d'un bleu océanique, souligné de cerne bleuté. Le linge glissa encore un peu et laissa apercevoir le temps d'un instant le bas d'un visage carré, c'était le visage d'un homme. Mais très vite après avoir observé Harry qui avait toujours sa main tendue dans le vide, le jeune homme se rallongea à nouveau, mais cette fois-ci dos à la population.  

A la rue. [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant