Chapitre 1

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  « Hello class !
— Hello Professor ! répondit la classe. »

  J'écoutais d'une oreille distraite ma professeur d'Anglais avancé (niveau universitaire).
  Je préférais le français, mais voulant devenir Professeur des Écoles, je me devais d'apprendre toutes les matières. Étant mercredi, j'avais différent cours telle que, une heure d'Anglais, une heure d'Allemand et pour finir deux heures de Français !

  Mes pensées commencèrent à divaguer vers mon petit-ami.

" — Je t'ai déjà dit que je ne veux pas encore d'enfants !
— Je sais, mais ça n'empêche pas qu'on peut s'entraîner..."

  L'imbécile...

« Miss Donovann ! Arrêtez de rêvasser, ce n'est pas comme cela que vous deviendrez Professeur ! rugit la voix de Madame Lentz, me faisant sursauter.
— Excuse me Misses, marmonnais-je​.
— Good ! Can you tell me the date, please ?
— Wednesday, 21th May two thousand and seventeen. »

  Grrr... Je déteste qu'elle me prenne pour une idiote !

  Un mois plus tard, alors que j'étais dans ma salle de bain, un bâtonnet blanc à la main, je tombais à terre, mes genoux claquèrent sur le sol et mes mains vinrent les rejoindre. De grosses gouttes d'eaux salées roulèrent sur mes joues, pour s'arrêter sur le sol.

" C'est pas possible ?! Pourquoi moi ? C'est trop tôt ! Comment est-ce possible ?! Je suis en plein cauchemar !! Ce n'est pas possible ! "

  J'essuyai mes larmes d'un revers de main et le maquillage qui avait coulé.

" La prochaine fois je penserai à mettre du Watterproof... " pensai-je amèrement.

« KRIIIIIIS ! criai-je.
— Qu'est-ce qu'il y a Mya ? demanda-t-il en accourant.
— Dis moi.. tu te protèges toujours quand on fait l'amour ? »

  Il me regardait les yeux écarquillés et les joues rouges de gênent.

« Répond !
— Il y a un mois.. j'ai.. j'ai oublié de.. d'en mettre... »

  Je le regardais, les yeux exorbités. J'étais en état de choque.

« Je suis enceinte, murmurais-je, alors que le bâtonnet blanc appelé test de grossesse s'éclatait contre le carrelage de la salle de bain.
— Je suis tellement désolé Mya...
— Tu aurais pus me dire que tu n'en avais pas mis ! TU AS BOUSILLÉ MA VIE ! J'ai des études à finir, MOI ! IMBÉCILE FINI ! explosais-je.
— Je te jure que j'ai oublié ! Ce n'était pas intentionnel ! Je suis terriblement désolé ! Je ne pensais pas qu'en une fois ça arriverait.
— Tu es le pire des idiots Kris Stevenson ! Je vais dormir chez Jennyfer, ne pense même pas me voir avant longtemps ! lui lançais-je. »

  Je me relevais et partie chercher une valise.
  J'ouvris les portes de l'armoire et jetais toutes mes affaires dans le contenant.
  Je fis le tour de la chambre, vérifiant que je n'oubliais rien et ainsi de suite dans toutes les pièces de l'appartement, en prenant soin d'éviter Kris.

  Je pris mon portable et sorti de notre petite maison. Je mis le plus de distance possible entre mon petit-ami et moi, avant d'appeler ma meilleure amie.

« Oui allô ?
— Allô Jenny, c'est moi...
— Il y a un problème ?
— Oui. Un très gros problème... Je peux venir chez toi s'il te plaît ? J'ai quitté l'appart'.
— Bien sûr ! Tu es toujours la bienvenue ! Tu me raconteras tout ça.
— Merci, t'es la meilleure ! Je t'aime ma Jenny !
— Et tu sais quoi ? On va faire mieux ! Je passe te chercher. T'es où ?
— Rue Clémençeau de Bacombe. Encore merci ! dis-je en raccrochant.»

  Les passants analysaient rapidement mes yeux rouges et ma valise et me jetaient un regard emplit de pitié.
  Un bruit de klaxon retentit et je vis Jenn' sortir de sa mini rouge. Elle se précipita sur moi et m'enlaça, puis me tira jusqu'à sa voiture.

  Nous roulâmes en silence jusqu'à chez elle.

  Elle descendit et m'ouvrir la portière, avant d'aller ouvrir la porte de sa maison.

  J'allais m'installer sur le canapé et elle apporta un plateau de petits-gâteaux avec deux tasses. Elle me tendit le thé et prit le café.

  Pendant tout ce temps je n'avais fait que pleurer...

  Elle s'installa à côté de moi et me prit la main, la caressa quelques secondes puis la lacha.
  Je ne savais pas comment lui dire.

« Je... »

  Elle sécha les larmes restées sur mes joues et murmura :

« Tu n'es pas obligée de m'en parler, j'ai compris.»

  Et je souris sincèrement, parce qu'elle me comprenait toujours.

« Comment ?
— Tes mains. »

  Je regardai mes mains et mon sourire s'effaça : sur mon ventre.

« Tu l'as protégé quand je t'ai prise dans mes bras et tu es restée comme ça, répondit-elle à ma question muette. Tu l'as fait inconsciemment ! »

  Je triturais mes cheveux.

« Je ne le veux pas.
— Je sais !
— Je ne pourrai pas avorter.
— Je sais aussi ! Seras-tu assez forte pour le laisser à un orphelinat ?
— Je ne veux pas qu'il soit orphelin comme moi je l'ai été avant d'être adoptée...
— Tu sais quoi ? Appelle Loona ! D'une parce que c'est ta mère adoptive et qu'elle doit savoir, et de deux parce qu'elle sera de meilleur conseil que moi.
— Tu as raison... »

  Je fouillai dans mon sac, à la recherche de mon téléphone. Il était tout au fond.
  Je composai son numéro et elle décrocha au bout de deux sonneries.

« Allô, maman ?
— Mya ! Tu m'as appelée hier, il est rare que tu m'appelles aussi souvent. Que ce passe-t-il ?
— J'attend un bébé. »

  Il y eut un petit silence.

« Tu vas le garder ?
— ... Je ne sais pas !
— Dans tout les cas, Sirius et moi te soutiendrons !
— Merci maman.
— Je sais que tu n'avais pas prévu ce petit être qui grandit en toi, mais si tu le gardes, tu verras ce n'est que du bonheur ! Et nous sommes tous là pour toi. Et puis, ne t'en fais pas pour ton école, ils trouveront une solution pour t'aider. Et si tu avortes, ce n'est pas grave ! Tu es encore jeune et tu as beaucoup d'expérience à vivre ainsi que toute la vie pour connaitre les joies de la maternité.
— T'es la meilleure maman ! Je t'aime. Je dois te laisser, Jennyfer va manger tout les gâteaux sinon !
— Je t'aime aussi ! Alors je vous fais de gros bisous et passe lui mon bonjour !
— Pas de souci, merci pour tout ! Bisous, bye !
— Bye ! »

  Je raccrochais, un petit sourire aux lèvres et posais une main sur mon ventre en le caressant.

« Tu n'étais pas prévue... Et je ne sais pas si je vais te garder, même si je suis contre, peut-être qu'au final je vais avorter. Maintenant je comprends les femmes qui luttent pour le droit à l'avortement. Ce genre d'imprévus peut bousiller des vies... En commençant par celle de la mère et celle de l'enfant. »

  Je relevai les yeux vers Jenn'.

« Tu crois que j'arriverai à mettre fin à une vie ?
— Je te connais par cœur, mais ça, cela me dépasse. C'est ta décision et je ne pourrai que l'accepter. »

  Je restai assise sur le canapé, songeuse, tandis qu'elle partait.

Hey ! Ça va ?

J'espère que le chapitre vous a plût ! Je m'excuse pour ce retard ! Et je vous fais pleins de bisous !

~ Loee Ezra

Avant l'heureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant