Chapitre 2

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    Au bout de deux heures d'intense réflexion, j'étais partie me coucher. À 18h. En effet... C'est tôt.
  Jenny avait eut la gentillesse de préparer ma chambre habituelle (celle en face de la sienne), même si nous dormions ensemble la plupart du temps.

  Je me réveillais à 8h du matin, je pris deux bols de flocons d'avoine, un réveil normal en somme. Enfin, si on écarté le fait que je mange pour deux.

« Lut' ! marmonna Jennyfer une heure plus tard, en entrant dans le salon/cuisine.
— Salut ! Bien dormi ?
— Comme une pierre.
— Je n'en doute pas : je ne t'ai pas entendue ronfler, pour une fois!
— Je ne ronfle pas, ronchonna-t-elle.
— C'est ça ! Et moi je ne m'appelle pas Mya Donovann. »

  Elle réfléchit quelques secondes.

« Ah bon ? »

  J'éclatais de rire et elle me fixa éberluée. Elle but son café et secoua la tête de droite à gauche.

« Arrête de rigoler de moi ! Tu sais très bien que je ne suis pas du matin. Surtout si je n'ai pas pris mon café. »

  Je sortie mon téléphone de la poche de mon jean. Samedi, 9h26...

« J'ai oublié de te dire : Je connais quelqu'un qui pourrait t'aider, princesse... »

  J'haussais un sourcil.

« Ah..?
— Et je t'ai pris rendez-vous !
— Chez qui ?
— Chez le génicologue !
— J'allais le faire ! Tu es en or, tu sais ?
— Eh oui ! Ce n'est pas donné à tout le monde, se vanta-t-elle. »

  Je me levai et me plaçais derrière elle.
  Je lui envoyai une pichenette sur le haut du crâne avant de lui faire un bisou sonore sur la joue droite.

« À qu'elle heure ?
— 14 heures ! »

  J'enlevais le mode avion et vis une vingtaine d'SMS en provenance de Kris et un de Sirius, mon père adoptif.

Sirius alias PAPAAA :
   Coucou ma paupiette !
  J'espère que tu vas mieux ce matin et que la nuit t'a portée conseil ?
  Je te fais de gros bisous et je te soutiens,

  Je t'aime !

Envoyé à 8h02 | Vu à 9h31

Moi :
   Coucou mon papa !
  Je vais beaucoup mieux et en effet, elle m'a portée conseil !

  Je crois que psychologiquement, je suis prête à avorter. Je ne saurais pas élever un enfant maintenant ! J'ai 21 ans et beaucoup de temps devant moi.

  Je te souhaite une bonne journée de boulot,
Je t'aime !

Envoyé à 9h33

  Les messages de Kris étaient tous pour s'excuser, sauf un :

Kris :
  J'espère que tu me répondras cette fois !
  Je me sens prêt à avoir un enfant, à l'éduquer et à le nourrir ! Donc s'il te plaît, ne décide pas d'avorter. 

  Je t'aime, reviens vers moi !

Envoyé à 8h43 | Vue à 9h33

Moi :
  Non mais tu te fiches de moi ?!! C'est MOI qui porte le bébé ! C'est à MOI qu'il gâche la vie ! Tu as pensé à MOI ? À ce que JE ressentais et ce que JE voulais ?!

  TU as joué au con et tu veux que je revienne !? Eh bien figure-toi que je ne reviendrais pas ! Jamais ! Je te pensais sérieux, je pensais que tu me comprenais et que tu acceptais et j'ai eus tord ! Ne compte pas sur moi pour rester en couple avec une ordure.

Envoyé à 9h34

« Bien dit ! s'exclama Jennyfer en me faisant sursauter.
— Tu as lue derrière mon épaule ! grondais-je.
— Excuse-moi, mais vue ta tête, ce que tu lisais ne te plaisait pas. »

  Je lui fis un semblant de sourire et attrapais un bol pour y mettre ses céréales aux chocolat, avant de lui tendre.

« Ange ! s'exclama-t-elle en faisant un cœur de ses mains. »

  Je lui fis un clin d'œil et allais me préparer.

  Je fini de mettre mon mascara, un petit coup de baume à lèvre et le tour était joué.

« Tu as fini de te préparer ? Il est déjà dix heures vingt !
— Oui, entre ! »

  Elle poussa la porte alors que je rabattais mon chandail sur mon ventre. Je gardais ma main sur le bébé et fis un petit sourire triste, envers Jennifer, dans le miroir.

« C'est bizarre ?
— Je ne peux pas savoir à ta place, Mya.
— Il serait mignon ?
— Comment le prévoir ?
— Et si je le gardais ?
— Le ferais-tu ? »

  Je me tût et baissais les yeux vers mon ventre, pensive. Je n'entendis même pas ma meilleure amie prendre sa douche et se laver les dents.

  Je retirais le mode avion et entendis le vibrement de mon téléphone, je lus le message.

Kris :
  Tu sais que je peux te traîner en justice si tu ne m'obéis pas !? Alors tu vas ramener ton cul de salope à la maison et je vais te donner une correction !

Envoyé à 10h41 | Vu à l'instant

  Je sentis les larmes me monter aux yeux. Je n'allais pas lui obéir : c'était sûr ! Mais comment avais-je fais pour ne pas me rendre compte qu'il était une pourriture pareille ?!

  Je sentis une main sur mon épaule et me lovais dans les bras de Jenny.

« Qu'a-t-il dit ? »

  Je lui montrais le message et fondis en larme. Un grognement de rage s'échappa de sa gorge et elle se mit à caresser mes cheveux, en entourant mes épaules de son bras libre.

« Quitte-le, c'est pire qu'une crasse ce qu'il a écrit ! Je t'aiderai pour finir tes études, mais fait quelque chose le concernant ! Qu'il aille pourrir en enfer : c'est tout ce qu'il mérite ! La pourriture...
— Merci Jen', d'être encore là pour moi ! »

  Elle me claqua un baisé sonore dans les cheveux.

« Toujours, ma belle ! dit-elle, en référence à notre saga livresque préférée.
— Since all this time ? murmurais-je en séchant mes larmes.
— Always... »

  Je me mis à rire et elle aussi.

« Non, stop, stop, stop ! Tu vas finir par percer le tympan de quelqu'un ! Et puis d'ailleurs, tu ne sais même pas le prononcer, c'est Hahaha et pas Hahahaaaa, imitais-je.
— Fais-le toi, puisque tu es si.. "intelligente", vas-y ! dit-elle en se reculant et en haussant un sourcil.
— Hahaha !! »

  Nous éclatâmes à nouveau de rire.

« C'est que tu es douée, ma petite Mya !
— Je ne suis pas petite ! boudais-je. »

  Elle ricana.

« Susceptible !
— Pas du tout, m'exclamais-je en tirant puérilement la langue. »

  Je me jetais à nouveau dans ses bras et me mis en position koala, ce qui la fit tomber sur les fesses.

« T'es lourde ! ronchonna-t-elle.
— Moi aussi je t'aime. »

  Je lui fis mon plus beau sourire moqueur et elle n'ajouta rien.

Avant l'heureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant