Stupid Game | One Direction

2.You are Louis or something like that?

2. You are Louis or something like that?

J'enfilai un short, une paire de converses et passai un sweat à capuche par-dessus ma tête avant de passer brièvement une main dans mes cheveux désordonnés. Je soupirai, j'allais devoir traverser une foule de fans simplement pour rendre visite à William, j'étais bien trop gentille. Zoe et Ally était partit très tôt ce matin afin d'avoir un exemplaire de ce fichue magazine qui ne nous apporterait définitivement rien si ce n'est que de l'argent en moins. Si ma petite sœur réussi à trouver celui-ci qui contient une caméra, je la félicite et je fais son lit pendant une semaine maxi.

Je fouillai quelques secondes dans le placard de l'entrée et en ressortis mon bon vieux skateboard. Je laissai un petit mot à ma Tante sur la table de la cuisine afin la prévenir de mon absence pour une bonne partie de la journée. Je ferma la porte de l'appartement et descendis les escaliers de l'immeuble en courant. L'air était assez frais pour un mois de Juin mais je ne reculai pas et grimpai sur mon skate. J'avais une longue route à faire en sa compagnie aujourd'hui, Wil n'habitait pas vraiment à côté et je dois avouer que je détestais prendre le taxi.

Après avoir passé une bonne heure à rouler sur les trottoirs de Londres empli de passants et de jeunes filles hurlants que ça y est, elles avaient le magazine du siècle, je commençai à traverser la grande route que possédait Tower Bridge. William m'avait assez prévenu, Londres n'allait pas être calme un jour comme celui-ci et il avait bel et bien raison. La circulation, ben non, ça circulait plus du tout. Les voitures étaient pratiquement à l'arrêt alors que je m'amusais à zigzaguer entre celles-ci, recevant parfois quelques remarques de la part des conducteurs énervés. Mais le pire de la journée était à venir, beaucoup de boutiques vendaient ces magazines spéciaux à quelques rues de chez mon ami et à moins de faire le tour, je n'avais pas d'autres moyens de contourner la foule que formaient un bon nombre d'adolescentes surexcitées. Je descendais de mon skate à contre cœur, la route n'était même pas praticable ne serait-ce qu'en vélo. Je passai à nouveau une main dans mes cheveux bruns complètement en désordres et commençai à avancer, serrant désespérément mon skate contre ma poitrine.

Certaines filles pleuraient, d'autre brandissaient des pancartes à l'effigie de ce groupe que ma sœur adulait totalement d'autres encore sautaient partout en hurlant, des appareils photos et des portables à la main. Que diable pouvait-il bien se passer ici ? Tenant toujours mon skate d'une main, je tendais l'autre en face de moi pour tenter de dégager le passage. Quand je pensais enfin arriver au bout de la foule, quelque chose m'empêcha d'avancer. Je baissai la tête sur la bande rouge et noir qui forçait contre mon ventre et fronçai les sourcils. Je levai la tête et passai par-dessus tandis que des filles m'hurlaient de revenir en me traitant de tous les noms.

La réalité me frappa quand je baissai à nouveau les yeux sur le sol. J'étais sur un tapis rouge. Une fille me tira par le bras pour me ramener sur le côté mais je trébuchais et m'étalais de tout mon long sur le sol recouvert du tapis soyeux. Les flashs commencèrent à apparaître et je priai pour que je n'apparaisse pas dans le journal dès le lendemain matin.

« Oh mon dieu, est-ce que tu vas bien ? »

Quelqu'un m'aida à me relever et je réajustais mon sweat sans lever les yeux vers mon interlocuteur.

« Ouai ça va, est-ce que tu sais ce qu'elles ont toutes ? C'est perturbant » soufflais-je tout en ramassant mon skate resté au sol.

Je relevai la tête et mes yeux s'écarquillèrent.