Hope is everything

05.

Mon amour,

Plus le temps passe et plus tu me manques. Mais je sais aussi qu'il est nécessaire pour nous que je m'éloigne. J'aurais fini par nous détruire, par me détruire.

J'ai lu ta lettre, et je n'ai pu m'empêcher de sourire. Tu ne t'en es sûrement pas rendu compte mais apparement tu m'as vu pour la première fois, deux fois... J'ai marqué ton esprit, dis-donc ! Plus sérieusement, je me souviens très clairement de cet incident dont tu parles et j'ai décidé de t'en donner aujourd'hui les raisons :

Tu me connais, j'ai toujours détesté l'échec, j'avais beaucoup de mal à l'accepter et ce serait un mensonge de te dire que maintenant ce n'est plus le cas.

Depuis que je suis gamine ont m'a appris que si je me donnais les moyens de réussir, j'atteindrais les sommets que je m'étais fixés. J'y ai longtemps cru dur comme fer et pour tout te dire, je continue d'y croire, encore maintenant. Je me suis donc toujours donnée à fond dans ce que j'entreprenais, j'étais passionnée. Je voulais absolument réussir.

J'avais un but et c'était tout ce qui comptait.

Tu le sais mieux que personne, mes notes ont très longtemps représenté tout ce qui comptait, mon petit monde. Je voulais des notes correctes, voire même plus, je voulais exceller. J'ai vite compris que ce n'était pas possible, pas pour moi. C'est d'ailleurs ce jour-là, ce jour où je suis sortie en trombe de la salle de cours, que je l'ai réalisé. Enfin, on va dire que c'était l'élément déclencheur, comme l'effet papillon. Il faut bien un battement d'aile de papillon au bon endroit, au bon moment, pour créer un ouragan. Cet événement à été le battement d'aile de mon ouragan, mon chaos.

Je m'étais toujours donnée à 1000% dans mes études, dans mes cours, dans mes révisions. Je refusais même de sortir tant que je ne savais pas tout (tu imagines bien que je ne sortais pas beaucoup !). Je voulais m'assurer un futur paisible et à l'image de mes efforts.

Faut croire que ça ne suffit pas, pas toujours en tout cas.

Je tourne autour du pot mais je me rends compte en l'écrivant que ça fait encore mal. J'ai tourné la page mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir encore un pincement au coeur en y repensant. J'avais tellement donné.

Mais je ne regrette rien, absolument rien.

Dans cette salle, j'ai tout simplement appris que tous mes efforts avaient été réduits à néant, je n'avais aucune chance de réussir là où j'aurais voulu. Ça a simplement été un choc, j'en ai pleuré des heures, des jours, des nuits. J'ai pleuré parce que je n'arriverai jamais à atteindre les sommets que je m'étaient fixés, mais plus encore, j'avais cet affreux sentiment d'avoir échoué. Je ne cessais de me répéter que j'aurais dû en faire plus, j'aurais pu travailler encore plus dur, j'aurais pu faire autrement. Mais il était trop tard. Je ne supportais pas l'échec. Je ressentais comme un immense poids qui s'écrasait sur moi, soudainement, j'avais mal, tellement mal.

Puis quelques jours plus tard, un idiot m'a bousculé et tout a été boulversé. Tout mon monde a commencé à changer, à évoluer. Tu es arrivé et tu m'as sauvée, en quelque sorte. Tout ne s'est évidemment pas effacé dans la minute. Il m'a fallu du temps (comme toujours, tu me diras !). Mais ton soutien, tes mots réconfortants toujours aussi doux m'ont guérie. En outre, je n'oublierais jamais la façon dont tu m'as regardée. J'ai toujours l'impression d'être exceptionnelle, d'être la meilleure à tes yeux. Et c'est tout ce qui compte. Ton regard aura raison de moi, tu me fais ressentir des sentiments qui ne m'avaient encore jamais effleurée. Je t'aime si fort.

Lors de ces moments difficiles tu as su être à mes côtés comme personne ne l'a jamais été. Tu n'avais pas besoin de parler, tu avais compris qu'il suffisait parfois juste d'un câlin, de me serrer fort contre toi, de me protéger des autres, comme de moi. Je ne me sens complète que lorsque tu es tout près. Et parfois, au contraire, même lorsque je n'arrivais tout simplement pas à mettre de mots sur ce que je ressentais, tu arrivais à trouver la parole réconfortante, celle qu'il fallait pour m'apaiser et me calmer. Tu réussissais à calmer l'ouragan qui me tourmentait. Tu avais (et continues de l'avoir) ce pouvoir sur moi, je me sens tellement forte quand tu es là !

Ces jours, ces semaines-là ont été si difficiles à traverser. Mais tu étais là, toujours. Tu m'as aidée à m'en sortir, à me relever. Ta présence m'apaisait, me réconfortait et elle continue de le faire.

J'ai surtout appris à tes côtés à relativiser. Les notes ? Ça ne veut plus rien dire. Je réussirai avec ou sans, tant que je n'abandonne pas. Et je n'abandonne pas, je m'accroche de toutes mes forces. Tu m'a montré que la détermination est importante, elle nous porte, nous donne la force nécessaire pour aller de l'avant. J'ai décidé de suivre tes conseils, je respire, bombe le torse et me relève. Je ne cesserai de le faire, pour ne jamais te décevoir. Je veux être capable de montrer à tous ceux qui ne croient pas en moi, que quoi qu'ils pensent, j'y arriverai !

Je me libère de toute cette pression qu'ont causée mes notes, mes résultats.

C'est terminé. J'ai compris.

Jamais je n'arriverai à te montrer à quel point je suis reconnaissante de t'avoir dans ma vie. C'est toi mon ange. Tu es celui qui m'a sauvée et qui continue de le faire. Tu aurais pu m'abandonner, ça aurait été plus simple et pourtant tu restes là, avec moi.

Je t'aime tellement fort, une seule étoile illumine mon ciel, c'est toi.

Céleste.

***

Hello les petits loups,

J'espère que vous allez bien ! Alors qu'avez-vous prévu pour ce weekend de 4 jours ?

La voici enfin, la lettre 5. Je vous avoue avoir eu du mal à l'écrire, pour plusieurs raisons.

J'espère qu'elle vous plaira, tout autant que les précédentes !

(Je ne peux rien vous promettre en ce qui concerne la prochaine, je suis en plein dans les révisions de bac ! Je reviens vite, promis !)

Des bisous chocolatés.

M.