Ma douce Céleste,
Si je comprends bien, c'est ainsi que nous allons dorénavant devoir communiquer ? Si c'est le seul moyen de t'atteindre, alors je m'en accommoderai.
Par où commencer ? J'ai tellement à te dire.
Je ne te cache pas que lire ta lettre ne m'a pas plu, pas du tout même ! Je n'aime pas ta façon de te voir. Je n'aime pas ta façon de te décrire. Je n'aime pas t'entendre te rabaisser. Mon ange, tu n'es en rien pathétique et fragile. Tu es l'une des personnes les plus fortes que je connaisse.
Tu dis que je suis celui qui te fait sourire, mais tu es celle qui rend mes journées plus agréables, ta présence à mes côtés me fait apprécier ces journées toujours bien trop longues. J'aime pouvoir me retourner et te voir me sourire comme s'il n'y avait que nous deux, rien que nous. J'aime nos moments de tranquillité, ceux où lovés l'un contre l'autre, j'ai l'impression que tu te dévoiles toujours un peu plus. Ces moments me manquent. Ne plus pouvoir te prendre dans mes bras me manque.
Face à ce que tu m'as envoyé, je ne vois qu'une solution pour te montrer à quel point je suis sous ton charme, à quel point tu es exceptionnelle. Je gardais précieusement ce souvenir pour un moment spécial, mais tout ne se déroule pas toujours comme prévu, n'est-ce pas ? Et je préfère te le livrer maintenant, dans l'espoir de te faire entendre raison, dans l'espoir qu'un jour peut-être tu verras ce que me yeux, eux, ont la chance de percevoir.
Je ne suis pas doué pour raconter les histoires et tu le sais, alors ne m'en veux pas trop si ce n'est pas le récit de l'année.
Pour être précis c'était peu après septembre, je déambulais dans les couloirs du lycée, heureux de voir ces couloirs pour la dernière fois (enfin j'espérais surtout ne pas devoir revenir l'année suivante, une année de terminale me suffisait amplement.). Entouré de ceux que j'appelais à cette époque mes « potes », nous débattions du match de la veille, lorsque je t'ai vu pour la première fois. Tu sortais en trombe d'une salle, en pleurs, tu remettais ta veste...
Du regard je t'ai alors suivi jusqu'au bout du couloir. Jai compris à ce moment que tu étais différentes des autres.
Tu t'es arrêtée lorsque tu pensais être hors de portée du regard des autres, tu t'es laissée glisser sur le sol. Je m'attendais donc à te voir t'effondrer mais c'était tout le contraire. Tu as essuyé tes larmes, tu as fermé les yeux, respiré un bon coup et tu t'es relevée. On aurait dit une lionne. Ta force était le signe de ta puissance de caractère, de ta détermination !
Tu ne voulais pas que les autres te voient craquer, tu ne voulais pas leur montrer une de tes faiblesses, tu ne voulais pas être faible. Tu voulais rester forte, ce que tu as été et ce que tu continues d'être, toujours.
Depuis ce moment, je n'ai cessé de vouloir te rencontrer. Je voulais pouvoir te parler, pouvoir te regarder dans les yeux et voir ce qu'ils me diraient. Je voulais te connaître.
Et ce jour est enfin arrivé. J'étais tout simplement estomaqué. Au détour d'un couloir tu étais là, seule. L'idée de génie qui m'est alors passée par la tête était de te bousculer, prétexte pour enfin t'adresser la parole (quelle idée fantastique, tu me diras) ! Tes livres, comme prévu, sont tombés et je me suis précipité pour les ramasser. Et c'est là que j'ai croisé ton regard, envoutant. Je me suis lentement relevé, tout en gardant mon regard planté dans le tien. Tu fronçais les sourcils, tu ne semblais pas particulièrement heureuse de me voir, j'imagine que ma technique d'approche était à revoir.
Et c'est alors que j'ai eu le souffle coupé. Je me tenais devant toi, te dépassant d'au moins une tête, mais tu me fixais longuement. J'en ai profité pour te détailler, fasciné par ton beau visage bronzé, tes yeux noirs malicieux, tes cheveux châtains ondulés. Tu étais magnifique. J'étais complètement subjugué. En détaillant ton visage, j'ai remarqué ton petit sourire en coin, tes lèvres charnues rouges qui étaient un appel aux baisers. J'ai alors réalisé qu'accaparé par ton visage, par tes yeux, je n'avais pas fait attention à ce que tu me disais... J'étais entièrement sous le charme. Je savais à ce moment précis que je m'embarquais dans un long périple.

YOU ARE READING
Hope is everything
Storie d'amoreCéleste aime Koby plus que tout. Elle ne s'est jamais sentie aussi vivante que lorsqu'elle est à ses côtés... Pourtant ses démons sont de retour et ne cessent de la tourmenter. Dans l'idée folle de s'en débarrasser seule, elle décide de partir et de...