Encore le même matin. Toujours la même journée. Le même réveil à la même heure. Les mêmes heures passées à écouter les mêmes personnes étaler leur savoir. Les mêmes amis si l'on peut encore les appeler ainsi. Les mêmes camarades de classe. Quel terme idiot. Il n'y a aucune camaraderie. Juste des gens faux. Toujours les mêmes gens faux. Ces messes basses devenues presque normales. Parlons-en du normal. Partout des morts. Les journalistes s'arrachent les dernières horreurs sans se soucier de la souffrance qui se cache derrière. C'est la course aux billets. Toujours vouloir plus. Mais à trop se remplir les poches, elles craquent et on perd tout. On court pour avoir mieux et plus vite. Toujours plus vite. Toujours moins cher aussi. Et nous, les jeunes, ceux que l'on appelle la nouvelle génération. Nous devrions être l'avenir. Au lieu de ça nous trouvons presque normal qu'il y ait des attentats. C'est horrible de se dire que le meurtre devient habituel et fait désormais partie de notre quotidien. Ce quotidien inintéressant. Meublé par les mensonges et la souffrance. Un quotidien qui fait peur mais qu'on ne veut pas lâcher. C'est presque rassurant de vivre dans cette routine du métro-boulot-dodo. La routine c'est l'ordre, le contrôle, ne rien laisser au hasard. La routine c'est cette feuille déjà écrite, cette liste que l'on suit aveuglement. La routine c'est se lever mécaniquement après le tintement d'un réveil. C'est boire un café sans le savourer juste pour se foutre un coup de boost. C'est se rendre dans un lieu que l'on n'aime pas, par un chemin que l'on connait par cœur et faire un travail qui ne nous intéresse plus. C'est ne plus profiter de ce que nous offre la vie.
Est-ce qu'un matin je me lèverai en me disant "stop" ? Stop au prévisible. Stop à la routine. Stop à la normalité. Stop à la honte. Stop à la peur des autres. Stop à la consommation. Stop à cette foutue liste à suivre. Donnez-moi une feuille blanche et un stylo. Je veux écrire ma propre histoire, mes propres journées qui construiront mes lendemains. Je veux être libre, loin des conneries de ce monde. Alors est-ce qu'un jour je me lèverai avec le désir de me reprendre en main ? Et est-ce qu'un jour des milliers d'anonymes feront de même ? Est-ce que nous pourrions tous nous unir, tous reprendre notre vie en main. Nos journées nous appartiennent, notre avenir coule entre nos doigts et nous le laissons partir. Sauvons-nous. Ne nous laissons pas sombrer. Ne vous laissez pas sombrer.
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Mes pensées à l'encre noire
RandomMes pensées versées sur mon clavier et partagées en ce lieu clé. Des textes de remise en question de moi-même, de notre société, tout simplement de tout mon petit monde. Des citations, images, etc. que je trouve inspirantes (en provenance de Pintere...