Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome 1 et 2

Tome 2 ~ chapitre 9 _ Tini

- Tini ?

Entendre sa voix me fait presque instinctivement sourire. J'en oublierai le fait qu'il n'ait pas tenu sa promesse.

- Elle même ! Tu en as pris du temps à m'appeler...

- Désolé ma belle, ces derniers jours ont été plus chargé que ce que j'avais prévu. En arrivant j'ai à peine eu le temps de me reposer que je devais déjà retrouver mon équipe. J'ai passé mon temps à courir au quatre coins de Los Angeles pour, en plus, donner des interviews.

Il a vraiment l'air exténué.

- Je comprend...Je me suis juste un peu inquiété en fait.

Tu étais carrément affolée oui... me rappelle sournoisement ma conscience.

- J'essaierai de te contacter plus souvent mais c'est un peu compliqué...

J'ai un léger pincement au coeur mais ne le montre surtout pas.

- Ne t'en fais pas, j'attendrai. Bon et comment tu vas à pars ça ?

Il soupire à l'autre bout du fil.

- Ça va... J'ai juste du mal à me faire à mon emploi du temps. J'avais oublié ce que c'était de préparer une tournée ou même de la faire.

Je souris, sachant pertinemment de quoi il parle. Je me souviens avoir eu des courbatures lors du début de ma première tournée soliste tellement je bougeais.

- Tu vas vite reprendre le rythme! assuré je. Et puis, tu es Leon Vargas, chanteur idolâtré de milliers de personnes dans ce monde, donc tu as intérêt d'assurer !

Je l'entends rire à l'autre bout du fil ce qui a le don de me réchauffer le coeur.

- Je suis content de pouvoir te parler Tini... J'en avais grandement besoin !

- Moi aussi. Tu me manques...

- ça ne fait que deux jours pourtant...soupire t-il désespérément.

J'entends des bruits de fond, et soudain,une voix masculine l'interpellant.

- Je dois y aller Tini...

- Déjà ?

- Ouai, je dois continuer l'arrangement de certaine chanson...On faisait une pause, c'est pour ça que j'en ai profité pour t'appeler.

- Vous devriez en avoir plus dans ce cas ! Mais attend, vous travaillez encore à l'heure qu'il est ?

- On a quatre heures de décalage par rapport à vous.rigole t-il. Donc oui, automatiquement...

La même voix gronde derrière le combiné.

- Je dois vraiment y aller. Je t'aime princesse.

- Moi aussi.

Il raccroche aussitôt. Je me mords la lèvre inférieur, et pose mon portable sur le plan de travail, déçue que notre conversation ait été aussi courte. Mais au moins, je peux déjà m'estimer heureuse de l'avoir eu au téléphone. Moufle, assise à mes pieds, me regarde d'un air abattue et interrogateur. Des fois, j'ai l'impression que cette chienne comprend absolument tout ce qu'il se passe ici. Je lui donne une caresse derrière les oreilles. Je suis contente qu'elle soit avec moi, la maison paraît un peu moins vide comme ça et ça me fait de la compagnie...

Je prend un yaourt dans le frigo, ayant perdu la motivation de me faire à manger.

***

Pepe se range à ma hauteur, juché sur sa fidèle jument noire, Réglisse, alors que nous retournons au centre équestre après une balade d'environ une heure.