Tini, Ma nouvelle vie ~ Tome 1 et 2

Tome 2 ~ Chapitre 25 _ Tini

- Vous faites la paire toutes les deux !se moque gentiment Pepe en me voyant arriver dans l'écurie.

Son regard passe de mon ventre, digne d'une futur maman de cinq mois, à celui de Mélodie, à qui il reste un peu plus de deux mois avant d'arriver à terme. Je souris à mon ami en m'arrêtant devant le box de la jument. J'embrasse le bout de son nez avant de la faire entrer dans sa stalle où elle va directement manger le foin qui l'y attend.
Je me tourne vers Pepe qui sort d'un box qu'il vient de nettoyer. Il se dirige vers celui d'Alcatraz où je le rejoins.
L'étalon nous ignore royalement. En deux mois, nous n'avons pas beaucoup avancé à son sujet. C'est surtout que Pepe m'interdit d'approcher le cheval depuis qu'il a appris pour ma grossesse. Il est autant, si ce n'est pas plus, protecteur que Leon... C'en est presque insupportable.
Il s'occupe donc de l'étalon comme il peut, pour l'instant.
Au moins, Alcatraz ne nous charge plus quand on s'appuie à son portillon... C'est le seule progrès que j'ai pu constater. Pas très glorieux.

- Je ne comprends pas qu'il ne me fasse même plus confiance à moi...soupiré je.
- Il a juste besoin de temps pour se remettre de ce qu'il a vécu. À la fin de ta grossesse, on pourra envisager de le sortir de ce box et de le remettre au travail.
- Pourquoi pas tout de suite ? Il n'est pas bien ici... Ça se voit.

Pepe me jette un regard menaçant.

- Non. Il restera là pour le moment. Contente toi de t'occuper de Mélodie, ça vaut mieux... Leon ne va pas tarder, non ? Pourquoi tu ne l'as pas accompagné à cette interview ?

Nous sortons du bâtiment sous une chaleur étouffante et allons à l'entrée du haras, sous un arbre où se trouve un vieux banc.

- Je n'avais pas envie d'y aller.reponds je en m'asseyant. Depuis notre annonce, on est demandé partout, ça n'arrête plus ! Ici au moins, je suis tranquille... En ville, lorsque je suis à pied, où même quand je promène ma chienne, je suis épiée par des paparazzis... C'est fou. La dernière fois, il y en avait même dans notre jardin ! On a plus aucune intimité, ça en devient pesant... On a comme projet avec Leon de quitter Buenos Aires quelques temps, juste après le jour de l'an.
- Où est ce que vous irez ?
- Son père avait une propriété, un peu avant Zarate, à moins d'une heure de route de Buenos Aires. Diana nous a proposé de nous y installer, histoire qu'on soit un peu plus tranquille, au moins le temps de ma grossesse.
- Je peux comprendre.grimace Pepe.

Nous regardons silencieusement les chevaux dans leurs prés durant quelques minutes.
Les températures ont pris du temps à monter, mais depuis quelques jours, on commence presque à étouffer...

- Bon et... Où en es tu avec Ludmila ?

Il sourit. Bon signe.

- Ça va mieux. Beaucoup mieux.

J'imagine. Ma soeur s'est décidé à se bouger. Elle est allée voir Federico et apparemment, ils ont mis leur différents de côté et sont restés amis... Et elle s'est excusée à Pepe. Il a eu du mal à lui refaire confiance, ayant peur de n'être, encore une fois, qu'un moyen pour rendre jaloux Fede. Mais, désormais, tout semble allait pour le mieux. Ils ne sont pas encore ensemble mais j'ai le pressentiment que ça ne saurait tarder... Ça fait près d'un mois ou plus que je les vois entretenir une relation très... Étroite, si je puis dire.

- Elle m'a parlé de ce qu'il s'était passé avec son ex, Fédérico.

J'ouvre de grand yeux, et affiche un immense sourire. Je me tourne vivement vers lui, l'attrapant par les épaules.

- Bien. Raconte moi tout !

Il se dégage de mon emprise, sourire en coin.

- Je peux pas.