4. Un poème (suite)

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"La suite arrive demain..."

DEUX ANS PLUS TARD : MDR

Je redécouvre Wattpad tous les deux ans.

À chaque fois je suis impressionnée par la qualité des récits que j'écrivais déjà très jeune :0

Je ne cherche pas à me jeter des fleurs, Seulement j'ai tendance à oublier que deux ans plus tôt je n'étais pas non plus une attardée quand même...

Allez, espérons que certains d'entre vous sont encore vivants.

Bonne lecture.

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Il n'y a pas d'heure pour écrire.
Je suis désolée cher journal, j'en ai oublié les salutations, mais j'ai besoins d'être indulgente avec moi-même car je suis en pleine insomnie.
Il est en ce moment même 01:25, et cela fait plus de deux heures que j'essaie de dormir. Malgré ma remarquable capacité à habituellement contrôler les pensées, je ne peux pas mettre mon cerveau en pause.
Depuis que j'ai lu la lettre, j'ai en moi un sentiment tout nouveau et mon corps en est trop perdu ou bouleversé - enfin je n'en suis pas sûre - pour s'endormir.
Il y avait dans l'enveloppe un poème dont je n'arrive pas à savoir si j'en ai déjà lu les lignes. Je crois que je ne le connaissais pas et pourtant, il ne me semble pas inconnu.

En fait, je viens de faire mes recherches sur internet et c'est un poème du Cahier rouge.
Je ne saurais même pas te l'écrire tant il m'a perturbée.

Mais je crois qu'il provient d'une fille. L'écriture m'est même familière, mais c'est peut-être qu'elle est commune chez les adolescents. Enfin tout cela pour dire que quelqu'un m'a envoyé un poème. À moi. Moi, une fille on ne peut plus discrète, qui ne s'aime pas spécialement et qui n'a jamais eu l'impression d'être remarquée par qui due ce soit.
Comme on dit, il y a des premières fois à tout.
Moi qui suis si pragmatique, je m'envole à la lecture de ces vers, car ils ont l'air de porter tant de sentiments et de tourments que c'en est contagieux à travers l'encre et le papier.
J'en ai des frissons.
J'espère avoir des nouvelles de cette personne inconnue. Elle m'intrigue et je ne veux pas lui faire de peine, si elle me déplaît. Mais une personne avec tant d'intériorité qu'il n'y transparaît dans ce texte...
Je pense que c'est quelqu'un de bien.

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Le 5 décembre

Cher journal

Cela fait un petit mois que je ne t'ai pas écrit. Il s'est passé quelques petits événements pour le moins étonnants. Je suis toute transformée par ces messages que m'envoie désormais régulièrement cette inconnue.
Déjà, c'est une fille.
Ensuite, je la connais de longue date, car elle me l'a dit dans une lettre, mais elle ne m'a pas encore laissé deviner qui elle est. J'ai laissé tant de personnes derrière moi en déménageant. C'est ça d'avoir un père diplomate, aller de pays en pays et finir par ne plus arriver à maintenir le contact avec ses amis d'avant.
Les lettres de cette fille sont pleine de chaleur. Elles m'apportent du réconfort, me font passer de bonnes journées. À chaque fois je suis toute joie de voir une enveloppe dans mon casier.
Parfois, ce sont de petits mots gentils :
"Passe une bonne journée."
"Tes cheveux sont resplendissants aujourd'hui."
Et d'autres, ce sont des poème.
Le dernier était celui-ci :

L'aube est bien tardive à naître,
Il a gelé cette nuit ;
Et déjà sous ta fenêtre
Mon fol amour m'a conduit.

Je tremble, mais moins encore
Du froid que de ma langueur ;
Le frisson du luth sonore
Se communique à mon cœur

Ému comme un petit page,
J'attends le moment plus sûr
Où j'entendrai le tapage
De tes volets sur le mur ;

Et la minute me dure
m'apparaîtra soudain,
Dans son cadre de verdure,
Ton sourire du matin.

Ce n'est peut-être pas né de sa propre main, mais c'est si bien trouvé, si fin, que c'est tout comme.
Non, cher journal, je ne me gonfle pas l'égo en lisant cela, je découvre juste une tendresse et une affection si pures que j'en suis transportée. Regarde ce qu'elle me fait écrire ! C'est fou. Je ne me reconnais plus, moi la pragmatique et froide, qui me jette à corps perdu dans la poésie et les sentiments. Je me prends à son jeu. Il est temps que je lui réponde.

Ah, la vie d'adolescents. Ce n'est pas sérieux. On a vraiment tout ce temps à perdre à se faire des déclarations enflammées.

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Le 6 décembre

Chère inconnue.

Cela fait un certain temps que je cherche à savoir qui tu es. Si tu lis cela, c'est que j'ai probablement trouvé.
Je ne t'écris que peu de mots aujourd'hui car je préfère qu'on se rencontre.
Si tu le veux, viens me retrouver devant l'entrée du café au coin de la rue à 18h demain. Pour que je puisse te reconnaître, voici une feuille bleue avec plein de stickers.

Arabella.

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On ne peut pas dire que je ne me suis pas donné de mal pour trouver qui m'envoyait ces messages ! J'ai réfléchi toute la soirée. J'ai une routine si clairement tracée qu'il m'est difficile d'y déroger. Je suis donc arrivée en retard, plusieurs matins d'affilée, pour me cacher en vue de mon casier et essayer d'apercevoir qui me mettait donc des mots le matin. Ma professeure de chimie se pose donc des questions (car je suis toujours à l'heure, habituellement), mais j'ai au moins pu voir Amélie déposer innocemment une enveloppe dans mes affaires.

Amélie. Mon amie de 4e, quand j'habitais aux Émirats Arabes Unis et que je fréquentais un lycée Français avec elle. Dure vie que celle de femme à Abu Dhabi, mais heureusement je n'y suis pas restée longtemps. Juste assez pour la rendre amoureuse apparemment. Cette fille est pleine de vitalité et a toujours été très sociable. Je n'aurais jamais cru qu'elle pût s'intéresser à moi ; dans mon esprit, elle faisait partie de cette catégorie de filles "basiques". Elle est amie avec tout le monde, elle aime les mêmes choses que toute ces filles-là, elle sort, elle se prend en photo devant son miroir et elle sourit toujours. Mais il se trouve que j'avais déjà remarqué quelques différences chez elles. Je m'en fichais à l'époque, parce qu'on finirait par ne plus se voir de toutes façons et que j'avais d'autres préoccupations. Mais maintenant qu'elle est là, dans la même université que moi, on va vivre au même endroit pendant looooongtemps. Le temps de faire ç nouveau connaissance, probablement...

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Ok, donc c'était hyper long et toujours aucune rencontre. Haha. Accrochez vous.

Je n'avais sûrement pas prévu de le faire en trois parties quand je l'ai commencé il y a deux ans, mais ce one shot est parti loiiiin !

J'espère qu'il plaît à mes lecteurs.

De la romance, en veux-tu ? En voilà.

Gros bisou sur vos cœurs de petits romantiques.

La meuf qui revient tous les deux ans.

Lesbian one-shotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant