Avant de partir

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PDV d'Eren


Allongé sur le lit de Levi, j'étais alanguis. Mon amant était entre mes jambes, concentré sur mon membre tendu de plaisir. 

Après la réunion du groupe Invade the Walls, Livaï m'avait invité chez lui, et sous la surprise de cette proposition, j'avais accepté. Je me doutais bien que Levi n'était pas le genre de personne à inviter beaucoup de gens chez lui, d'une part pour sa capacité à faire fuir les autres, et également à cause de son dégoût pour la saleté. Il était évident que n'importe quel élément étranger à son quotidien et à ses habitudes était mal venu. Alors penser que Livaï faisait un gigantesque effort pour moi m'avait réchauffé le coeur, même si je me doutais que ce fut pour dissiper le malaise présent suite à la réunion.

Le trajet en voiture fut silencieux, contrairement au premier. Je me sentais très mal à l'aise, les yeux baissés vers mes mains croisés sur mes genoux, ne pipant mot. Quant à Levi, il était concentré sur la route, inébranlable dans sa conduite parfaite.

- Pourquoi est-ce que tu tires une tête pareille ? Demanda soudainement Levi, dans un soupir qui vint briser le silence étouffant.

Je relevais la tête vers mon compagnon, et ce dernier vint soutenir mon regard pendant une fraction de seconde.

- Je t'ai posé une question me semble-t-il, gamin.

- Tu vas partir.

Les mains de Livaï se crispèrent sur le volant, et je vis les muscles de sa mâchoire se contracter un instant, sûrement sous le coup d'une colère passagère.

- Je n'ai pas le choix, reprit mon amant, semblant se détendre un peu. Crois-moi, m'éloigner autant de toi ne me plaît guère plus.

- Je sais, je suis désolé. Je ne veux pas que tu me prennes pour un égoïste. C'est juste que...

Ne réussissant pas à terminer ma phrase, je détournais le regard vers la vitre qui me côtoyait. Je ne voulais certainement pas que Levi ne me voit avec les larmes aux yeux, tel une adolescente se morfondant sur son sort dès qu'elle passait plus de deux minutes sans la présence de son copain. Ce côté tout à fait puéril ne me ressemblait absolument pas, aussi cela me vexait-il d'agir de la sorte. Je n'avais aucun contrôle sur mes émotions, et c'était bien la première fois que cela m'arrivait. Livaï me faisait littéralement perdre le contrôle, dans tous les sens du terme.

- Eren. Quand je serais rentré de cet tournée, ça te dirait qu'on emmenage ensemble ? 

Je me tournais vers l'intéressé.

- Tu parles sérieusement Levi ?

- Si ce n'était pas le cas, je ne te l'aurait pas proposé, merdeux. Tu voudras bien que l'on habite ensemble ?

- Bien sûr ! Répondis-je sur un ton totalement excité.

Cette demande si soudaine me rendait très heureux, même si quelques questions me venaient à la tête. Toujours concentré sur sa route, Levi ne levait pas les yeux. Nous ralliâmes ensuite l'appartement de Livaï assez vite, et j'en profitais pour détailler le quartier; sobre et propre, sans aucun élément supperflu, ce qui correspondait tout à fait à mon amant. Ce dernier me guida ensuite jusqu'à son appartement, et ce que j'y découvrit à l'intérieur ne me surprit absolument pas : des murs peints dans un blanc cassé, des meubles sobres recouverts d'une teiture noire, mais surtout, une propreté à toute épreuve. Une douce odeur de lessive flottait dans l'air ambiant de l'appartement. 

Voyant que j'hésitais à passer le pas de la porte, Levi me montra l'exemple. Il se déchaussa lentement, posant ses chaussures sur un meuble prévu à cet effet. Or, dans un souci extrême d'hygiène, même le meuble était recouvert d'une fine bâche de plastique transparent. J'imitais mon amant avant d'enlever ma veste en jean, et je l'accrochais doucement au porte-manteau. Puis, sans prévenir, je sentis les mains de Livaï parcourir mon dos. Je me tournais vers l'intéressé, et je fus surpris de constater que son regard se posa dans le mien, emprunt de tendresse. J'en avais les larmes aux yeux.

- Ne fais pas cette tête, Yaëger. Ce départ ne me ravit pas non plus. Je te promets de revenir rapidement. Ce sont juste quelques représentations à l'étranger après tout.

- Je le sais bien, répondis-je du tac au tac. Mais... Te savoir loin de moi, sans aucun moyen de te rejoindre...

- C'est temporaire, Eren, déclara Levi en embrassant mes cheveux.

Etant plus petit que moi, mon amant s'était mis sur la pointe des pieds, geste dont je n'aurais oser faire la remarque afin d'éviter les foudres de Livaï, mais cela n'empêchait en rien que je trouve ce geste affreusement mignon au point de m'en mordre la lèvre inférieure. Coupant court à la conversation, Levi se dirigea ensuite vers ce que je supposais être la cuisine, et là encore je découvris des meubles sobres et impeccables, ce qui convenait parfaitement à l'image que je m'étais faite du lieu de vie de mon amant. Ce dernier ouvrit ensuite son frigidaire et en sortit un pichet transparant qui laissait entrevoir un liquide orange.

- Je t'en sers ? Me demanda mon hôte. Rassure-toi, c'est du jus d'orange. Je n'essaie pas de te bourrer pour te prendre par la suite.

Je haussais les sourcils, amusé.

- J'en veux bien merci. En même temps, tu sais que tu n'as pas besoin de me rendre ivre. Je suis à toi tout entier, pas besoin d'alcool pour ça.

Interloqué, Livaï releva les yeux vers moi, et il faillit renverser le jus qu'il versait à présent dans deux verres à pied. Il me rejoignit ensuite, me tendant l'un des verres que je m'empressait de saisir. D'un geste lent, Levi fit tinter les verres entre eux, puis nous portâmes les verres à nos bouches en même temps.

Je n'eus même pas le temps de finir de boire mon verre que Levi me l'enleva des mains, venant me plaquer contre le mur adjacent à sa cuisine. Il se pencha vers mon cou, le parsemant de baisers qui envoyaient des décharges dans tout mon corps. Je me tendais imperceptiblement, sentant que je commençais à réagir. Malheureusement, ou heureusement, je ne fus pas le seul à m'en apercevoir. Levi descendit sa main jusqu'à mon entrejambe, s'en saisissant, me faisant gémir par la même occasion. Paraissant satisfait, Levi s'écarta de moi, se léchant les lèvres, ce qui m'alluma d'avantage.

- On s'excite pour un petit baiser, Yaëger ?

- Bordel, si je t'avais embrassé comme ça, tu serais déjà entrain de me baiser à même le sol.

Je ne sus si ce fut ma voix, rendue rauque par l'excitation, ou la manière dont je parlais, mais Levi se saisit du col de ma chemise, me traînant jusqu'à ce que je devinais être sa chambre. Là de même, la propreté régnait impitoyablement. En tout et pour tout, la chambre de Levi était composée d'une armoire blanche, d'une commode de la même couleur et d'un immense lit couvert d'un duvet couleur ivoire qui avait l'air extrêmement douillet. Mais je n'eus pas le temps de plus admirer la décoration de la chambe car Levi m'attira à lui, nous faisant tous deux renverser sur le lit. Le matelas moelleux nous accueillis, Levi dévorant toujours mes lèvres d'un délicieux baiser.

Je laissais Levi me faire rouler sous lui tandis qu'il défaisait la ceinture qui retenait mon pantalon, le faisant par la suite glisser le long de mes jambes avant de laisser choir le pauvre vêtement je ne sais où.

Levi s'occupa un moment de mon entrejambe, signe évident qu'il voulait me laisser un souvenir mémorable avant de partir. Plus que le fait de  me dire que c'était sûrement notre dernière baise avant un moment, c'était le fait d'imaginer Livaï loin de moi, lui qui était désormais mon point d'ancrage le plus important, qui me faisait craquer. Sans que je ne puisse me retenir, je fondais en larmes, et alarmé, Levi vint me prendre dans ses bras, me berçant jusqu'à ce que je m'endorme.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 27, 2018 ⏰

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